Eglises d'Asie

Prix Ramon Magsaysay : les lauréats du « Nobel » asiatique

Publié le 27/07/2018




Les lauréats 2 018 du prix Ramon Magsaysay, considéré comme le « Prix Nobel asiatique », ont « joué un rôle clé en améliorant de nombreuses vies et en transformant la société », a déclaré Carmencita Abella, présidente de la fondation Ramon Magsaysay, lors de l’annonce des lauréats, le 26 juillet à Manille. Parmi eux, un survivant des « champs de la mort » cambodgiens, un psychiatre indien ou encore une laïque est-timoraise. Les prix leur seront remis le 31 août, au Centre culturel de la capitale philippine.

Parmi les lauréats 2 018 du prestigieux prix Ramon Magsaysay, considéré comme le « Prix Nobel » asiatique, se trouvent une laïque travaillant auprès des plus pauvres du Timor Leste, un psychiatre indien, le fondateur d’une fondation engagée pour la paix aux Philippines, ou encore un travailleur social vietnamien. Fondé en 1957, le prix Ramon Magsaysay est la plus haute distinction décernée en Asie. Le prix, qui célèbre la mémoire du troisième président philippin, est remis chaque année à des personnes ou à des organisations asiatiques pour leur « service désintéressé ». Les lauréats 2 018 sont :
– Le Cambodgien Youk Chhang, survivant des « champs de la mort » cambodgiens, qui a consacré sa vie à la documentation et à la mémoire du génocide, afin de permettre les actions en justice, la réconciliation nationale et la guérison collective ;
– Howard Dee, Philippin et fondateur de la fondation Philippine Business for Social Progress (PBSP), engagée pour le développement et contre la pauvreté, et cofondateur de la fondation Assisi Development avec un prêtre jésuite. Il a servi de médiateur entre le gouvernement et les rebelles Moro (Front Moro de Libération nationale) et communistes (Nouvelle Armée Populaire) ;
– Maria de Lourdes Martins Cruz, également surnommée Mana Lou, fondatrice de l’Institut séculier Maun Alin Iha Kristu, un institut laïc dédié à soutenir les plus pauvres au Timor Leste. Maria a également fondé la clinique Bairo-Ata, qui offre des soins gratuits à près de trois cents patients par jour et qui est devenue le centre le plus important du pays pour le traitement de la tuberculose ;
– En Inde, le psychiatre Bharat Vatwani et sa femme ont fondé la fondation Shraddha Rehabilitation en 1988, afin de secourir les personnes handicapées mentales vivant dans la rue et leur offrir un hébergement, des repas et un traitement psychiatrique gratuits ;
– Le Vietnamien Vo Thi Hoang Yen a fondé l’ONG Disability Research and Capacity Development, basée à Saïgon (Ho-Chi-Minh-Ville), créée afin de permettre « une société équitable et non discriminatoire » pour les personnes handicapées ;
– L’Indien Sonam Wangchuk a fondé un mouvement culturel et éducatif (Students’ Education and Cultural Movement) afin d’offrir un tutorat aux étudiants de Ladahk, dont 95 % échouaient aux examens nationaux. En 1994, il a lancé et dirigé l’« Opération Nouvel Espoir » (Operation New Hope) pour soutenir et étendre la réforme éducative indienne et améliorer les écoles publiques ;
Carmencita Abella, présidente de la fondation Ramon Magsaysay, a déclaré que les lauréats de cette année ont joué des rôles clés en faisant progresser des causes qui améliorent des vies et transforment les sociétés asiatiques. « Ils ont montré une force morale et un acharnement passionné en faisant en sorte que les sociétés soient davantage au service de tous, de façon plus respectueuse et plus équitable, en particulier auprès des personnes marginalisées », a-t-elle ajouté. « Les lauréats nous offrent des exemples stimulants par leurs idées, leur charisme, leur persévérance et leurs succès », a souligné Carmencita lors de l’annonce des lauréats, le 26 juillet à Manille. Le prix Ramong Magsaysay leur sera remis le 31 août, au Centre culturel de la capitale philippine.

(Avec Ucanews, Manille)