Eglises d'Asie

Les évêques indonésiens concluent leur assemblée annuelle sur le thème de la fraternité humaine

Publié le 16/11/2019




Les évêques indonésiens ont conclu leur assemblée annuelle le 14 novembre, après s’être réunis durant dix jours à Bandung, dans la province de Java occidental, sur le thème de la fraternité humaine. À l’issue de leur assemblée, les évêques ont publié un message dans lequel ils invitent notamment à faire connaître le document sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, le 4 février dernier à Abu Dhabi : « L’Église doit s’ouvrir et quitter sa zone de confort, être présente au milieu de la société, au service de la fraternité interreligieuse. »

Les évêques indonésiens et le nonce apostolique en Indonésie, Mgr Piero Pioppa (au centre), le 14 novembre devant la cathédrale de Jakarta, à l’issue de leur assemblée annuelle.

Les évêques indonésiens, réunis à Bandung, dans la province de Java occidental, ont conclu leur assemblée générale annuelle le 14 novembre, qui était organisée sur le thème de la « fraternité humaine pour l’Indonésie pacifique ». À l’issue de dix jours d’échanges, la conférence épiscopale indonésienne a souligné l’importance de répandre la fraternité humaine parmi les catholiques et les non catholiques du pays, en particulier auprès des jeunes. Les évêques indonésiens se sont fortement inspirés, au cours de leur assemblée annuelle, du document sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, cosigné par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayyeb, le 4 février dernier à Abu Dhabi. À l’issue de leur assemblée, la conférence épiscopale indonésienne a publié un document cosigné par le président de la conférence, le cardinal Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, archevêque de Jakarta, et par son secrétaire général, Mgr Antonius Subianto Bunyamin, évêque de Bandung. Dans leur message, les évêques soutiennent que l’Indonésie doit s’inspirer de la déclaration commune d’Abu Dhabi. Selon le cardinal Suharyo, les responsables religieux sont bien conscients des problèmes sociaux que le monde traverse, dont la pauvreté, la corruption, l’extrémisme, le terrorisme, la discrimination et la destruction de l’environnement. Dans le contexte de l’Indonésie, le président de la conférence épiscopale ajoute que l’une des plus grandes épreuves pour le pays est celle de l’émergence de l’extrémisme et du terrorisme. « L’Église doit s’ouvrir, quitter sa zone de confort et être présente au milieu de la société, afin de renforcer la fraternité interreligieuse. L’Église doit répandre la paix et la générosité, le respect des droits de l’homme et le dialogue. Elle doit soutenir l’égalité et la justice, améliorer la santé publique et protéger la coexistence dans la diversité », soulignent les évêques.

Appel à faire connaître le document d’Abu Dhabi

« La fraternité humaine doit entraîner la bonté dans la vie humaine, et témoigner de la grandeur de la foi en Dieu, qui unit les cœurs divisés et qui devient un signe de la proximité entre ceux qui croient que Dieu a créé les hommes pour se comprendre, pour travailler ensemble et pour vivre comme des frères », poursuivent les évêques indonésiens dans leur message, en invitant à faire connaître « le document d’Abu Dhabi auprès des catholiques et dans toute la société, en particulier auprès des jeunes, de diverses façons et notamment via les réseaux sociaux ». Juventus Prima Yoris Kago, président de l’Union des étudiants des universités catholiques de la République d’Indonésie (PMKRI), assure que son organisation s’ouvre aux personnes de toutes origines religieuses. « Nous prenons part activement à de nombreuses activités, et notamment dans des échanges sur les problèmes sociaux. Nous ne pouvons pas rester indifférents. C’est tout l’objet du document d’Abu Dhabi », insiste-t-il. À propos de l’usage des réseaux sociaux, il affirme : « C’est un outil très puissant. Les jeunes peuvent contribuer à répandre le message du document d’Abu Dhabi et devenir des influenceurs sur les réseaux sociaux. » Dewi Kartika Maharani Praswida, une jeune musulmane de 23 ans de Semarang (Java central), qui a rencontré le pape François au Vatican cette année, estime que le document d’Abu Dhabi doit aussi se faire connaître via l’enseignement classique. « Il peut aussi être introduit durant les activités interreligieuses pour les jeunes », ajoute-t-elle.

(Avec Ucanews, Jakarta)


CRÉDITS

Katharina R. Lestari / Ucanews