Eglises d'Asie

Virus chinois : 17 morts et 570 cas d’infection enregistrés, la ville de Wuhan placée en quarantaine

Publié le 23/01/2020




Le directeur adjoint de la Commission nationale de la santé de Pékin, Li Bin, a confirmé au 570 cas d’infection et 17 morts liés au nouveau coronavirus, repéré en décembre dans la ville de Wuhan, dans la province de Hubei, dans le centre du pays. Ce matin, les autorités ont également placé Wuhan en quarantaine, après avoir donné des recommandations aux habitants pour tenter de contenir l’infection, alors que les onze millions d’habitants de la mégalopole s’apprêtent à célébrer le Nouvel an chinois, le 25 janvier, avec leurs familles, amis et collègues. Les églises des villes de Wuhan, de Hankow et de Wuchang ont été fermées temporairement et il a été conseillé à tous de porter un masque et d’éviter les foules. Les autorités ont également alerté contre les rumeurs alarmistes.

À ce jour, le nouveau virus repéré en décembre dans la ville de Wuhan, dans la province de Hubei dans le centre du pays, a entraîné 17 morts et l’infection de près de 570 personnes à travers la Chine, a confirmé Li Bin, le directeur adjoint de la commission nationale de la santé (National health commission). Tous les décès concernés sont enregistrés dans la province de Hubei, et ce matin, le gouvernement a placé Wuhan en quarantaine pour tenter de contenir l’infection. Le gouvernement national a autorisé les institutions médicales à isoler de force tous les patients et toutes les personnes en contact avec eux, chaque cas d’infection devant être signalé dans les deux heures. Le conseil municipal de Wuhan a donné des instructions aux habitants, en leur demandant de ne pas quitter la ville sauf en cas d’urgence, de toujours porter un masque, d’éviter les lieux bondés, de se laver les mains régulièrement, de ne pas cracher, et de ne pas répandre des rumeurs alarmistes. Des instructions qui paraissent presque impossibles à mettre en œuvre, la ville comptant près de 11 millions d’habitants, alors que tous s’apprêtent à célébrer le Nouvel an chinois ce samedi 25 janvier, avec entre proches, amis et collègues. Les églises catholiques de Wuhan, de Hankow et de Wuchang ont été fermées temporairement. Toutes les messes de semaine et les messes devant être célébrées à l’occasion du Nouvel an ont été annulées. Les prêtres ont recommandé aux fidèles de toujours porter des masques et de prier pour que Wuhan puisse vivre à nouveau normalement après ces épreuves.

Depuis le début de la crise, à cause des voyages vers et depuis Wuhan, le virus a touché plusieurs parties du continent asiatiques et du reste du monde. Hier matin, 22 janvier, un premier cas d’infection a été enregistré à Macau, ainsi qu’aux États-Unis et à Taïwan la veille, le 21 janvier. Des personnes ont également été infectées en Thaïlande, au Vietnam, au Japon, en Corée du Sud, en Australie et aux Philippines. En Chine, en plus de la province de Hubei, des cas d’infection ont été vus à Pékin, Shanghai et Shenzhen (province de Guangdong). Hier, la Corée du Nord a fermé ses frontières à tous les touristes chinois. Toutes les personnes infectées avaient été à Wuhan. Le coronavirus, baptisé « 2019-nCoV » génère une pathologie proche de la pneumonie. À l’origine, elle a été transmise par des animaux (sans doute des fruits de mer) avant de muter pour se transmettre d’homme à homme. Parmi les personnes infectées, on compte 15 membres du personnel médical qui faisaient partie des premiers à être intervenus auprès des patients, dès le début de l’épidémie. L’un d’entre eux est dans un état grave. La situation entraîne de nombreuses critiques, certains experts britanniques et hongkongais affirmant que le véritable nombre d’infections en Chine pourrait s’élever à au moins 4 000 cas et non 570 comme il a été indiqué officiellement par les autorités. De plus, certains dénoncent la structure pyramidale qui doit être respectée pour la confirmation de chaque cas d’infection : chaque cas devant être étudié et approuvé par le Centre de prévention et de contrôle des maladies de Pékin, ce qui retarde les communications et les mesures médicales. Selon certains experts, le fait que des membres du corps médical aient été infectés suggère la négligence avec laquelle ces cas d’infection ont été traités par les hôpitaux eux-mêmes.

(Avec Asianews, Pékin)

Crédit : Hitesh Choudhary /Pixabay