Eglises d'Asie

Un groupe de jeunes leaders catholiques bangladais rassemblés à Dacca pour une session sur la citoyenneté

Publié le 28/02/2020




Près de 50 jeunes responsables catholiques bangladais étaient rassemblés à Dacca, dans les locaux de la Caritas bangladaise, du 21 au 28 février, pour une semaine de formation organisée par la branche Asie-Pacifique du MIEC (Mouvement international des étudiants catholiques) et par le BCSM (Mouvement bangladais des étudiants catholiques). Le but de la session organisée par les deux groupes était de soutenir les engagements sociaux et citoyens des jeunes catholiques bangladais, dans un pays où les chrétiens ne représentent qu’à peine 0,5 % d’une population majoritairement musulmane de 160 millions d’habitants. Le BCSM, reconnu par l’Église locale, est un mouvement semi-indépendant qui compte près de mille membres au Bangladesh.

La branche Asie-Pacifique du Mouvement international des étudiants catholiques (MIEC) et le Mouvement bangladais des étudiants catholiques (BCSM) ont organisé une session pour les jeunes responsables laïcs du pays, du 21 au 28 février dans les locaux de Caritas, à Dacca. Le but de la semaine de formation est d’inspirer la créativité des responsables de la pastorale de la jeunesse au Bangladesh sur les questions de la citoyenneté et de l’engagement social. L’événement a rassemblé 45 jeunes responsables catholiques de tout le pays. Les participants, étudiants pour la plupart, viennent de différentes organisations catholiques étudiantes basées dans huit diocèses et archidiocèses bangladais. Le programme de formation comprenait des sessions théoriques et pratiques assurées par des experts locaux et internationaux, sur des problématiques mondiales comme les changements climatiques, les conflits, les engagements solidaires et les actions pour la justice. « Notre but est de former les jeunes catholiques et de leur permettre de devenir les dirigeants de demain, à l’échelle locale et nationale. Nous voulons les inciter à une spiritualité de l’action, qui ne se contente pas de réunions et de prières mais qui se vit concrètement, pour que notre communauté puisse contribuer efficacement à l’échelle locale, nationale et internationale », explique William Nokrek, co-coordinateur du MIEC pour l’Asie et le Pacifique. William Nokrek, un catholique bangladais de l’ethnie Garo, estime que les engagements des jeunes catholiques bangladais se sont affaiblis pour plusieurs raisons.

« Nos parents accompagnent leurs enfants dans leur éducation et leur carrière professionnelle, mais ils découragent les activités extrascolaires. De plus, les plus âgés sont réticents à laisser la place aux plus jeunes. C’est pourquoi les jeunes catholiques se sentent souvent déprimés face à cette situation, et les mouvements de jeunes ont du mal à trouver de futurs leaders. Nous espérons sortir de cette impasse et soutenir le dialogue, pour que les jeunes puissent réfléchir ensemble et définir leur propre plan d’action pour l’avenir », ajoute-t-il. Pour Patrick D., président du BCSM, il est nécessaire de renouveler les activités pour la jeunesse afin de les préparer au mieux aux nouveaux défis auxquels ils sont confrontés. « Les jeunes doivent s’engager de façon concrète, pour des questions sociales comme les droits des enfants et des femmes, la liberté d’expression, les droits des minorités et des plus démunis. De cette façon, à travers les actions des jeunes, nous pouvons mieux servir la société et le pays », affirme-t-il. Les chrétiens, dont une majorité de catholiques, forment une petite minorité au Bangladesh, où ils représentent moins de 0,5 % de la population sur plus de 160 millions d’habitants. La commission épiscopale bangladaise pour la jeunesse est l’organisation catholique la plus importante pour les jeunes, avec de nombreuses activités tout au long de l’année dans le cadre de l’apostolat pour la jeunesse de l’Église locale. On compte des commissions pour la jeunesse dans tous les diocèses, qui ont leur propre programme sous l’autorité des évêques. Le BCSM, affilié au MIEC et reconnu par les évêques bangladais, est un mouvement semi-indépendant qui compte près de mille membres dans le pays.

(Avec Ucanews, Dacca)


CRÉDITS

Stephan Uttom / Ucanews