Eglises d'Asie

Me Oi, une association catholique offrant des bourses aux étudiants, fête ses vingt ans

Publié le 24/11/2020




Le 21 novembre au sanctuaire Notre-Dame de La Vang, dans la province de Quang Tri près de Hué, dans le centre du Vietnam, près de 80 religieuses et volontaires laïcs de l’association Me Oi se sont rassemblés pour le 20e anniversaire du mouvement, fondé en 2000 afin d’offrir des bourses d’étude aux étudiants démunis de la région. Les membres de l’association Me Oi, fondée par le professeur Michael Nguyen Xuan Dang, ont célébré une messe d’action de grâce au sanctuaire marial. En vingt ans, le mouvement a soutenu plusieurs milliers d’étudiants vietnamiens.

Des membres de l’association Me Oi, le 21 novembre au sanctuaire Notre-Dame de La Vang.

Le 21 novembre, près de 80 religieuses et laïcs se sont rassemblés au sanctuaire marial de Notre-Dame de La Vang, dans la province de Quang Tri, dans le centre du Vietnam, afin de célébrer une messe d’action de grâce pour marquer le 20e anniversaire de l’association Me Oi, fondée afin d’offrir des bourses d’étude aux étudiants démunis. Le groupe, créé par un professeur franco-vietnamien, a permis de donner des opportunités éducatives à plusieurs milliers de jeunes issus de familles pauvres du centre du pays. Mattheus Nguyen Quoc Chuong, un représentant de l’association, confie que le mouvement a été nommé Me Oi (« Maman ») par le professeur Michael Nguyen Xuan Dang, en mémoire de sa mère qu’il n’a pas pu aider en 1999, quand leur maison de Hué a été détruite par des inondations dévastatrices. Michael Dan, marié à une Française, était alors en France, où il vit toujours. Mattheus Chuong, âgé de 75 ans, explique que la mère du professeur Dang, Thérèse Dang Thi Diem, qui vivait seule, a perdu ses biens dans les inondations. Elle a ensuite dû être alitée après une chute sur le sol glissant. Les Filles de Notre-Dame de la Visitation se sont occupées d’elle jusqu’à sa mort en 2000. Mattheus Chuong explique que Michael Dang, n’a pu rentrer au Vietnam qu’une semaine après l’enterrement de sa mère.

Le père Stanislaus Nguyen Duc Ve, conseiller spirituel de l’association, confie que Thérèse Diem, une élève bouddhiste quand elle était jeune, s’est convertie au catholicisme après avoir participé à des activités religieuses avec des élèves catholiques au monastère bénédictin de Thien An, à Hué. En 1945, après la naissance de Michael Dang, son fils unique, son mari l’a quittée avant de suivre les communistes au Nord-Vietnam. Elle a alors enseigné dans une école locale et a élevé son fils jusqu’à son départ en France pour ses études en 1966. Le père Stanislaus explique que Thérèse Diem allait régulièrement à l’église et aux célébrations. Il ajoute qu’elle jeûnait tous les jours et que jusqu’à sa mort, elle a économisé de l’argent pour soutenir les personnes dans le besoin et pour les élèves d’un orphelinat local. Le père Ve ajoute que Michael Dang a remercié les religieuses qui se sont occupées de sa mère, avant de créer l’association en 2000 afin d’offrir des bourses d’étude aux étudiants – en mémoire de sa mère et pour aider les populations locales dans le besoin. Il met aussi de l’argent de côté et il lance des collectes de fonds autour de lui pour l’association. Sœur Agnès Nguyen Thi Thanh, aujourd’hui responsable de l’association Me Oi, explique qu’au début, le mouvement a commencé avec seulement six volontaires laïcs pour accompagner plus de 200 étudiants dont les parents étaient des vendeurs de rue, des domestiques ou encore des chauffeurs de mototaxi, et qui n’avaient pas les moyens de financer leurs études.

(Avec Ucanews, Hué)


CRÉDITS

Ucanews