Eglises d'Asie

Les paroissiens de Saint-Sébastien de Negombo font mémoire des victimes des attentats du 21 avril

Publié le 28/01/2021




Le 20 janvier, jour de la fête de saint Sébastien, l’église Saint-Sébastien de Katuwapitiya, à Negombo, l’une des trois églises visées par les attentats du 21 avril 2019, a célébré la fête paroissiale en faisant mémoire, comme l’an dernier, des victimes des attaques. Une veillée a également été organisée le dimanche 24 janvier au soir, au cours de laquelle plusieurs centaines de fidèles se sont rassemblés afin de prier et déposer leurs intentions. Renuka Nuwangi, une enseignante de Negombo, est venue avec ses proches pour prier pour les victimes et leurs familles, et pour l’aboutissement de l’enquête judiciaire en cours.

L’église Saint-Sébastien de Negombo, visée par les attentats du 21 avril 2019, a célébré la fête de saint Sébastien le 20 janvier en faisant mémoire des victimes.

Le 20 janvier, la paroisse Saint-Sébastien de Katuwapitiya, à Negombo, a célébré la fête de saint Sébastien en faisant mémoire, comme l’an dernier, des victimes de l’attentat du 21 avril 2019. Comme c’était un jour travaillé, une veillée a également été organisée dans l’église le dimanche 24 janvier, en rassemblant plusieurs centaines de fidèles. Parmi eux, Renuka Malshi Nuwangi s’est rendue à l’église Saint-Sébastien le 24 janvier avec sa famille, où ils ont allumé des cierges afin de prier pour ceux qui sont morts durant les attaques du dimanche de Pâques. Ce soir-là, elle a vu plusieurs mères pleurer dans l’église. De nombreux catholiques de la région visiteront l’église pour prier et déposer leurs intentions jusqu’à la fin du mois de janvier. Les activités religieuses de la paroisse sont toujours organisées sous protection de l’armée et de la police. Tous ceux qui entrent dans l’église ne peuvent oublier les événements tragiques survenus en 2019. Une liste des victimes a été affichée sur le parvis. Renuka Nuwangi et ses proches ont également prié pour les familles des victimes et pour la réussite des enquêtes judiciaires, en souhaitant qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais. « La libération d’un groupe de suspects liés aux attentats a provoqué la consternation des catholiques concernant les enquêtes en cours », confie Renuka, une enseignante de Negombo.

Le travail de la commission d’enquête se poursuit

Le 19 janvier, un tribunal a ordonné la libération de dix suspects. De leur côté, les États-Unis ont accusé trois Sri-Lankais concernant la mort de cinq Américains, tués dans les attentats. Le Département de la Justice des États-Unis a annoncé que les accusés ont été condamnés pour terrorisme, notamment pour avoir apporté un soutien matériel à une organisation terroriste étrangère. Les attentats du 21 avril 2019, qui ont visé trois églises et trois hôtels de luxe, tuant au moins 279 personnes et blessant plus de 500 personnes, ont été perpétrés par un groupe de neuf terroristes kamikazes. Après les attaques, la population et les responsables religieux ont dénoncé les autorités pour n’avoir pas su empêcher les attentats.

Le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a une nouvelle fois assuré que rien ne pouvait l’empêcher de se taire dans son combat pour faire éclater la vérité. « Je n’ai pas peur de la mort, et rien ne pourra me faire taire. Je dois résister et continuer de défendre vos droits », a confié le cardinal sri-lankais, le 20 janvier dans l’église Saint-Sébastien. Le ministre de la Justice, Ali Sabry, a assuré devant le Parlement sri-lankais que le président Gotabaya Rajapaksa n’accordera jamais aucun pardon aux coupables liés aux attentats. « Les activités de la commission d’enquête continuent de manière indépendante », a-t-il ajouté. L’enquête menée par la Commission sur les attentats du dimanche de Pâques a été prolongée par le président sri-lankais jusqu’au 31 janvier.

(Avec Ucanews, Colombo)


CRÉDITS

Ucanews