Eglises d'Asie

Le nonce apostolique aux Philippines préside le 500e anniversaire du premier baptême célébré dans le pays

Publié le 17/04/2021




Le 14 avril à Cebu, le nonce apostolique aux Philippines, Mgr Charles Brown, a présidé une messe spéciale pour commémorer le 500e anniversaire du premier baptême célébré dans le pays. À cette occasion, le nonce a évoqué les nombreux travailleurs philippins à l’étranger qui témoignent de leur foi. Il a également cité saint Jean-Paul II dans son exhortation apostolique Ecclesia in Asia (1999) : « L’histoire de l’Église en Asie est aussi vieille que l’Église elle-même, puisque c’est en Asie que Jésus répandit l’Esprit Saint sur ses disciples et les envoya aux confins de la terre pour proclamer la Bonne Nouvelle. »

Mgr Charles Brown, nonce apostolique aux Philippines, a présidé la messe le 14 avril à Cebu afin de commémorer le 500e anniversaire du premier baptême célébré dans le pays.

Le nonce apostolique aux Philippines a appelé les catholiques du pays à vivre avec ferveur leur foi chrétienne, reçue il y a cinq cents ans des missionnaires espagnols. Mgr Charles Brown, envoyé du pape aux Philippines a également invité les fidèles philippins à faire face aux défis modernes auxquels est confrontée la foi catholique. Le 14 avril, il s’est exprimé à l’occasion d’une messe spéciale organisée pour commémorer le 500e anniversaire du premier baptême célébré dans le pays, dans l’île de Cebu. « Soyons nous-mêmes fidèles à l’appel de notre propre baptême, pour que nous puissions être des témoins de la lumière du Christ, non seulement ici aux Philippines, mais aussi dans le monde entier », a souligné le nonce dans son homélie. Il a ajouté que les catholiques philippins sont vraiment des missionnaires du monde moderne, étant donné que tant d’entre eux travaillent à l’étranger sur toute la planète. « La foi catholique est transmise à travers le monde entier par les catholiques philippins, non pas comme des colonisateurs mais, bien souvent, comme des travailleurs expatriés. »

Gratitude, joie et partage

Mgr Brown a reconnu que les motivations premières des expéditions espagnoles étaient commerciales, même si elles ont permis de planter les premières graines de la foi sur le sol philippin. « L’histoire de l’Église en Asie est aussi vieille que l’Église elle-même, puisque c’est en Asie que Jésus répandit l’Esprit Saint sur ses disciples et les envoya aux confins de la terre pour proclamer la Bonne Nouvelle et rassembler des communautés de croyants », a souligné le nonce papal aux Philippines en citant l’exhortation apostolique Ecclesia in Asia de saint Jean-Paul II (6 novembre 1999). Le cardinal Orlando Quevedo archevêque émérite de Cotabato dans le sud des Philippines (Mindanao), a remercié le nonce pour son message. Le cardinal philippin a confié qu’il y avait trois façons de célébrer le 500e anniversaire de l’arrivée du christianisme dans le pays. « Les catholiques philippins peuvent répondre de trois manières aux grandes bénédictions qui nous ont été envoyées par le Seigneur, en montrant leur gratitude, en exprimant leur joie et en partageant », a-t-il souligné le 14 avril. Il a appelé les Philippins à ne jamais oublier les bénédictions spirituelles reçues depuis cinq cents ans dans le pays.

« Nous sommes les nouveaux missionnaires »

« Mgr Brown a dit que nous avons reçu la foi il y a cinq cents ans grâce aux missionnaires européens. Aujourd’hui, nous sommes devenus des témoins de la foi à travers le monde. Nous sommes les nouveaux missionnaires, c’est pourquoi nous devons nous réjouir à cause de ce don reçu », a poursuivi le cardinal Quevedo. À l’instar du nonce, l’archevêque émérite de Cotabato a salué les travailleurs philippins à l’étranger qui partagent leur foi dans le quotidien « ordinaire » de leur travail. « Les travailleurs philippins à l’étranger partagent leur foi plus par leur joie manifestée durant leurs célébrations eucharistiques que par leurs paroles. Être missionnaire, ce n’est pas sans épreuves. Comme les missionnaires espagnoles qui ont traversé l’océan Pacifique il y a cinq cents ans, nos obstacles sont différents aujourd’hui », confie Dolores Agabin, une laïque, qui travaille pour l’Église à Manille. Elle évoque notamment le problème du matérialisme. « Cela peut être difficile de prêcher la Bonne Nouvelle dans un monde rongé par les biens matériels. Aujourd’hui, l’argent est parfois la chose la plus importante, surtout en ces temps de pandémie. »

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Conférence épiscopale philippine (CBCP)