Eglises d'Asie

Des inondations massives et des glissements de terrain frappent le Népal et le Bhoutan

Publié le 19/06/2021




Le 16 juin, des inondations et des glissements de terrain ont frappé le Népal et le Bhoutan, entraînant une vingtaine des victimes et plusieurs dizaines de portés disparus. Des habitations, des ponts et des infrastructures ont également été emportés le long de la rivière Melamchi. Le nombre d’inondations et de glissements de terrain meurtriers a augmenté ces dernières années au Népal. Selon les experts, les changements climatiques et les projets de développement aggravent la situation. En 2020, 200 personnes sont décédées durant la mousson au Népal.

La rivière Melamchi, dans la région de Langtang, Népal.

Le 16 juin, des pluies de mousson, des inondations soudaines et des glissements de terrain ont frappé le Népal et le Bhoutan, causant au moins vingt décès dans les deux pays, sans compter de nombreuses personnes toujours portées disparues. Le district de Sindhupalchok (Népal) a notamment été inondé, dans une région montagneuse voisine du Tibet, à environ 70 km de Katmandou, la capitale. Des habitations, des ponts et d’autres infrastructures ont été emportés. Parmi les victimes, on compte un ouvrier indien et deux ouvriers chinois, selon les médias locaux. Beaucoup de victimes ont été emportées, suscitant des secours rapides lancés par l’armée népalaise et par la police dans les zones affectées. Près de 70 personnes ont été secourues, bien que beaucoup manquent encore à l’appel.

Après des avertissements de risques de glissements de terrain le long de la rivière Indravati, plusieurs milliers d’habitants de Melamchi Bazar se sont également réfugiés en lieu sûr, en emportant ce qu’ils pouvaient. Parmi les zones les plus touchées, on compte Melamchi, Helambu, Pachpokhari Thangpal et Indrawati (sur les rives de l’Indravati). Sher Bahadur Tamang, ministre de la Santé du Népal et parlementaire du district de Sindhupalchok, a déclaré que la moitié du district a été affectée à cause de multiples glissements de terrain survenus en altitude, selon le journal The Himalayan Times. « À environ 30 km de Melamchi Bazar, des glissements de terrain ont bloqué la rivière, provoquant un barrage naturel. L’eau de la rivière a finalement brisé le barrage avant d’envahir les habitations », a-t-il expliqué.

Près de 200 personnes victimes d’inondations au Népal en 2020

Au Népal, la majorité des fleuves, dont l’Indravati et le Narayani (également connu sous le nom de Kali Gandaki), ont atteint des niveaux dangereusement élevés, avec des craintes d’autres inondations à venir. Le gouvernement népalais a donc appelé les habitants des régions exposées à se réfugier dans les centres d’hébergement d’urgence. Au Bhoutan, un groupe de villageois a été emporté par les inondations. Ils dormaient dans un campement près de Laya, à environ 60 km de la capitale, Thimphou. Ils y ramassaient des cordyceps, des champignons utilisés en médecine. Dix d’entre eux sont décédés, et cinq autres ont été blessés. L’armée a déployé une équipe sur le terrain en urgence. « Nous sommes de tout cœur avec les habitants de Laya aujourd’hui, en apprenant la tragédie », a réagi le Premier ministre du Bhoutan, Lotay Tshering. « Je me joins à toute la nation pour offrir mes prières et mes condoléances aux familles endeuillées et à la communauté de Laya. De même, j’invite tous les habitants du pays à éviter de s’approcher des rives ou d’y camper, et à être le plus prudent possible durant la mousson. » La saison de la mousson est vitale pour les pays d’Asie du Sud, afin de réapprovisionner les ressources en eau ; mais chaque année, des inondations massives font des dégâts et des victimes. Selon les experts, la catastrophe qui a touché les pays himalayens est causée par les changements climatiques et les projets de développement comme la construction de nouvelles routes – le nombre d’inondations et de glissements de terrain meurtriers a augmenté ces dernières années au Népal. En 2020, près de 200 personnes sont décédées durant la mousson dans le pays.

(Avec Ucanews)

Crédits Gerd Eichmann