Eglises d'Asie

Le mouvement sri-lankais ReCan célèbre la Journée mondiale des réfugiés à Colombo avec 125 jeunes migrants

Publié le 24/06/2021




Dimanche 20 juin, le mouvement sri-lankais ReCan (« Refugee Care Network ») a marqué la Journée mondiale des réfugiés, organisée par les Nations unies sur le thème « Ensemble on se soigne, on apprend et on rayonne ». Pour l’occasion, ReCan a lancé un « Talent Show » en invitant près de 125 jeunes migrants et réfugiés à exprimer leurs talents et à « développer tout leur potentiel ». Le père Anton Sriyan, directeur national de la Commission épiscopale pour les migrants et les réfugiés, est intervenu pour faire part du soutien des évêques et des prêtres sri-lankais.

Des médecins distribuent des médicaments dans un camp de réfugiés au Sri Lanka, près de Colombo.

Le 20 juin, le mouvement sri-lankais ReCan (« Refugee Care Network ») a célébré la Journée mondiale des réfugiés en organisant un « Talent Show » original, sur le thème « Ensemble on se soigne, on apprend et on rayonne », lancé par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. L’initiative locale, parrainée par ReCan, a permis à de nombreux jeunes et des enfants issus des familles de migrants et de réfugiés d’exprimer leurs talents dans le cadre d’un concours spécial. Ces jeunes ont également été invités à partager leurs attentes et leurs frustrations face à des conditions de vie souvent extrêmes. L’événement a rassemblé près de 125 réfugiés, sans compter les organisateurs, les intervenants, les bienfaiteurs de l’association et autres responsables et fonctionnaires locaux invités. Depuis janvier dernier, le réseau ReCan a pris en charge 450 familles réfugiées au Sri Lanka, soit près de mille personnes en tout. Parmi eux, on compte environ 175 enfants, une centaine de jeunes et plus de 300 personnes âgées qui, selon la loi sri-lankaise, ne peuvent ni travailler ni bénéficier de protections et de droits fondamentaux. Ces familles sont logées dans plusieurs centres de réfugiés situés à Negombo et Colombo, ainsi que quelques-uns à Kandi et Kadana.

Développer l’accès à l’éducation pour les migrants

En présentant l’initiative locale de ReCan, Herman Kumara, l’un des coordinateurs du mouvement, souligne que ces réfugiés sont « des frères et sœurs pleins de talents » qui méritent d’être traités dignement. Herman a ajouté que « notre équipe s’attelle particulièrement à développer leurs talents et leur potentiel », en plus de la question de l’accès à l’éducation. C’est pourquoi il a été décidé d’organiser ce concours spécial cette année. En s’adressant aux participants, Herman Kumara a confié que « nous travaillons pour que vous puissiez développer tout votre talent et votre potentiel, pour votre vie et votre avenir ». Il a également remercié « tous ceux qui ont soutenu notre travail » et qui ont collaboré avec nous « dans ce processus » de développement et d’apprentissage. Parmi les différentes réalités sur le terrain, on compte aussi le mouvement Nafso, engagé aux côtés de ReCan, qui souhaite que cette initiative sociale « nous permette de rendre notre pays plus sûr ».

Le père Anton Sriyan, directeur national de la Commission épiscopale pour les migrants et les réfugiés, représentait l’Église catholique durant l’événement. Le prêtre est intervenu pour faire part du soutien et de l’enthousiasme des évêques et des prêtres sri-lankais face au travail de l’ONG. En s’adressant aux participants, il a également rappelé que tous sont appelés à contribuer à aider, protéger et éduquer ces jeunes et ces enfants réfugiés, en soutenant au mieux le développement de leurs capacités. Raga Alphonses, conseiller du mouvement ReCan, a aussi souligné l’importance, aujourd’hui, d’avoir une « approche globale », dans un esprit de solidarité. Il a cité l’exemple des vaccins contre le Covid-19, pour lesquels « nous avons besoin du soutien de la communauté internationale ». « Quand nous avons une telle urgence humanitaire, nous avons besoin du soutien du monde entier. Mais nous ne sommes pas toujours prêts à prendre notre part de responsabilité quand les réfugiés et les personnes déplacées ont besoin de notre aide à leur tour », a également commenté Raga Alphonses en invitant à s’engager, et pas seulement quand les problèmes « nous concernent de près ».

(Avec Asianews)

Crédits Sarvodaya Shramadana Movement