Eglises d'Asie

Dacca : un centre catholique de réhabilitation pour toxicomanes honoré au Bangladesh

Publié le 01/07/2022




Le 26 juin à Dacca, le centre catholique de réhabilitation pour toxicomanes Baraca, fondé en 1988 par un frère de la Sainte-Croix, a été reconnu pour ses contributions au traitement et à l’accompagnement des drogués dans le pays. Lors d’un programme organisé dimanche dernier dans la capitale, le ministre de l’Intérieur bangladais, Asaduzzaman Khan, a remis une distinction au frère Nirmal Francis Gomes, directeur du centre, ainsi qu’à deux autres organisations. Baraca, au fil des années, a soigné plus de 5 000 personnes et accueilli plus de 1 500 enfants des rues.

Frère Nirmal Francis Gomes, directeur du centre de réhabilitation Baraca, reçoit une distinction des mains du ministre de l’Intérieur du Bangladesh, le 26 juin à Dacca.

Un centre catholique de réhabilitation pour toxicomanes a été honoré pour ses contributions au traitement et à l’accompagnement des drogués au Bangladesh, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, qui a été célébrée le 26 juin. Asaduzzaman Khan, le ministre de l’Intérieur bangladais, a présenté un écusson honorifique au centre Baraca (Centre de réhabilitation et d’assistance pour toxicomanes) et à deux autres organisations lors d’un programme organisé à Dacca, la capitale.

« Nous sommes très heureux et fiers que le gouvernement ait reconnu notre travail », s’est réjoui le frère Nirmal Francis Gomes, religieux de la Sainte-Croix et directeur du centre Baraca. « Cet honneur encouragera notre équipe et cela nous poussera à nous améliorer toujours plus dans notre travail. » Baraca a été fondé par le frère Ronald Drahozal (Sainte-Croix) en 1988, et c’est le premier centre de désintoxication et de réhabilitation dans le pays. Aujourd’hui, c’est un projet central pour la Caritas bangladaise.

« Baraca a changé ma vie »

Le centre assure des services de désintoxication et de réhabilitation des personnes dépendantes de la drogue, organise des campagnes de sensibilisation sur la drogue, sur la réduction des risques et des dommages liés à la toxicomanie, propose des accompagnements et dépistages volontaires, et gère des accueils de jour et de nuit pour les enfants des rues exposés à la drogue.

Baraca, au fil des années, a soigné plus de 5 000 personnes et accueilli plus de 1 500 enfants des rues dans ses quatre centres. Milon Mahmud, un musulman de 32 ans travaillant dans le service marketing d’une société privée de Dacca, y a été soigné avec succès il y a cinq ans. « Baraca a changé ma vie. Ce centre est avant tout fondé sur l’amour. J’ai pu me libérer de mon addiction à l’alcool et au cannabis, grâce à l’affection et aux soins des frères au centre. Ils m’ont aidé à comprendre les conséquences négatives des drogues », explique-t-il.

Selon le ministre Khan, il y a entre 7,5 et 8 millions de toxicomanes au Bangladesh, dont 48 % ont reçu une éducation supérieure. La plupart de ceux qui sont en prison sont des trafiquants de drogue ou des dealers. Près de 80 % des drogués sont des jeunes, et environ 57 % d’entre eux sont également des délinquants sexuels. « Bien que le Bangladesh ne soit pas un pays producteur de drogue, il est utilisé comme itinéraire pour les trafics », a souligné Asaduzzaman Khan.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ucanews