Eglises d'Asie

La pratique dominicale diminue parmi les jeunes catholiques sud-coréens selon une étude

Publié le 28/03/2023




Selon une nouvelle étude publiée par l’Institut de recherche catholique coréen, la pratique religieuse dominicale des jeunes catholiques sud-coréens a diminué de 17 % par rapport à la période prépandémie. L’enquête, demandée par la Conférence des évêques de Corée, constate que seulement 26 % des jeunes catholiques coréens entre 20 et 30 ans participent aux célébrations dominicales. Par ailleurs, le nombre de séminaristes coréens a diminué d’environ 30 % entre 2011 et 2021.

Rencontre avec les jeunes d’Asie, le 15 août 2014 lors de la venue du pape François au sanctuaire des martyrs coréens de Solmoe (Choongchungnam-do).

Le nombre de jeunes catholiques participant à la messe dominicale en Corée du Sud a chuté de 17 % par rapport aux années précédant la pandémie de Covid-19, selon une étude menée par l’Institut de recherche catholique coréen (Korean Catholic Research Institute) de la Conférence des évêques de Corée.

Parmi les jeunes catholiques entre 20 et 30 ans, 26,1 % ont répondu qu’ils ont fréquenté les célébrations dominicales durant l’année 2023, contre 53,2 % avant la pandémie, selon une information publiée le 23 mars par le média catholique local CPBC (Catholic Peace Broadcasting Corporation). L’enquête a été lancée en ligne du 10 au 16 janvier auprès de 1 063 catholiques de plus de 19 ans. Parmi les jeunes répondants, un sur quatre a expliqué venir à la messe seulement pour des occasions spéciales voire pas du tout.

Parmi les différentes raisons évoquées, la première avec 58 % des répondants ont choisi cette réponse : « Je suis habitué de ne pas venir à la messe le dimanche. » Parmi les autres choix sélectionnés, certains craignent toujours une infection au Covid-19, et d’autre encore estiment que « la participation à la messe n’est plus un critère de foi important » (une réponse choisie par 30 % des répondants).

Crise des vocations, crise démographique et crise sanitaire

L’étude révèle également un aperçu général sur la pratique dominicale, par rapport à la période pandémique et aux évolutions récentes. Parmi les répondants qui expliquent éviter la messe du dimanche, 70 % sont des femmes. Par ailleurs, selon l’étude, 58.8 % des catholiques de plus de 50 ans de Séoul et de la province de Gyeongsang du Nord ont confié ne pas pratiquer le dimanche.

Près de 13 % de ceux qui pratiquaient régulièrement durant la période pandémique ne viennent plus que durant certaines occasions ou pas du tout. La tendance est élevée parmi ceux qui sont croyants depuis plus de 31 ans et qui ont des revenus élevés, selon CPBC. Une autre étude indépendante a été menée en ligne par l’institut K-Stat Research auprès d’environ mille personnes, qui ont évalué la réponse de l’Église locale à la crise sanitaire. Selon l’étude, 41,9 % des répondants l’ont qualifiée de « bonne » et 33,7 % comme « insuffisante ».

Cette situation est considérée comme un signe préoccupant alors que l’Église coréenne fait face à une diminution des vocations sacerdotales, liée à une baisse des taux de natalité dans le pays et à la sécularisation de la société coréenne. Le nombre de nouveaux prêtres ordonnés doit être de 87 cette année contre 131 en 2011, soit une baisse de 35 %, selon les statistiques de l’Église locale.

De plus, le nombre de séminaristes coréens a diminué d’environ 30 % (1 137 séminaristes en 2021 contre 1 587 en 2011). Durant la même période, le nombre d’inscrits par an a baissé de 40 %. Malgré cela, le nombre de catholiques sud-coréens est passé de 5,4 millions en 2013 à 5,9 millions en 2023.

(Avec Ucanews)