Eglises d'Asie

L’archidiocèse de Karachi célèbre ses 75 ans à l’occasion de la solennité de la Pentecôte

Publié le 31/05/2023




Le 28 mai à l’occasion de la Pentecôte, Mgr Travas, archevêque de Karachi, a lancé le jubilé de diamant de l’archidiocèse, 75 ans après sa création. Le diocèse a été créé lors de sa séparation du diocèse de Mumbai en 1948, après la création du Pakistan en 1947. L’Église locale compte aujourd’hui 15 paroisses pour plus de 22 millions d’habitants. Le père Edward Joseph, vicaire général, invite à « continuer de travailler avec joie, quelles que soient les circonstances, parce que notre espérance est dans le Seigneur ».

Le 28 mai devant la cathédrale Saint-Patrick de Karachi, à l’occasion de la messe de Pentecôte qui a aussi marqué le début du jubilé des 75 ans de l’archidiocèse.

Ce dimanche 28 mai à l’occasion de la solennité de la Pentecôte, Mgr Benny Mario Travas, archevêque de Karachi, a lancé les célébrations du jubilé de diamant de l’archidiocèse, marquant le 75e anniversaire depuis sa création. Plusieurs milliers de personnes étaient présentes durant la messe, célébrée devant la cathédrale Saint-Patrick, dont le cardinal Joseph Coutts, archevêque émérite de Karachi, ainsi que des prêtres et religieuses de l’Église locale et des évêques d’autres diocèses du Pakistan. À cette occasion, le pape François a également souhaité envoyer un message aux fidèles de Karachi.

Après la création du Pakistan en 1947, le diocèse de Karachi a été séparé de l’archidiocèse de Mumbai le 28 mai 1948. Il a ensuite été élevé au rang d’archidiocèse le 15 juillet 1950. En 75 ans, la communauté catholique locale s’est agrandie en même temps que la ville ; elle compte aujourd’hui 15 paroisses pour une population de plus de 22 millions d’habitants.

À Karachi, en plus de la pastorale, l’Église locale a joué un rôle vital et significatif dans la métropole et pour le développement du Pakistan – particulièrement dans les domaines éducatifs et médicaux. Depuis la création du diocèse, celui-ci a fondé 62 nouveaux établissements scolaires qui ont formé plusieurs générations de Pakistanais, catholiques et non catholiques.

« Le cœur de l’archidiocèse de Karachi a été le cœur des souffrants »

L’hôpital de la Sainte-Famille, fondé en 1948, est l’un des établissements médicaux les plus anciens de Karachi. Sans oublier la maison Darul Sukun (« Maison de Paix »), créée en 1969 afin d’accueillir les enfants et adultes handicapés physiques et mentaux ainsi que d’autres hommes et femmes dans le besoin. On compte également la léproserie Marie Adelaide, qui compte un centre de traitement et de réhabilitation offrant des soins gratuits depuis 1956.

« Le thème choisi pour les célébrations [des 75 ans] est ‘réflexion, joie et renouveau’ », a déclaré le père Edward Joseph, vicaire général en précisant que le jubilé durera toute l’année 2023. « C’est une invitation à rendre grâce pour le parcours accompli mais aussi à ‘continuer de travailler pour le diocèse avec joie, quelles que soient les circonstances, parce que notre espérance est dans le Seigneur’ », ajoute-t-il.

« Nous demandons à Dieu de nous donner un cœur nouveau et un esprit nouveau », a confié Mgr Travas dans son homélie, en invitant aussi les fidèles à demander pardon au Seigneur et à se pardonner les uns les autres pour les fautes commises au cours des 75 dernières années. Il a rappelé que « l’archidiocèse a toujours accueilli tous les groupes ethniques qui sont venus dans le diocèse, en montrant son amour pour la diversité et l’acceptation d’autrui ».

« ‘Catholique’, cela veut dire ‘universel’ », a poursuivi l’archevêque. « Ainsi, le cœur de l’archidiocèse de Karachi a été le cœur des souffrants ; le diocèse, grâce au travail des missionnaires locaux et étrangers, a construit de nombreuses institutions afin d’accompagner les personnes en détresse dans la société pakistanaise, comme les orphelins, les lépreux, les personnes handicapées mentales et physiques, les toxicomanes, etc. Le diocèse n’a pas travaillé pour son propre profit, mais pour le développement et le progrès de tout le pays. »

Il a également souligné que la période actuelle présente de nouveaux défis pour l’Église à Karachi. « Ne regardons pas autour de nous en condamnant et en rabaissant les autres, mais au contraire avec amour et compassion. Si nous voulons vraiment susciter de nouveaux changements positifs dans notre diocèse, nous devons mettre la face de Jésus au centre, parce que lui seul peut nous guider. »

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews