Les signataires, dont plusieurs ont été éduqués et sont maintenant employés dans les institutions catholiques, réclament justice de la part de l’Eglise. Ils accusent les responsables de leur diocèse de ne pas tenir compte de leurs aspirations de dalits chrétiens. Ils demandent qu’un effort spécial soit fait pour promouvoir parmi eux les vocations sacerdotales et religieuses et que l’on cesse de recruter du personnel dans les autres Etats. Un fort pourcentage de prêtres de l’Andra Pradesh est effectivement originaire d’autres régions du sud de l’Inde. Chaque diocèse devrait, disent-ils, avoir son propre petit séminaire. Partout aussi les dalits devraient être représentés au sein des divers comités et commissions, proportionnellement à leur nombre. Au lieu de refuser l’admission des élèves dalits qui n’ont pas obtenu jusqu’alors de bons résultats, les écoles catholiques devraient plutôt donner à ces enfants des cours particuliers qui leur permettraient d’atteindre le niveau requis et de s’y maintenir.
Par ailleurs une campagne se développe pour qu’un évêque dalit soit nommé pour le diocèse de Kamman, au nord de l’Andhra Pradesh, dont le siège est vacant depuis décembre 1989.
Dans le diocèse de Vijayawada, situé dans le même Etat, les prêtres dalits, suivant l’exemple de leurs confrères de Kurnool, essaient d’organiser les chrétiens originaires des basses castes en vue, là encore, d’attirer l’attention des autorités ecclésiastiques.
Le problème, d’ailleurs, n’est pas limité à l’Andhra Pradesh. Il affecte aussi plusieurs diocèses du Tamil Nadu, en particulier celui de Pondichéry. Les 20 et 21 mars, plusieurs prêtres de la région se sont retrouvés près de Nagercoil, au sud de l’Inde et ont renouvelé l’appel déjà exprimé en faveur des chrétiens dalits (4).
