Religieux et fidèles bouddhistes veulent sauvegarder l’environnement et protéger la culture nationale

L’objet des débats de la réunion a été repris dans le communiqué final. Celui-ci note avec tristesse que l’environnement naturel de beaucoup de pagodes situées dans des régions montagneuses a été altéré par la politique de développement pratiquée par le gouvernement et par les entreprises. Le « Corean Times » paru la veille, citant un rapport antérieur rédigé par la Congrégation de Chogye, avait fait remarquer qu’à l’heure actuelle, plus de 50 pagodes étaient menacées par divers projets de développement. C’est pourquoi, les fidèles bouddhistes ont été invités à militer activement pour la sauvegarde de la culture nationale et pour la protection de l’environnement du pays.

Certaines propos tenus au cours du rassemblement ont pris le gouvernement à partie. Ils l’ont blâmé de son incurie dans le domaine écologique et ont déploré l’absence de toute politique susceptible de freiner la dégradation de l’environnement. Les attaques ont été encore plus directes et plus vives lors de l’intervention du vénérable Seol-Jung, président de l’assemblée législative de la Congrégation Chogye. Le religieux a accusé le parti du président Kim Young-sam de vouloir diviser et affaiblir la société bouddhiste.  » Nous ne devons pas laisser d’interférences politiques extérieures ou d’intérêts séculiers, a-t-il dit, porter tort à notre indépendance et à notre stabilitéUn communiqué de la Congrégation du 15 novembre avait déjà affirmé l’existence d’un complot politique destiné à provoquer la désunion intérieure au sein du bouddhisme, complot organisé et mis en oeuvre par un membre haut placé du parti au pouvoir. Le communiqué réclamait la démission immédiate de ce personnage.

Un message de solidarité a été envoyé à l’assemblée bouddhiste par l’aumônier de la Commission coréenne « Religion et paix », le P. John Kim Mong-eun. Il soulignait la signification de la lutte entreprise par la communauté bouddhiste pour l’environnement et la culture.