« L’Eglise aux Philippines ne doit pas céder à la corruption qu’elle prétend éradiquer »

… le Philippine Charity Sweepstakes Office (PCSO) (2), et bien d’autres encore … », a dénoncé le prêtre, membre de l’association Solidarity Philippine, qui œuvre en faveur d’un plus grand engagement de l’Eglise dans le domaine de la justice sociale.

Le P. Dizon rapporte que les membres du clergé qui ont reçu de l’argent de la Pagcor ou encore du PCSO sont surnommés avec dérision « les évêques du diocèse de Malacanang », du nom de la résidence officielle du président des Philippines.

Le prêtre faisait cette déclaration dans le cadre du scandale de la corruption des fonctionnaires dans les entreprises d’Etat, qui fait actuellement l’objet d’une enquête du Sénat. Cette investigation a également été dénoncée par le prêtre militant : « L’enquête du Sénat est exactement comme toutes les autres [dans ce pays] (…). Les problèmes sont évoqués mais aucune action ne suit. »

Selon lui, le président Benigno Aquino III a la possibilité de juguler cette corruption en relevant les fonctionnaires concernés. « C’est tout le problème, regrette le P. Dizon. De nombreux [fonctionnaires] devraient être remplacés, mais rien n’est fait. »

Déjà lors de l’accession à la présidence de Benigno ‘Noynoy’ Aquino, le P. Dizon s’était joint à d’autres représentants de l’Eglise pour demander que les membres du gouvernement Arroyo qui s’étaient rendus coupables de malversations et de corruption soient jugés sans délai (3).