Le « super-typhon » Rai entraîne au moins 375 victimes et 490 000 déplacés dans l’archipel philippin

À Masantol, dans la province de Pampangue, à 80 km au nord-ouest de Manille, en octobre 2020 après le passage du typhon Goni.

Le bilan des victimes, après le passage du « super-typhon » Rai à travers les Visayas et la région de Mindanao, dans l’archipel philippin, s’élevait à près de 375 décès ce lundi 20 décembre après-midi, selon les autorités philippines, qui rapportent également au moins 50 personnes portées disparues. « Alors que les opérations de secours continuent après le passage de l’un des typhons les plus meurtriers qui ont frappé l’Asie du Sud-Est, nous avons mobilisé toutes les forces de l’ordre afin d’aider les gouvernements locaux dans la région, afin de trouver les 52 individus qui manquent à l’appel », a déclaré Roderick Alba, un porte-parole de la police, le 20 décembre.

Il a ajouté que les distributions d’aides sont ralenties à cause des ruptures des réseaux de communication et d’électricité, et qui ne seront pas restaurés avant au moins deux semaines. « Il y a des aides qui arrivent d’autres régions, en particulier dans le secteur privé, mais nous avons un problème de logistique. C’est compliqué de distribuer les aides avec une panne totale d’électricité [ni électricité ni réseau mobile] dans la région », a-t-il expliqué. Roderick Alba a ajouté qu’ils devaient se contenter de rares rapports envoyés depuis le terrain, après de longues heures d’attente. Presque 2 500 personnes ont été blessées, principalement à cause de débris volants et d’inondations subites, et près de 490 000 personnes ont été déplacées.

« Célébrons la naissance du Christ avec bonté, compassion et générosité. »

Le typhon Rai a atteint les côtes philippines le 16 décembre, au niveau de la province de Surigao du Nord, dans la région de Mindanao, avant de traverser la province de Leyte du Sud dans la région des Visayas, puis les îles de Bohol et Cebu ainsi que la province de Negros oriental. Le 19 décembre, la tempête se dirigeait vers la Mer de Chine méridionale, après avoir causé plusieurs milliards de pesos philippins de dégâts.

Le président Rodrigo Duterte a annoncé que 2 milliards de pesos (35,5 millions d’euros) seraient débloqués pour assurer l’aide alimentaire et matérielle des victimes. De son côté, la Caritas locale, la branche sociale de l’Église catholique aux Philippines, a appelé les paroissiens à envoyer des dons, dans l’esprit du temps de Noël. « Que cette saison nous donne l’opportunité de poser des actes concrets d’Alay Kapwa [don de soi], en particulier durant cette période difficile », a souligné l’organisation sur Facebook.

« Les victimes ont besoin d’abris d’urgence, de nourriture, d’eau et de médicaments. C’est pourquoi nous lançons cet appel auprès de vous », a déclaré le père Antonio Labiao, membre de Caritas Philippines, interrogé sur Radio Veritas le 20 décembre. Selon lui, cette nouvelle catastrophe naturelle est un test pour la générosité des catholiques philippins. « Nous adressons cet appel à tous. Alors que nous nous préparons à Noël, n’oublions pas les familles philippines, en particulier les enfants, qui sont affectées par le typhon », a ajouté le père Labiao. « Célébrons la naissance du Christ avec bonté, compassion et générosité. »

(Avec Ucanews)