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Dans la banlieue de Djakarta, une école de théologie protestante refuse de céder à la pression d’islamistes qui veulent obtenir sa fermeture

18 mars 2010
Le 10 mars dernier, dans la lointaine banlieue de Djakarta-Est, une foule évaluée à 400 personnes a manifesté bruyamment devant une école de théologie protestante, l’Ecole Setia (‘fidèle’) de Théologie. Les manifestants, conduits par le Front des défenseurs de l’islam et disant vivre dans le voisinage immédiat de l’école, réclamaient la fermeture de l’institution, au motif que ses étudiants faisaient trop de bruit tant au sein de l’école que dans ses abords immédiats. Les manifestants ont été empêchés d’approcher du portail d’entrée de l’école par un détachement de 400 policiers.


Les responsables des Eglises chrétiennes disent leur opposition à un projet visant à inscrire dans la loi l’Evangile en Papouasie occidentale


En Papouasie occidentale, les dirigeants du district de Manokwari travaillent à la mise au point d’un règlement, intitulé Loi de l’Evangile pour la ville et visant à apporter aux habitants « un guide moral et spirituel » fondé sur « l’Evangile comme Bonne Nouvelle ». Ce texte ne soulève toutefois pas l’enthousiasme des responsables des Eglises chrétiennes, qui, dans tout le pays, ont dit leur crainte quant à son application effective.


Dans le cadre du synode de l’Eglise protestante des Moluques, quarante pasteurs ont été invités à séjourner chez d’autres Indonésiens de religion ou de confession différentes


Dans le cadre de son synode, l’Eglise protestante des Moluques (GPM) a récemment invité quarante pasteurs à séjourner pendant une journée entière chez d’autres Indonésiens de confession ou religion différentes, ce programme étant présenté comme faisant partie intégrante de leur formation permanente. Certains participants ont ainsi été amenés à passer une journée et une nuit dans une pesantren (1), un monastère catholique ou chez des familles musulmanes d’Amboine.


A Sumatra comme à Florès, l’Eglise catholique s’efforce d’apporter des secours aux victimes des récentes catastrophes naturelles


Que ce soit à Florès, où de très fortes pluies ont entraîné glissements de terrains et inondations et provoqué la mort de 41 personnes, ou à Sumatra, où un tremblement de terre a tué 73 personnes et fait plus de 400 blessés, les catastrophes naturelles n’ont pas épargné l’Indonésie durant les premiers jours du mois de mars. Dans des contextes très différents, l’Eglise catholique a mobilisé ses réseaux pour apporter des secours aux populations touchées.


ISLAM : L’EMPRISE DU RADICALISME SUR LA SOCIETE INDONESIENNE


Aux yeux de la plupart des observateurs, l’islam indonésien serait aujourd’hui tiraillé entre des tendances contradictoires issues de l’opposition entre musulmans modérés et radicaux. Pour l’historien australien Merle Ricklefs, si “nul ne peut prédire l’issue de la lutte globale qui se déroule au sein de l’islam (.) en Indonésie, les penseurs créatifs de l’islam tolérant occupent des positions clés et sont déterminés à engendrer la défaite des opinions extrémistes”. L’anthropologue américain, Robert Hefner, croit, quant à lui, à la “tradition civique-pluraliste” de l’islam indonésien, mais il admet : “Aux plans national et régional, l’élite civile et militaire n’a plus la cohésion qui était la sienne aux heures de gloire de l’Ordre nouveau. Malheureusement, au lieu de constituer une bonne nouvelle pour la société civile, le résultat a été, dans une large mesure, négatif. Il a permis la formation d’alliances “peu civiles” entre certains acteurs étatiques et quelques groupes sectaires, érodant une grande part du capital social de civilité et de tolérance qui avait fait la renommée de l’Indonésie”. Le politologue William Liddle, enfin, affirme que la probabilité de voir l’émergence d’un Etat islamique en Indonésie est “largement surestimée”. Cette exagération s’explique, selon lui, par la perception biaisée de l’existence d’un grand schisme entre musulmans et non-musulmans, alors qu’en vérité, ce schisme se situerait au sein même de la communauté musulmane, entre les musulmans modernistes conservateurs d’une part, et les musulmans modernistes libéraux d’autre part, alliés aux musulmans syncrétistes et traditionalistes ainsi qu’aux non-musulmans. Liddle a quelque peu modifié son analyse après les élections de 2004 (1).


Sumatra : la Communion des Eglises proteste contre l’occupation militaire du quartier général de l’Eglise protestante batak


Le 19 janvier 1993, la Communion des Eglises protestantes d’Indonésie a exprimé “son inquiétude au sujet de la honteuse occupation militaire des locaux de l’Eglise protestante batak de TarutungUne centaine de soldats ont en effet occupé les lieux à l’aube du 19 janvier et arrêté les militants et les pasteurs qui s’opposaient à cette opération.


Aceh : selon la Commission nationale contre les violences faites aux femmes, l’application de la charia dans cette province a des conséquences néfastes pour les femmes


Le 24 janvier dernier, à Djakarta, un membre de la Commission nationale contre les violences faites aux femmes a rendu public un rapport dont les conclusions indiquent que l’application, dans le droit en vigueur à Aceh, de dispositions directement inspirées de la charia a des conséquences néfastes pour les femmes. Samsidar, qui siège à la Commission et, à ce titre, suit la situation d’Aceh, a rendu compte devant une assemblée de 200 personnes – des hauts fonctionnaires, des députés et des représentants d’ONG – du rapport de 55 pages intitulé : “Des femmes à Aceh en quête de justice – Témoignages”.


L’Indonésie et la Papouasie occidentale (ex-Irian Jaya)


Première partie : Mettre fin à la répression en Papouasie occidentale (Irian Jaya) (EDA, International Crisis Group, avril 2002)




LE ROLE SOCIO-POLITIQUE DE L’ARMEE EN INDONESIE


Le rôle socio-politique de l’armée en Indonésie – Une analyse historique et politique du poids et du rôle des TNI (EDA, Arnaud Dubus)