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A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, les deux candidats qui se présentaient sous la bannière de l’islam ont été largement battus

18 mars 2010
Le 14 juillet dernier, le dépouillement des bulletins de vote de la première élection présidentielle organisée au suffrage universel direct n’était pas achevé mais les résultats ne différaient pas sensiblement des premières estimations données peu après les opérations de vote, tenues le 5 juillet. Le ticket formé par Susilo Bambang Yudhoyono (“SBY”) et Jusuf Kalla était en tête avec 33,55 % des voix ; celui de la présidente sortante Megawati Sukarnoputri et de Hasyim Muzadi arrivait en seconde position avec 26,24 % des voix et celui de l’ex-général Wiranto et de Solahuddin Wahid se plaçait en troisième position avec 22,28 % des voix. Arrivés loin derrière, les candidats qui se présentaient le plus clairement sous la bannière de l’islam ont été largement battus : le ticket Amien Rais-Siswono Yudhohusodo a obtenu 15 % des suffrages et le ticket Hamzah Haz-Agum Gumelar à peine plus de 3 % des voix.


Les téléphones portables mettent la Bible à la disposition des catholiques indonésiens


Depuis peu, la Commission liturgique de la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie recourt aux SMS (les texto) pour transmettre chaque jour sur les téléphones portables des citations bibliques. L’objectif est d’aider les fidèles à se nourrir spirituellement. Ainsi, le 13 juin dernier, on pouvait lire sur l’écran des portables : “Fête du Corps du Christ. Le Christ a dit ‘Donnez leur à manger’ (Luc 9,13) Chaque jour, la Commission choisit un message court en lien avec le calendrier liturgique ou une fête.


L’évêque d’Amboine appelle l’attention de la communauté internationale sur les violences dont est victime la population


Le 30 avril dernier, alors que se prolongeaient encore les heurts entre les communautés chrétienne et musulmane, qui, depuis, ont fait, au total, 38 morts et 300 blessés dans la ville d’Amboine, capitale de la province indonésienne des Moluques, l’évêque du lieu, Mgr Petrus Mandagi, a lancé un appel au secours demandant à la communauté internationale et aux Nations Unies “d’intervenir pour protéger le droit de la population d’Amboine à vivre à Amboine en sécurité”. Selon l’entourage de l’évêque, l’appel a été adressé par E-mail à environ 400 gouvernements, à des ONG, des dirigeants religieux et civils, aux médias écrits et électroniques ainsi qu’aux Nations Unies.


A deux mois des élections présidentielles, les évêques catholiques appellent de leurs voux l’élection d’un président capable de renouveler le contrat social indonésien


Le 7 mai dernier, la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie a publié une Lettre pastorale en vue des élections présidentielles du 5 juillet prochain. Reprenant nombre les thèmes abordés dans leur précédente lettre (1), publiée le 20 janvier dernier à propos des élections législatives du 5 avril (2), ils demandent aux catholiques de voter pour un candidat capable de renouveler le contrat social indonésien. Ce candidat devra assurer le respect de la justice, réduire la pauvreté et le chômage et améliorer le système éducatif.


Moluques : en visite à Amboine, la présidente Megawati a déclaré que le séparatisme aux Moluques est une question politique, n’ayant rien à voir avec la communauté chrétienne


Dans un climat toujours très tendu, caractérisé par des explosions et des barrages au cour de la ville d’Amboine (1), la présidente Megawati Sukarnoputri a effectué une visite éclair le 22 mai dernier aux Moluques. A Amboine, elle s’est déclarée résolue à éradiquer “toutes les formes de séparatisme” visant à affaiblir “la République unitaire d’Indonésie”. Elle a précisé que la communauté chrétienne des Moluques ne devait pas être assimilée aux partisans de la République des Moluques du Sud (RMS), revendiquée par les militants du Front de souveraineté des Moluques (FKM). “Pour éviter d’autres conflits religieux aux Moluques, l’étiquette ‘chrétienne’ ne doit pas être associée au FKM/RMS a-t-elle insisté, ajoutant que “la RMS n’a rien à voir avec la religion : c’est une question purement politique”.


Aceh : la levée de la loi martiale, remplacée par “l’état d’urgence civile ne change pas la situation sur le terrain


Le 19 mai dernier, la présidente Megawati Sukarnoputri a annoncé que la loi martiale en vigueur depuis exactement un an à Aceh était levée (1) et laissait la place à “l’état d’urgence civile”. La présidente a justifié sa décision en déclarant que la province, située à la pointe nord-ouest de l’île de Sumatra, était désormais plus “sûre la menace représentée par le mouvement séparatiste à l’ouvre à Aceh étant amoindrie.


La présidente Megawati estime que l’enseignement religieux dans les écoles du pays favorise l’extrémisme musulman


Le 17 mai dernier, la présidente Megawati Sukarnoputri a causé un certain émoi en déclarant devant une assemblée de fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses que l’enseignement religieux dans les écoles pays favorisait l’essor du radicalisme. Sans citer nommément la religion musulmane, elle a déclaré que l’enseignement religieux tel qu’il était aujourd’hui dispensé menaçait l’unité du pays parce qu’il produisait des élèves mus par un fanatisme militant. “Nous avons vu comment les enseignements religieux ont nourri le fanatisme – même si on ne faire ici de généralisation – et de l’hostilité envers ceux qui ne partagent pas les mêmes croyances a-t-elle dit, ajoutant que le ministère des Affaires religieuses devait s’atteler à la révision des méthodes et du contenu de l’enseignement religieux aussi bien dans les écoles publiques que dans les écoles privées.


Des fauteurs de troubles prennent pour cibles quatre temples protestants et une église catholique


Le dimanche 6 juin dernier, dans les environs de Djakarta, une foule s’en est prise à quatre temples protestants, provoquant des dégâts matériels et blessant légèrement le pasteur d’un des temples qui était intervenu pour protéger son lieu de culte. Trois jours plus tard, le 9 juin, dans la ville de Yogyakarta, c’était au tour d’une église catholique d’être la cible d’actes de malveillance : un cocktail Molotov a été lancé contre le bâtiment, causant un début d’incendie.


Le gouvernement expulse une Américaine, réputée pour la rigueur de ses analyses et sa connaissance des milieux musulmans radicaux


Le 2 juin dernier, les autorités indonésiennes ont signifié à Sidney Jones son expulsion du territoire indonésien, expulsion rendue effective trois jours plus tard, le 5 juin. Précédée d’une mise en garde formulée quelques jours auparavant (1), l’expulsion de cette chercheuse américaine et de son assistante australienne, toutes deux membres de Crisis Group (ICG), organisme international d’analyse des conflits dans le monde, a soulevé de très nombreuses critiques en Indonésie et à l’étranger. Des organisations internationales de défense des droits de l’homme et des gouvernements étrangers se sont dits choqués par des méthodes rappelant le fonctionnement du régime autoritaire de Suharto.


LES FAUX-SEMBLANTS DU COUPLE NATIONALISME – ISLAM


Dans un article publié le 30 décembre 2003 dans le Jakarta Post, intitulé “Les rivalités idéologiques minent la conduite de la politique nationale j’écrivais que “les lignes de partage idéologiques de la scène politique indonésienne en 2004 ont de grandes chances de rester marquées par l’opposition du couple nationalisme – islam”. Les coalitions de partis forgées par les candidats à la présidentielle du 5 juillet prochain peuvent sembler aujourd’hui comme aller dans le sens contraire, c’est-à-dire dépasser cet antagonisme – c’est du moins ce que, au moins tacitement, les candidats semblent admettre.