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A Manado, dans l’île des Célèbes, les Eglises chrétiennes approuvent la condamnation à une peine de prison ferme d’un médecin coupable d’avoir procédé à un avortement illégal


A Manado, dans l’île des Célèbes, les responsables des Eglises chrétiennes ont déclaré approuver la peine de prison prononcée par un tribunal local à l’encontre d’un médecin accusé d’avoir procédé à un avortement ayant provoqué la mort d’une jeune femme. Le 1er octobre dernier, le tribunal de première instance de Manado, qui se prononçait pour la première fois sur une affaire de ce type, a en effet condamné à 13 mois de prison ferme le docteur Gerald Edward Sondakh, le reconnaissant coupable d’avoir pratiqué l’avortement d’un fœtus âgé de quatre mois dont la mère était une jeune femme non mariée. La jeune femme, Anita, une musulmane âgée de 21 ans, était décédée immédiatement après l’intervention. Les parents d’Anita avait porté plainte contre Sondakh, un protestant, mais s’étaient rétractés trois semaines plus tard au motif que ce qui était arrivé à leur fille “avait été prédestiné par Dieu”. Cependant, un certain nombre de musulmans et de chrétiens avaient demandé que le cas soit porté à la connaissance du tribunal soulignant que l’avortement violait la loi, les droits de l’homme et le code de l’éthique médicale.


Célèbes : l’évêque catholique de Manado demande aux Nations Unies d’intervenir pour que cessent les violences inter-communautaires à Poso et dans sa région


Dans la province de Célèbes-Centre, les violences ayant fait rage à Poso et sa région et les communautés chrétiennes de cette partie de l’île de Célèbes ayant été victimes des attaques de groupes musulmans armés (1), l’évêque catholique de Manado a lancé le 2 décembre dernier un appel aux Nations Unies pour que cessent les heurts inter-communautaires dans son diocèse (2). Selon lui, depuis la flambée de violence des 27-30 novembre derniers, quinze personnes ont été tuées et plus de 10 000 chrétiens ont dû fuir leurs demeures. Ces personnes, le plus souvent des femmes, des enfants et des vieillards, ont trouvé refuge dans les forêts et les montagnes où “elles sont en danger de mort du fait des maladies et du manque de nourriture”, a déclaré Mgr Josephus Suwatan dont le diocèse couvre les provinces de Célèbes-Nord et de Célèbes-Centre. Le gouvernement indonésien doit envoyer immédiatement des renforts de troupes et les Nations Unies intervenir pour sauver les milliers de chrétiens de Poso, a ajouté l’évêque catholique, ancien président de la Conférence épiscopale d’Indonésie. “Etant leur pasteur, je suis profondément soucieux des conditions de vie faites à mon troupeau. Aidez-nous, venez à notre secours !”, a-t-il conclu.


Désireux de voir officiellement reconnus les mariages interreligieux, un collectif de citoyens indonésiens souhaite que les mariages civils soient introduits dans la législation du pays


Arguant du fait que, plusieurs milliers de couples dont l’un et l’autre membre appartiennent à des religions différentes ne peuvent se marier légalement en Indonésie et doivent se rendre à Singapour pour faire enregistrer leur union, un collectif de citoyens indonésiens souhaite que le mariage civil soit institué en Indonésie et que les religions ne soient par conséquent plus les seules instances habilitées à donner un cours légal à un mariage. “Choisir avec qui se marier est un des droits fondamentaux de chacun et le gouvernement devrait permettre à des personnes de religions différentes de se marier”, estime Albertus Sugeng, le président de ce Collectif pour l’enregistrement civil du mariage. Il explique que l’avis d’experts et des sondages d’opinion ont été rassemblés par ses soins et qu’un avant-projet de loi sur l’enregistrement civil des mariages sera rédigé et proposé prochainement au gouvernement et au Parlement.


Sumatra : des responsables chrétiens jugent un décret promulgué par les autorités locales propre à marginaliser les non-musulmans


Dans la province de Sumatra Ouest, des chrétiens s’inquiètent des conséquences pour les non-musulmans d’un décret promulgué récemment par les autorités locales et dont l’objet est d’organiser le retour au système de gestion en vigueur autrefois dans la société minangkabau (1). Le décret “Kembali ke Nagari” ( Retour au système traditionnel’ de la société minangkabau’) a été proposé par le gouvernement de la province Sumatra Ouest pour “répondre aux aspirations du peuple minangkabau”. D’après Saefullah, responsable du Conseil pour la propagation de l’islam à Sumatra-ouest, minangkabau signifie que “le droit coutumier doit être fondé sur la religion et la religion sur le Coran”. Etre minangkabau est synonyme d’être musulman, a-t-il déclaré aux catholiques et aux protestants qui assistaient à un séminaire le 12 novembre sur le thème : “Implications du décret N° 9/2000 du gouvernement provincial de Sumatra Ouest pour les chrétiens de cette province”. Le séminaire avait été organisé par le Forum des catholiques de Sumatra Ouest et s’est tenu à Padang, chef-lieu de la province.


ACEH : APRES 25 ANS DE LUTTE, LE GAM (MOUVEMENT POUR ACEH LIBRE) ET DJAKARTA NE SEMBLENT PAS PRETS A NEGOCIER


Le 4 décembre 1976, le GAM (Mouvement pour Aceh libre) déclarait unilatéralement l’indépendance d’Aceh. Vingt-cinq plus tard, à l’occasion de l’anniversaire de cette déclaration, les responsables du mouvement ont fait des déclarations laissant clairement entendre qu’ils ne renonçaient pas à leur lutte. Hasan di Tiro, le dirigeant du mouvement, réfugié en Suède, a appelé tous les Acehnais à continuer la “sainte lutte” contre l’Indonésie tandis que ses partisans organisaient de modestes cérémonies militaires dans la province d’Aceh.


Célèbes : après la flambée de violence de la fin du mois de novembre 2001 à Poso et sa région, chrétiens et musulmans s’entendent pour cesser les hostilités et bâtir la paix


Le 20 décembre dernier, en signant la “Déclaration de Malino”, du nom de la localité située dans le district de Gowa, non loin de Makassar, chef-lieu de la province de Célèbes-Sud, les responsables chrétiens et musulmans, représentants les communautés vivant à Poso et sa région, se sont engagés à la paix, à la cessation des hostilités pour une durée de trois ans et à œuvrer à la restauration de bonnes relations de voisinage et de respect mutuel. Par cet accord, les parties en présence cherchent à mettre fin à un conflit qui oppose les communautés chrétiennes et musulmanes locales depuis décembre 1998, causant la mort de plus de 1 000 personnes et jetant sur les routes des dizaines de milliers de réfugiés (1). Après plusieurs mois d’accalmie, les violences avaient redoublé d’intensité à la fin du mois de novembre dernier, certains responsables chrétiens n’hésitant pas à parler d'”opérations de nettoyage anti-chrétiens”, voire de “génocide” (2L’accord a été en outre été paraphé par Yusuf Kalla, ministre pour les Affaires sociales dans le gouvernement indonésien, qui a servi de médiateur entre les deux parties. Yusuf Kalla est originaire de Célèbes-Sud. Selon le ministre de la Justice, Yusril Ihza Mahendra, le gouvernement de Megawati Sukarnoputri voudrait voir la “Déclaration de Malino” servir d’exemple pour la résolution de conflits ailleurs dans le pays, aux Moluques en particulier où communautés chrétiennes et musulmanes s’affrontent dans le sang depuis deux ans.


Moluques : neuf chrétiens tués aux abords d’Amboine


Le 19 décembre, une embarcation hors-bord partie de Galala, à l’est de la ville d’Amboine, et se rendant à Benteng / Gudang Arang, dans la partie ouest du chef-lieu de la province des Moluques, a été prise pour cible par des assaillants alors qu’elle passait à la hauteur de Kapaha / Batumerah, quartier de la ville dominé par les musulmans. Sur les onze occupants de l’embarcation, neuf ont été tués, des femmes pour la plupart qui allaient vendre leurs fruits et légumes sur les marchés d’Amboine.


Célèbes : dans le nord de l’île, des protestants manifestent pour dire leur soutien aux opérations américaines en Afghanistan et, dans le sud de l’île, des musulmans font la chasse aux chrétiens


Le 21 octobre dernier, environ 2 000 chrétiens, protestants, sont descendus dans la rue à Tondano, ville située dans la province des Célèbes-Nord. Organisée dans le district de Minahasa, majoritairement chrétien, quarante jours après les attaques terroristes qui ont frappé les Etats-Unis le 11 septembre dernier, cette manifestation constituait la première expression publique de soutien à la politique menée par les Etats-Unis en Afghanistan. Selon plusieurs sources, les manifestants ont brûlé ce jour-là une effigie d’Oussama ben Laden (1).


Célèbes : le gouverneur de la province des Célèbes-Nord a décrété l’interdiction d’une organisation islamique à qui il reproche d’attiser les conflits entre communautés religieuses


Adolf J. Sondakh, gouverneur de la province des Célèbes-Nord, une province peuplée en majorité de chrétiens protestants, a décrété le 26 octobre dernier l’interdiction aux Célèbes-Nord de Yamisa, organisation basée à Djakarta, à qui il reproche d’attiser les conflits entre les communautés religieuses locales. De confession protestante, le gouverneur a pris cette décision après avoir consulté l’Organe de coopération interreligieuse, organisation réunissant des responsables locaux des religions chrétienne (catholiques et protestants), musulmane, hindoue et bouddhiste. “Les autorités des Célèbes-Nord ainsi que tous les responsables religieux (de la province) sont tombés d’accord pour adopter une position ferme vis-à-vis de Yamisa et interdire à ce mouvement d’opérer aux Célèbes-Nord. Nous avons également demandé au ministère de l’Intérieur de démanteler cette organisation en Indonésie”, a déclaré le 27 octobre à Manado le gouverneur Sondakh.