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Un groupe de députés catholiques crée un centre de formation politique

18 mars 2010
Un groupe d’hommes politiques catholiques vient d’organiser un centre de formation politique destiné à produire des analyses sociologiques ponctuelles et à promouvoir l’éducation politique des jeunes étudiants catholiques. Chris Siner Key Timu, membre fondateur et secrétaire du Pusat Kajian dan Edukasi Masyarakat (PAKEM, Centre d’analyse sociologique et d’éducation civique), a déclaré que le but de ce centre, fondé en décembre dernier, était d’aider les étudiants à acquérir une certaine compétence en matière d’analyse sociologique. Il a expliqué que cette idée n’était pas étrangère au fait que le poids politique des catholiques, minoritaires dans le pays, serait insignifiant tant qu’ils se contenteraient du jeu politique classique de la représentation (5).


Papouasie : les Eglises chrétiennes se mettent au service du dialogue entre la population papoue et les autorités indonésiennes


Juristes et militants des droits de l’homme sont de plus en plus nombreux à reconnaître qu’aujourd’hui, les Eglises chrétiennes, catholiques ou protestantes, sont les seules institutions capables de jouer un rôle de médiation entre le gouvernement indonésien et les militants séparatistes de la province la plus orientale de l’Indonésie, à savoir la Papouasie, l’ancien Irian Jaya. John Rumbiak, un Papou, militant des droits de l’homme, caractérise ainsi l’état d’esprit de ses compatriotes vis-à-vis de l’Eglise : “C’est la seule autorité dans laquelle les Papous ont confiance ». Il explique que la population se défie aujourd’hui de tout ce qui vient du gouvernement et plus encore des politiciens. Le responsable d’un Institut des droits de l’homme et de la défense judiciaire, dont le siège est à Djakarta, est du même avis : “Désormais, souligne-t-il, la population se tourne vers les Eglises et leur demande leur soutien ».


Papouasie : le planning familial recommandé par le gouvernement met en danger la survie de la population papoue


De nombreux Papous rejettent le planning familial recommandé par le gouvernement qui incite les familles à ne pas avoir plus de deux enfants. Ils craignent, en effet, affirme une universitaire, de voir s’amenuiser la population papoue de cette province indonésienne extrême orientale. Mince Rumbiak, professeur à l’université Cenderawasih (oiseau du paradis) de Jayapura, capitale de l’Irian Jaya (désormais appelée Papouasie), affirme que la politique familiale du gouvernement définie par le slogan : “Deux enfants suffisent ne peut être appliquée uniformément dans toutes les provinces de l’Indonésie. “L’application de cette politique ne tient aucun compte des conditions locales des populations de chacune des provinces », expliquait Mme Rumbiak. Cette politique est valable pour Java et les provinces à forte densité de population “mais pas en Papouasie où la densité est faible ».


Papouasie : les Eglises chrétiennes unissent leurs efforts à ceux des autorités locales pour faire face à l’afflux de réfugiés


Les Eglises chrétiennes en Papouasie, province extrême-orientale de l’Indonésie, viennent à l’aide des autorités locales pour faire face ensemble à l’afflux de réfugiés qui fuient les violences des Moluques. Le 24 mars, Mgr François Xavier Hadisumarta, évêque catholique de Sorong-Manokwari, a écrit, dans une lettre adressée à la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie (KWI, Konferensi Waligereja Indonesia), que 998 réfugiés sont arrivés en Papouasie en moins d’une semaine mais que les autorités locales ne sont pas préparées à un tel afflux. Les réfugiés, protestants et catholiques, sont arrivés de Bula en bateau entre le 14 et le 16 mars (7). “Ils ont été expulsés de Selam, pourchassés par les musulmans », rapporte l’évêque. La ville de Bula est située sur l’île de Selam, à 270 km au sud de Sorong. Le diocèse de Sorong-Manokwari est situé dans la partie ouest de la Papouasie.


Célèbes : le sectarisme est à l’origine d’une émeute qui a fait 6 morts et 31 blessés


Poso, une ville du centre des Célèbes, a été le théâtre de violentes émeutes qui ont causé 6 morts et 31 blessés et forcé des milliers de personnes à fuir leur domicile. Située à 1 620 km au nord-est de Djakarta, la ville a été paralysée le 17 et le 18 avril par une émeute qui a obligé les habitants soit à se terrer chez eux, soit à s’enfuir pour échapper à la brutalité des émeutiers. D’après une lettre du révérend I. Y M. Wuri, de l’Eglise chrétienne (protestante) du centre de Célèbes (GKST), 130 maisons auraient été incendiées le 17 avril. Les émeutiers, soupçonnés d’être des musulmans, ont incendié également une église protestante, une salle polyvalente, les bureaux de la communauté chrétienne de Peniel et trois écoles appartenant à la GKST.


Yogyakarta : un responsable diocésain met en garde les catholiques contre la présence des milices musulmanes dans la région


La région de Yogyakarta, au centre de Java, est devenue un vaste centre d’entraînement pour les recrues des forces paramilitaires islamiques en provenance de Java et des régions environnantes. Selon des sources locales, environ 10 000 laskar jihad (combattants de la guerre sainte) y sont installés en divers endroits, prêts à être envoyés dans les régions où éclatent des conflits entre musulmans et chrétiens, particulièrement dans les deux provinces des Moluques (Moluques et Moluques septentrionales). Un camp d’entraînement de ce type a été évacué par la police à Bogor à l’ouest de Java, en avril dernier, à la demande des voisins qui avaient protesté contre sa présence génératrice de troubles et de dérangements.


Moluques : à Amboine, une nouvelle émeute d’origine inter-confessionnelle éclate quelques jours après la visite de la vice-présidente de l’Indonésie


Une nouvelle émeute d’origine confessionnelle a éclaté à Amboine, la capitale des Moluques, quelques jours après la visite de la vice-présidente, Megawati Sukarnoputri, qui se voulait pourtant messagère de réconciliation et de paix. Les violences ont éclaté le 30 avril dans le district de Mardika, là même où avait débuté, 15 mois plus tôt, le conflit qui devait s’étendre à toute la province des Moluques et dresser l’une contre l’autre les communautés chrétienne et musulmane (14).


650 nouveaux enseignants d’instruction religieuse catholique sont nommés pour la province de Nusa Tengga Timur


Le ministre indonésien des Affaires religieuses vient d’approuver la création de 650 nouveaux postes de maîtres d’instruction religieuse catholique pour les écoles élémentaires de la province de Nusa Tenggara Timur, dont la population est en majorité chrétienne. Il s’agit de la plus importante attribution d’enseignants catholiques jamais effectuée pour cette région. Les dirigeants des six diocèses compris dans cette province s’en réjouissent et pensent que cet afflux d’enseignants nouveaux contribuera pour une part à remédier au manque de professeurs d’instruction religieuse catholique dont souffraient jusqu’ici les écoles de la province. Mgr Petrus Turang du diocèse de Kupang, au Timor occidental, souhaite voir cette initiative du gouvernement se prolonger car, a-t-il affirmé, il manque de professeurs de religion aussi bien dans les jardins d’enfants que dans les universités. La religieuse responsable de la Commission catéchétique du diocèse a, elle aussi, exprimé sa reconnaissance à l’égard du gouvernement central pour ces récentes nominations.


La situation dans les camps de réfugiés au Timor occidental est catastrophique


“La situation dans les camps est catastrophique », a déclaré Thomas Pickering, sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, de retour du Timor occidental où il s’est rendu début mars pour visiter les camps où des dizaines de milliers de Timorais orientaux sont encore entassés. “La situation y est insoutenable », a précisé le sous-secrétaire d’Etat au cours d’un point de presse, le 3 mars, à Jakarta : “Sur les 250 000 personnes qui ont fui ou qui ont été déportées de force par les miliciens, 90 000 sont encore dans les camps du Timor occidental ». L’ambassadeur des Etats Unis en Indonésie, Robert Gelbard, a confirmé au cours de ce même point de presse, que les camps étaient toujours sous le contrôle des miliciens pro-indonésiens et que les tracasseries et les intimidations de toutes sortes étaient toujours de règle. “Nous pensons qu’il est important que le gouvernement décide le retrait des miliciens et crée les conditions nécessaires de sécurité pour que les réfugiés puissent choisir librement soit de rester au Timor occidental, soit de rentrer chez eux », ont déclaré les deux envoyés de Washington qui venaient de rencontrer le président Abdurrahman Wahid et le président de l’Assemblée populaire consultative, Amien Rais.


Les protestants demandent l’adoption d’un amendement à la Constitution pour obliger l’Etat à procurer des établissements de culte aux adeptes de toutes les religions


Au cours d’une audience organisée par l’Assemblée consultative du peuple, des dirigeants protestants ont proposé d’amender l’article 29 de la Constitution relatif à la pratique religieuse. Un porte-parole de la Communion des Eglises protestantes en Indonésie a suggéré qu’une petite phrase soit ajoutée aux dispositions contenues dans cet article qui serait ainsi complété : “L’Etat doit procurer des établissements de culte aux adeptes des religions et des croyances pour qu’ils puissent les mettre en pratique d’une manière effective ». Dans l’argumentaire accompagnant le texte de cette proposition, les dirigeants protestants ont fait valoir que la liberté de religion accordée par l’Etat aux citoyens perdait toute signification si elle n’était pas accompagnée de l’assurance de pouvoir disposer de lieux de culte nécessaires à l’expression et à la pratique de cette religion.