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Cinq pour cent des instituts d’enseignement supérieur sont catholiques

18 mars 2010
Le président de l’APTIK (13), association des établissements catholiques d’enseignement supérieur, Pierre Canisius Haryasudirja, a donné le 22 juillet 1994 en quelques chiffres un aperçu de la situation de ses membres.


La catéchèse prend des formes différentes dans les paroisses et à l’école


Dans une interview donnée le 15 septembre à Yogyakarta à l’agence UCAN, le père jésuite F.X. Adisusanto a décrit les deux branches de l’enseignement catéchétique en Indonésie, selon qu’il s’adresse aux catéchumènes et aux fidèles dans les paroisses ou aux élèves des écoles.


Florès : à l’encontre des coutumes, les “mariages-express” se multiplient


Au cours d’une session pastorale de l’archidiocèse d’Ende qui a réuni du 26 juin au 3 juillet 90 prêtres et plus de 200 laïcs autour de l’archevêque, Mgr Donat Djagom, a été discutée la question des “mariages-express” que les jeunes couples contractent sans respecter ni les coutumes locales ni la tradition de l’Eglise. Les jeunes ne supportent plus les lenteurs et les délais des formalités traditionnelles. Les parents font tout ce qu’ils peuvent pour les faire observer et les prêtres des paroisses ne veulent pas bénir le mariage si les familles des deux futurs n’ont pas observé les règles coutumières.


Bornéo : une paroisse convie les chefs coutumiers à des journées de formation sur la défense de leurs droits


La paroisse de Sepotong et le comité Justice et Paix de Ketapang ont organisé du 19 au 21 juillet une réunion de chefs coutumiers pour les alerter sur la défense de leurs droits. Selon le président du comité d’organisation, P.Yakobus, on a voulu faire prendre conscience de la crise économique et écologique à laquelle la population locale fait face, du fait de l’expansion des entreprises qui produisent le bois et l’huile de palme. Les villageois ignorent leurs droits. Ils n’ont pas le courage de les défendre contre les expropriations illégales des terres et des forêts ancestrales. Environ soixante-dix chefs de village de la paroisse de Sepotong, sous-district de Sungai Laur, ont pris part à la session.


Le programme d’enseignement obligatoire gratuit menace les écoles catholiques pauvres


Un projet rendant la scolarisation obligatoire pendant neuf ans a été rendu public par le président Suharto le 2 mai 1994, journée nationale de l’enseignement. Tous les enfants indonésiens âgés de 7 à 15 ans devront faire six ans d’école primaire et trois ans d’études secondaires. Les frais scolaires, déjà supprimés dans les écoles primaires publiques, le seront aussi pour les trois premières années des établissements publics secondaires.


Bornéo : les Dayaks réclament leur pleine participation à la vie politique


A quatre reprises, en février et mars et au début d’avril 1994, des Dayaks du Kalimantan ont manifesté contre une discrimination déguisée qui les excluerait des charges publiques. Le 5 avril, un de leurs groupes s’en est pris à la voiture du gouverneur de la province qui revenait de la cérémonie d’installation d’un musulman, Abdillah Kamarullah, élu chef du district de Sintang, dans le Kalimantan occidental, contre un candidat dayak catholique, Laurent Herman Kadir. L’incident n’a pas fait de victimes mais des véhicules ont été endommagés par les manifestants qui protestaient contre une élection truquée, selon eux, par des achats de voix.


Des Bataks protestants défient une interdiction officielle des rassemblements


La communauté protestante Batak reste divisée en deux groupes : les fidèles de l’évêque P.W.T. Simanjuntak, élu à la fin de 1992 avec le soutien du gouvernement (13), et ceux qui regardent son élection comme une farce, et suivent l’évêque S.A.E. Nababan. Les deux factions luttent pour le contrôle de leur Eglise qui compte environ 2,5 millions d’adeptes. Leurs affrontements ayant déjà coûté la vie à un policier, les autorités indonésiennes ont interdit tout rassemblement.


Un nouveau groupe politique démocrate n’est pas reconnu par le gouvernement


Sous le nom d’Union populaire démocratique, des militants des droits de l’homme et des étudiants ont annoncé la création d’un nouveau groupe politique le 2 mai 1994 à Jakarta. Dans un manifeste de deux pages, ils ont demandé au gouvernement de respecter le droit des Indonésiens de créer des syndicats et des organisations politiques à tous les niveaux et d’exprimer leurs aspirations par des manifestations publiques, des campagnes et des grèves. Le groupe a réclamé : la restauration du primat de la société civile sur l’armée, l’élection directe de la Chambre législative et du président par toute la population.


Des pasteurs et des chrétiens Batak accusent un chef militaire et leur propre évêque


Le 6 juin, à Jakarta, deux cent-vingt pasteurs et une centaine de chrétiens laïcs de l’Eglise protestante Batak ont manifesté devant l’assemblée nationale. Des députés, membres tant du parti Golkar au pouvoir que du parti démocrate indonésien, ont reçu une délégation. Au nom des membres de leur Eglise qui n’ont pas accepté le synode tenu en 1992 sous l’égide de l’armée et qui restent fidèles au révérend Nababan, dépossédé de sa charge épiscopale par ce synode (11), les manifestants ont dit que, depuis dix-huit mois, 220 pasteurs et chrétiens ont été enlevés, torturés et détenus par les forces de sécurité, sans aucune procédure légale, à cause de leur loyalisme envers l’ancien évêque.


Des militants syndicalistes sont poursuivis à la suite des émeutes antichinoises de Medan


A la suite des émeutes qui ont secoué la ville de Medan au mois d’avril 1994 (12), deux militants syndicalistes qui depuis lors se cachaient à Jakarta viennent d’être arrêtés : Parlin Manihuruk, de l’organisation des droits des travailleurs (Kelompok Pelita Sejahtera), et Joannes Hutahaian, d’un autre groupe appelé Pondokan. Un troisième : Muchtar Pakpahan, dirigeant du syndicat SBSI (Serikat Buruh Sejahtera Indonesia), a été convoqué pour interrogatoire.