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Cinq ans de prison pour un article jugé blasphématoire

18 mars 2010
L’affaire du “Monitor” (6) vient de trouver son épilogue le 8 avril 1991 avec la condamnation de M. Arswendo Atmowiloto, ex-rédacteur en chef de ce magazine appartenant au groupe de presse catholique “Gramedia” et désormais interdit de parution, à 5 ans d’emprisonnement pour “blasphème contre l’islam”. C’est le maximum de la peine prévue pour ce genre de délit.


Une station de télévision est critiquée par les musulmans


Une station privée de télévision dont les émissions, à partir de Surabaya, viennent seulement de débuter, est la cible de critiques acerbes de la part d’organismes islamiques purs et durs. Certains des programmes de la “Surya Citra Televisi”, empruntés aux Américains, devraient d’après eux être interdits aux enfants. Mais surtout, les présentateurs ont eu le mauvais goût de faire passer au petit écran, dans les premiers jours du ramadan, la recette d’un plat de porc encore inédite.


Mêmes droits pour toutes les religions


C’est ce que vient de rappeler le président Suharto à l’occasion du 42ème congrès de l’association islamique “Muhammadiyah”, dont l’objectif est le mieux-être culturel et économique des musulmans. Le congrès s’est tenu à Yogyakarta, dans la province de Java Central, et l’intervention du président, le 15 décembre 1990, fut remarquée pour la volonté qu’elle manifestait de préserver l’équilibre entre les différentes religions reconnues dans le pays.


Espoirs de dialogue


L’Association indonésienne des intellectuels musulmans a tenu sa séance inaugurale le 6 décembre 1990 à l’université d’Etat de Malang, dans la province de Java Oriental. Elle a élu le Dr B.J. Habible, ministre de la Recherche et de la technologie, pour être son premier président. Le président Suharto était présent.


Vocations: l’obstacle du célibat


L’obstacle le plus important à l’éclosion de vocations sacerdotales et religieuses en Irian Jaya – partie occidentale de la Nouvelle-Guinée – est le devoir traditionnel des hommes et des femmes appartenant aux populations locales d’assurer la survie de leur tribu. Le non-mariage, ou même parfois la non-polygamie, sont considérés comme une faute vis-à-vis de la communauté. Bien qu’elles prennent lentement conscience de l’apport particulier du prêtre ou de la religieuse au développement de leur région encore fort peu modernisée, les familles s’en remettent à cet égard aux missionnaires venus de l’extérieur, et n’entendent pas consacrer leurs enfants au service exclusif du Seigneur. C’est ce que déclare le P. August Safuf, un des très rares prêtres originaires d’Irian Jaya, qui a dû lutter âprement pour accéder au sacerdoce.


Autour des droits de l’homme


A l’époque hollandaise, la province d’Aceh, située à la pointe septentrionale de Sumatra, était en état de révolte permanente. Elle fut ensuite, jusqu’en 1959, rebelle à toute suprématie du pouvoir central. Depuis, avec ses presque 3 millions d’habitants, elle connaît périodiquement une agitation séparatiste. Ce fut le cas notamment de 1977 à 1979, quand l’armée dut réprimer par la force un soulèvement suscité par le “Front de libération”. L’an dernier, après une période d’accalmie, ce dernier a repris ses actions subversives sur le terrain.


Etudiants en éveil


Ces derniers temps, l’Union catholique des étudiants de la République d’Indonésie s’est attachée à commenter l’actualité et à exprimer son avis sur les questions qui sont débattues à différents niveaux dans le pays.


Les religions plaident pour la paix dans le Golfe


Réunis au sein d’un “Forum interreligieux” organisé pour la circonstance le 31 janvier 1991, les représentants autorisés des cinq religions reconnues dans le pays – islam, protestantisme, catholicisme, hindouisme et bouddhisme – ont publié une déclaration commune exprimant leur opposition à la poursuite des hostilités dans le Golfe, et pressant les Indonésiens de ne pas prêter l’oreille à la propagande selon laquelle il s’agirait d’une guerre de religion. Ils ont en même temps lancé un appel à diverses instances internationales telles que l’Organisation de la Conférence islamique, le Conseil oecuménique des Eglises, le Vatican, la Fédération bouddhique mondiale, la Fédération mondiale hindoue et le Mouvement des pays non alignés, pour qu’elles interviennent de telle sorte qu’il soit mis fin immédiatement aux opérations en cours au Moyen-Orient.


Le gouvernement appelle les évêques à une vision plus réaliste du tourisme


M. Joop Ave, directeur général au ministère du Tourisme, s’est adressé, le 15 novembre 1990, aux évêques catholiques pour leur demander de considérer l’industrie du tourisme de manière plus positive. “Prétendre que le tourisme détruit les cultures locales et favorise la prostitution est une affirmation sans fondement… Les touristes viennent dans notre pays parce qu’ils sont attirés par sa beauté naturelle et sa riche culture… Tout en préparant vos fidèles aux conséquences parfois négatives du tourisme, vous pourriez promouvoir la tolérance religieuse ici et parmi les nations… Vous pourriez même aider les touristes à trouver Dieu, puisque beaucoup d’entre eux se disent incroyants…” a-t-il déclaré.


Un “groupe d’experts” au service des évêques


La Conférence épiscopale d’Indonésie a décidé de constituer un groupe de réflexion dont la tâche consistera à analyser les questions sociales et politiques pour adresser ensuite ses recommandations aux évêques.