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Le retour des réfugiés se prépare activement

18 mars 2010
Un certain nombre de signes laissent penser que le retour au Cambodge des réfugiés de la frontière thaïlandaise pourrait être imminent. Leur présence à la frontière fournissait une base populaire aux différentes factions de la Résistance et justifiait la reconnaissance internationale de celles-ci. Elle n’a aujourd’hui plus de raison d’être puisque un accord


Religion et politique


Rival potentiel du premier ministre Hun Sen et président de l’Assemblée nationale cambodgienne, M. Chea Sim a présidé, le 25 juillet 1991, à l’installation du moine Um Sum à la tête du monastère de Mahamonthei, à Phnom Penh (2). Le Vénérable Tep Vong, chef spirituel du bouddhisme au Cambodge, assistait également à la cérémonie.


Un appel du gouvernement aux chrétiens et aux ONG


Le 18 août 1991, le ministre des Affaires étrangères de Phnom Penh a convoqué tous les représentants des organisations non gouvernementales travaillant au Cambodge. Il leur a fait part des préoccupations de son gouvernement concernant les importantes pertes en vies humaines et les dégâts causés par les inondations dans les provinces du sud et du sud-ouest du pays.


Mise en question de la représentation khmère à l’Onu


Environ 300 agents d’organismes internationaux – dont certains sont liés aux Eglises – présents au Cambodge ou sur la frontière thaïlandaise ont adressé aux Nations Unies une pétition demandant de remettre à l’étude le problème de la représentation du Cambodge à l’Onu. Expliquant cette démarche, un porte-parole des organisations non gouvernementales a déclaré qu’il leur paraissait important “d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les activités de plus en plus destructrices auxquelles se livrent les Khmers Rougesqui dominent la coalition cambodgienne représentée aux Nations Unies. Et d’énumérer une série d’exactions qui leur sont attribuées: civils tués ou blessés; champs, routes et ponts minés; chefs de village intimidés, enlevés ou assassinés; réserves de nourriture pillées ou détruites; populations déportées ou forcées à s’enfuir: plus de 23 000 personnes se seraient réfugiées en Thaïlande depuis le début de l’année 1990…


Les chrétiens s’organisent


Mgr Yves Ramousse, ancien vicaire apostolique de Phnom Penh et actuel responsable du BPAC (Bureau pour la promotion de l’Apostolat parmi les Cambodgiens) (1), s’est rendu au Cambodge du 4 au 18 janvier 1991. Les chrétiens avaient été autorisés à l’accueillir dans le salon d’honneur de l’aéroport de Pochentong. Mgr Ramousse était revenu une première fois au Cambodge en février 1989, mais ses contacts avec les autorités et les chrétiens avaient été très limités. Durant cette deuxième visite, il a rencontré le vénérable Tép Vong, chef de l’Ordre monastique bouddhique et membre du Front patriotique. Le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, les chrétiens khmers ont célébré l’eucharistie avec leur évêque qui, pour la circonstance, portait la croix pectorale de Mgr Salas, premier évêque khmer, mort d’épuisement sous le régime de Pol Pot. Mgr Ramousse s’est également rendu à Battambang où il a pu célébrer l’eucharistie avec les chrétiens, en présence d’un représentant du Front.




Reprise des activités bouddhistes et des festivités traditionnelles


Depuis la révision de la Constitution cambodgienne en 1989, la situation s’est peu à peu améliorée dans le pays tant pour les bouddhistes que pour les musulmans et les chrétiens (3).


Frères ennemis bouddhistes


Onze moines bouddhistes cambodgiens, dont six résidant en Thaïlande dans les camps frontaliers de la Résistance, ont participé du 16 au 23 février 1991 au séminaire et à la conférence du Réseau international des bouddhistes militants, à Nakhorn Nayok et Nakhorn Pathom, au nord-ouest de Bangkok. C’est la première fois qu’ils prenaient part à une assemblée, la troisième en 3 ans, de ce Réseau, qui cherche à établir des relations entre organismes bouddhistes de pays différents, chacun faisant part de ce qu’il attend des autres et de ce qu’il peut lui-même leur apporter. Etaient présents cette fois 40 représentants de 19 pays.


Les ONG renâclent devant le plan de l’ONU


Les représentants des organisations non gouvernementales engagées au Cambodge ont déjà protesté contre la délégation cambodgienne aux Nations Unies, jugée trop proche des Khmers Rouges (1). Aujourd’hui ils présentent des objections au plan récemment établi par les cinq membres du Conseil de sécurité, prévoyant un cessez-le-feu suivi du désarmement des combattants.


Pastorale dans les camps de réfugiés


Une équipe pastorale, du “Bureau pour la promotion de l’apostolat auprès des Cambodgiens” dirigé par Mgr Yves Ramousse, multiplie ses activités dans plusieurs camps de réfugiés sur la frontière thaïlandaise. Les 3 et 10 mars 1991, 60 catéchumènes, en deux groupes, ont été appelés au baptême.