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A l’issue du premier synode organisé par l’archidiocèse de Rangoun, une refonte complète des structures paroissiales et diocésaines est préconisée

18 mars 2010
A l’issue d’un synode – le premier du genre -, l’archidiocèse de Rangoun a proposé de renforcer la pastorale de la famille et celle des jeunes, de remanier l’enseignement catéchétique et enfin de réaménager les structures tant paroissiales que diocésaines. Ils étaient deux cents délégués à participer à ce synode qui s’est déroulé du 20 au 30 septembre à Rangoun sur le thème : “Nous sommes appelés à une seule espérance et à un seul esprit dans un seul corps. Mettez votre lampe sur le chandelier afin que ceux qui entrent voient la lumière.” Les délégués synodaux étaient des prêtres, des religieuses, des catéchistes et des laïcs représentant les différentes organisations catholiques du diocèse (1).


La communauté catholique tamoule de Rangoun a célébré le 125ème anniversaire de la paroisse fondée pour la servir


Le 19 novembre dernier, en l’église Saint Antoine, à Rangoun, 4 000 personnes ont pris part au 125ème anniversaire de la paroisse fondée en 1877 pour servir les besoins pastoraux de la communauté catholique tamoule locale. A 95 %, l’assistance était formée de Tamouls dont les ancêtres ont émigré du Tamil-Nadu, aujourd’hui en Inde, pour les premiers dès le VIe siècle. Les célébrations ont duré trois jours durant lesquels le curé de la paroisse, le P. S.S. Arul, et quatorze autres prêtres ont administré les sacrements à la foule, prononçant des homélies en tamoul, en anglais ainsi qu’en birman. Selon un paroissien, l’église Saint Antoine avait été entièrement rénovée pour l’occasion, une rénovation financée par la communauté tamoule, relativement prospère en affaires.


A Rangoun, malgré des effectifs en baisse, la communauté des catholiques d’origine chinoise reste optimiste


A Rangoun, la paroisse Ste Thérèse comptait 6 000 paroissiens d’ascendance chinoise dans les années 1960. Elle n’en compte plus aujourd’hui que 600. Ce déclin est principalement dû à la mauvaise situation de l’économie du pays qui pousse nombre de familles d’origine chinoise à partir s’établir en Chine populaire. Néanmoins, selon le témoignage d’une paroissienne âgée, il reste toujours des Chinois, capables encore d’assurer l’entretien de l’église et de maintenir “foi et tradition” grâce à leur unité et à leur esprit d’entraide. “Nous ne voulons pas renoncer à faire le bien et à évangéliser. Nous sommes peu nombreux, a-t-elle dit, mais notre foi catholique est plus forte que jamais.”


Pour le secrétaire général du Conseil ocuménique mondial, la situation des chrétiens en Birmanie est difficile mais incite à un relatif optimisme


Du 3 au 5 mars derniers, le pasteur Konrad Kaiser a effectué une visite à Rangoun, capitale du pays. Il est le secrétaire général du Conseil ocuménique mondial (COE), organisation rassemblant 340 Eglises et dénominations anglicanes, orthodoxes et protestantes d’une centaine de pays dans le monde et à laquelle “coopère” l’Eglise catholique sans en être membre. Outre différents responsables religieux chrétiens, le révérend Kaiser, accompagné de Mathews George Chunakara, secrétaire du COE pour l’Asie, a rencontré le numéro trois de la junte au pouvoir en Birmanie, le lieutenant-général Khin Nyunt. De cet entretien, le secrétaire du COE a conclu que le gouvernement militaire, en reconnaissant que des persécutions anti-chrétiennes pouvaient avoir lieu, faisait preuve d’une certaine ouverture envers la communauté chrétienne de Birmanie. Au sujet des communautés chrétiennes elles-mêmes, le révérend Kaiser a estimé que leur dynamisme pouvait inciter à un relatif optimisme quant à leur avenir.


Lors des cérémonies organisées pour la Journée mondiale pour la paix, l’évêque catholique de Rangoun a vigoureusement critiqué la politique internationale des Etats-Unis


Le 21 septembre dernier, lors des cérémonies organisées pour la Journée mondiale pour la paix, l’archevêque catholique de Rangoun, Mgr Charles Maung Bo, s’est livré, outre les appels à la paix, à la prière et au dialogue, à une analyse très critique de la politique internationale des Etats-Unis.


Après la mort d’une dizaine de personnes dans des heurts entre musulmans et bouddhistes, les pagodes et les mosquées ont été placées sous étroite surveillance


Selon différentes sources, gouvernementales et non gouvernementales, de graves heurts ont eu lieu dans une ville proche de Mandalay le 19 octobre dernier. Mettant aux prises musulmans et bouddhistes, ces heurts, qui ont entraîné la mort d’une dizaine de personnes, ont amené les autorités à placer les mosquées et les pagodes sous une étroite surveillance. Les moines bouddhistes ont reçu l’ordre d’observer un couvre-feu dans la ville de Kyaukse, où les heurts du 19 octobre se sont produits, ainsi qu’à Mandalay et Rangoun, la capitale du pays.


LA QUESTION MUSULMANE EN BIRMANIE


Tandis que l’opinion publique internationale a le regard focalisé sur l’oppression exercée par la junte militaire sur le mouvement populaire en faveur de la démocratie, ce n’est pas par coïncidence que des tensions entre bouddhistes et musulmans, manipulées par le passé par Rangoun à chaque fois qu’une crise politique se profilait, réapparaissent à nouveau. Certains en Birmanie montrent du doigt ceux qu’ils appellent les nouveaux “terroristes” à l’ouvre parmi la minorité musulmane. Ces accusations reflètent-elles une présence islamiste accrue en Birmanie ou bien sont-elles issues de l’intérieur du régime qui voit là un moyen facile d’utiliser “la guerre contre le terrorisme” pour obtenir ce soutien international dont il a désespérément besoin ?


L’ordination d’un évêque et de cinq prêtres rassemble une vaste foule de fidèles catholiques


Estimés à près de 20 000, les catholiques étaient venus en foule de toute la Birmanie pour prendre part à la cérémonie d’ordination de cinq prêtres et du nouvel évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Taunggyi. La cérémonie qui a duré cinq heures a eu lieu le 15 décembre dernier à Mobye, dans l’Etat Shan, et était présidée par Mgr Adriano Bernardini, délégué apostolique pour la Birmanie en résidence à Bangkok. Le nouvel évêque, Mgr Peter Hla, avait été nommé par le pape Jean Paul II le 10 mai 2001.


S’adressant aux évêques catholiques du pays, le Premier secrétaire de la junte birmane a assuré ses interlocuteurs du respect de la liberté religieuse


S’adressant le 12 janvier aux 14 évêques catholiques du pays à l’occasion des vœux du Nouvel An, le lieutenant général Khin Nyunt, premier secrétaire du Conseil d’Etat pour la paix et le développement, appellation officielle de la junte militaire au pouvoir à Rangoun, a déclaré que, quoique le Myanmar (Birmanie) soit une nation très majoritairement bouddhiste, tous ses citoyens étaient libres de pratiquer leur religion. Il a ajouté que le gouvernement veillait à ce que chacun puisse jouir de cette liberté.


A l’issue d’une retraite spirituelle œcuménique, les participants décident d’une plus grande coopération entre les Eglises chrétiennes


A l’issue d’une retraite spirituelle œcuménique, les responsables des différentes Eglises chrétiennes de Birmanie ont exprimé leur désir de mieux coopérer. Du 24 au 27 avril, une rencontre a été organisée conjointement par la Commission pour l’œcuménisme de la Conférence des évêques catholiques de Birmanie et le Conseil des Eglises (protestantes) de Birmanie. Elle s’est déroulée dans les locaux du séminaire du Sacré-Cœur à Mayanchaung, dans le diocèse de Pathein. Le thème de la rencontre était l’encyclique “Ut unum sit” ( Qu’ils soient un’) du pape Jean-Paul II, publiée en 1995. C’était la première retraite œcuménique de ce genre depuis 1990.