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Changement de stratégie vis-à-vis des minorités ethniques

18 mars 2010
Après avoir réussi à museler l’opposition civile et religieuse à l’intérieur du pays (2), la junte militaire au pouvoir se tourne vers les frontières où les différentes armées rebelles des ethnies minoritaires sont toujours établies.


La junte militaire persécute les musulmans


Depuis plusieurs mois, la junte militaire au pouvoir à Rangoon mène une campagne de persécutions contre la minorité musulmane rohingya qui occupe le nord de la province d’Arakan à la frontière du Bangladesh. 16 000 réfugiés ont été obligés de franchir la frontière et sont installés dans des conditions matérielles extrêmement précaires. Des bouddhistes de la même province d’Arakan sont maintenant invités à occuper les villages désertés par les musulmans.


Les évêques à Rome en visite “ad limina”


Pour la première fois depuis trente ans, 9 évêques de Birmanie ont pu se rendre ensemble à Rome pour leur visite “ad limina”.


Répression sanglante


Mandalay, à 500 km environ au nord de Rangoon, est la deuxième ville de Birmanie. Une agitation latente règne dans le pays pratiquement depuis les élections générales de mai 1990, qui furent à plus de 80% favorables à la Ligue nationale pour la démocratie, parti d’opposition. La population supporte mal que la dictature militaire mise en place en septembre 1988 fasse traîner les opérations de transfert des pouvoirs. Des manifestations sporadiques ont lieu en différents centres, la plupart du temps orchestrées par des étudiants et des bonzes (5), les deux bêtes noires du régime.


Pastorale chez les rebelles karen


Il a déjà été question dans nos colonnes de l’abandon dans lequel sont laissés les chrétiens – et surtout les catholiques – de l’ethnie karen dans l’Etat de Kawthule (3), tout au long de la frontière thaïlandaise, région qui échappe au contrôle du gouvernement de Rangoon. De ce fait, prêtres et catéchistes de l’intérieur ne peuvent que très difficilement rendre visite aux fidèles disséminés dans les vastes zones où les guérilleros sont actifs. Des jeunes s’engagent dans la guérilla ou y sont recrutés de force. Ils vivent dans des camps militaires échelonnés en bordure de la Thaïlande. Souvent, les familles ont suivi les soldats, et ainsi se sont créés des villages frontaliers, toujours du côté birman. De temps à autre, un prêtre venu de Thaïlande à ses risques et périls (4) passait chez eux, depuis 1972, notamment dans 8 localités où se trouvaient regroupés plus de 500 catholiques.


La répression s’accentue


Le 22 octobre 1990, les militaires ont pénétré par la force dans 130 monastères bouddhistes de la région de Mandalay, pour y arrêter ceux des moines qui entretenaient l’agitation antigouvernementale depuis le mois d’août dernier (1). A Rangoon, la capitale, une centaine de moines ont aussi été emprisonnés pour la même raison.


Apathie religieuse?


Le P. John Aye Kyaw est directeur spirituel du petit séminaire de l’archidiocèse de Mandalay, et c’est lui qui était chargé de la prédication à la cathédrale le dimanche 7 octobre 1990, pour la fête de N.-D. du Rosaire. Prenant comme point de départ de son homélie l’insuffisance du nombre de prêtres pour répondre aux besoins spirituels des fidèles, il invita son auditoire à prendre sa part de responsabilité dans la formation des jeunes désireux de se consacrer au service de l’Evangile.


Malgré ses promesses, le gouvernement du Pendjab ne dénationalise pas les écoles religieuses


Alors que les autorités chrétiennes du Pendjab se sont pliées à toutes les demandes du gouvernement, les écoles qui devaient leur être rétrocédées restent toujours sous l’autorité du gouvernement provincial. En accord avec le gouvernement du Pakistan, les autorités chrétiennes avaient remis les documents demandés et mis en dépôt des millions de roupies auprès du gouvernement provincial du Pendjab en décembre dernier en vue de préparer cette rétrocession des écoles chrétiennes. Elles espéraient que le retour de ces écoles nationalisées 25 ans plus tôt, serait effectif avant la rentrée de la nouvelle année scolaire qui commence traditionnellement en avril.


La communauté chrétienne a été profondément choquée par l’attentat du 17 mars dans l’église internationale d’Islamabad


Plus d’une semaine après l’attentat meurtrier commis, le dimanche 17 mars dernier, dans une église d’Islamabad fréquentée par des étrangers, la petite communauté chrétienne pakistanaise reste encore sous le choc. Pendant ce temps, le nouveau chef de la police, dont le prédécesseur a été suspendu pour avoir laissé commettre cet attentat dans l’enclave diplomatique, lieu normalement le plus protégé de la ville, reconnaissait n’avoir fait aucun progrès dans l’enquête à laquelle collabore la police fédérale américaine. Aucun suspect n’avait été appréhendé et les points obscurs contenus dans la première version des faits n’avaient pas été éclaircis.


Baloutchistan : 48 morts et 65 blessés lors de l’attaque d’une mosquée chiite par des inconnus


Au moins 44 personnes ont été tuées et 65 blessées, vendredi 4 juillet, lors d’une attaque d’une mosquée chiite, appelée Nasirul Aza Imambargah, située au centre de Quetta, la capitale de la province occidentale du Baloutchistan, province habitée par les Baloutches qui sont également implantés en Iran et en Afghanistan et sont pour la plupart des musulmans sunnites. Quatre blessés sont morts par la suite à l’hôpital, portant le bilan des décès à 48. Les agresseurs étaient des inconnus qui ont ouvert le feu et lancé des grenades à la sortie de la prière traditionnelle du vendredi. Selon un communiqué du gouvernement provincial, deux des agresseurs ont été tués par des explosifs qui étaient attachés à leur ceinture. Un troisième est décédé après l’attaque à l’hôpital. Des émeutes ont aussitôt éclaté dans la ville obligeant les autorités à déclarer un couvre-feu de durée indéterminée.