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Originaires d’Amérique latine, des travailleurs immigrés catholiques plaident pour une meilleure prise en compte de leurs besoins en matière pastorale

18 mars 2010
Une cinquantaine de personnes, hommes et femmes d’origine latino-américaine, ont rencontré dernièrement Mgr Daiji Tani, évêque du diocèse catholique de Saitama et président de la Commission épiscopale pour les migrants, ainsi que les prêtres chargés de célébrer la messe en espagnol, à qui ils ont pu exprimer leurs voux d’une prise en compte mieux adaptée à leurs besoins en matière pastorale, a annoncé l’agence Fides. La rencontre “Latino to Obispo la troisième du genre, destinée à promouvoir les échanges culturels entre l’évêque et un groupe de travailleurs immigrés venus des différents pays d’Amérique latine, s’est tenue dans l’église de Sano, près de la paroisse d’Oyama, située dans la préfecture du Tochigi, au nord de Tokyo. Les participants, après la messe, ont eu un déjeuner avec l’évêque et les prêtres au cours duquel ils ont pu échanger sur les différentes activités au sein des paroisses, et en particulier sur celles accomplies en commun avec les catholiques japonais.


Pour la première fois, le nombre des catholiques dépasse le million


D’après un livret publié par la Commission épiscopale pour les migrants, les réfugiés et les personnes déplacées, le nombre des catholiques au Japon a atteint le seuil symbolique du million (1). Ce livret, intitulé : “L’Eglise catholique au Japon : une Eglise où vivent ensemble Japonais et étrangers a été publié le 18 février dernier et annonce, pour l’année 2004, une population de 1 015 637 catholiques, qui se répartissent en 449 925 Japonais et 565 712 étrangers (2).


Vieillissement de la population : prier pour une mort paisible et rapide ou adopter un robot de compagnie qui parle ?


Dans l’ouest du Japon, non loin de la ville d’Ikaruga, des pèlerins viennent au temple bouddhiste de Kichidenji, afin de prier pour mourir plus vite ou pour rester en bonne santé jusqu’à l’heure de la mort. Par ailleurs, dans une société à la population vieillissante, où les plus de 65 ans sont près de 20 % de la population, une entreprise a lancé la commercialisation d’un robot qui parle. Selon une dépêche de France-Presse (1), le robot, destiné à retarder chez les personnes âgées les effets du vieillissement, témoigne de l’intérêt – ne serait-ce que commercial – des questions liées au vieillissement rapide de la population japonaise.


Au Japon, les universités catholiques abordent chacune de façon différente la question de leur identité


Avec l’augmentation de leur nombre passé de treize, il y a dix ans, à dix-huit aujourd’hui (1), se pose aux universités catholiques du Japon la question de savoir comment maintenir leur identité catholique. L’université Nanzan de Nagoya, animée par la Congrégation des Pères du Verbe divin, a transformé sa section de théologie en un “Département d’études chrétiennes avec l’idée de répondre à l’augmentation du nombre d’étudiants inscrits dans cette section sans pour autant avoir le désir de devenir prêtres ou religieuses. Nanzan possède par ailleurs une faculté de théologie, approuvée par le Saint-Siège comme institut de préparation au sacerdoce (2).


Le diocèse de Nagasaki se restructure pour mieux assumer sa mission évangélisatrice


Dans la partie méridionale du Japon, l’archidiocèse de Nagasaki renoue avec sa mission évangélisatrice et entreprend une nouvelle étape de son développement. Quand Mgr Takami Mitsuaki, évêque auxiliaire, a pris la tête de l’archidiocèse, le 17 octobre, il a confié aux journalistes : “Je veux sauvegarder les traditions et l’histoire de l’archidiocèse tout en m’efforçant de travailler au développement de l’Eglise et de sa mission évangélisatrice.” Ce travail d’évangélisation voulu par le nouvel archevêque est la continuation du programme que s’était fixé son prédécesseur, Mgr François Xavier Shimamoto Kaname, décédé le 31 août 2002, qui disait : “Il faut que le diocèse de Nagasaki apprenne à devenir un diocèse évangélisateur.”


L’Eglise catholique du Japon dit ‘non’ à l’envoi de soldats japonais en Irak


Mgr Goro Matsuura, évêque auxiliaire d’Osaka et président la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques du Japon (1), a envoyé une lettre, le 5 décembre dernier, au Premier ministre Junichiro Koizumi pour lui demander de choisir un moyen autre que militaire pour promouvoir la paix au Moyen-Orient. Quatre jours plus tard, le cabinet Koizumi a cependant approuvé pour l’année prochaine l’envoi d’unités des Forces d’autodéfense japonaises (SDF) dans le sud-est de l’Irak. Bien que la Constitution japonaise ne permette pas l’envoi ou l’utilisation d’une force militaire dans un litige international, le gouvernement a amendé le texte de la loi fondamentale afin de permettre, il y a quelques mois, l’envoi d’une flottille de guerre dans l’océan Indien, dans le cadre d’une mission internationale “pour prévenir et mettre fin au terrorisme”.


Dans le bouddhisme japonais, la tradition millénaire du pèlerinage est toujours vivace et s’accommode volontiers des méthodes les plus modernes


La tradition millénaire du pèlerinage est toujours aussi vivace au Japon et, si les dévots pèlerins continuent toujours d’arpenter à pied les routes du Shikoku, deux innovations dues à la technique moderne leur rendent l’entreprise plus facile : le pèlerinage par procuration et la visite virtuelle des sanctuaires par un simple clic de souris d’ordinateur.


YASUKUNI : LE JEU DANGEREUX DE KOIZUMI


Le jour de l’An, des millions de Japonais aiment se rendre dans un temple. De tels pèlerinages constituent une scène traditionnelle dans tout le pays, mais cette année un déplacement particulier a provoqué un orage international. Suscitant une certaine surprise, le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a rendu hommage au temple de Yasukuni, hautement controversé, un lieu que les voisins du Japon associent étroitement à son passé militariste. De façon plus alarmante, la visite semble indiquer qu’une stratégie plus vaste du Premier ministre est en jeu, ayant pour objectif de réinterpréter le passé guerrier du pays.


Père, grand-père et arrière grand-père, un frère jésuite célèbre son centième anniversaire


Frère Yamashita Seijiro est jésuite. Né le 6 décembre 2003, il a récemment célébré le centième anniversaire de sa naissance mais ne se laisse pas impressionner par cette célébration. “C’est arrivé tout seul, naturellement confie-t-il, qualifiant l’événement d’un “Rien à signaler C’est pourtant entouré de trois de ses cinq enfants (deux étant déjà décédés), de ses six petits-enfants et de ses quatre arrières petits-enfants que Frère Yamashita a soufflé ces cent bougies. Marié à 31 ans, Yamashita Seijiro n’a été baptisé qu’à l’âge de 50 ans. Après la mort de sa femme, il fut, à titre exceptionnel en raison de son âgé déjà avancé, accepté comme novice chez les jésuites et fut affecté au service de l’entretien des maisons de la Société de Jésus.


Une nouvelle méthode d’approche pour aborder les ‘sans domicile fixe’


Au Japon, seconde puissance économique du monde, 100 000 personnes vivant en marge de la société ne mangent pas à leur faim et 6 000 tonnes de nourriture sont jetées au rebus chaque jour dans la seule agglomération de Tôkyô. “Si nous pouvions en prélever seulement 1 %, cela nous donnerait soixante tonnes de disponible à distribuer déclare Charles McJilton, directeur de la Banque alimentaire du Japon, un organisme créé en mai 2000 pour collecter et redistribuer des vivres aux organisations caritatives et aux gens dans le besoin. En juillet 2003, elle a été reconnue officiellement comme organisation non gouvernementale à but non lucratif.