Terme(s) recherché(s) :


Au sud du Japon, quelques petites communautés, dites des “chrétiens cachés tentent de survi-vre dans la fidélité à leurs traditions quatre fois centenaires sans renouer avec l’Eglise catholique

18 mars 2010
Après les terribles persécutions du XVIe siècle et leur lot impressionnant de martyrs, les chrétiens japonais restèrent cachés, terrés dans le plus complet anonymat jusqu’en 1873, date à laquelle la liberté religieuse fut reconnue officiellement grâce aux changements politiques inaugurés par l’empereur Meiji (1867-1912). On pense qu’ils furent près de 20 000 chrétiens dans tout le Japon à sortir alors de leur anonymat pour se faire inscrire auprès des missionnaires qu’ils retrouvaient enfin dans la joie après plus de 270 années de silence et d’isolement. C’est de ce terreau que ressuscita l’Eglise du Japon que nous connaissons aujourd’hui.


Une rencontre œcuménique organisée pour les jeunes chrétiens – une première au Japon – a été l’occasion de partages autour de la foi et de l’amitié


La première grande rencontre œcuménique réservée à des jeunes et organisée par eux a donné aux jeunes chrétiens du Japon l’occasion de partager leur foi et leur amitié. Ils étaient 35 jeunes chrétiens présents à cette première “Rencontre œcuménique des jeunes” pour échanger sur le thème : “Unité et diversité », à Tôkyô, du 21 au 24 mars dernier. La rencontre, organisée par le Comité pour la jeunesse du Conseil national chrétien du Japon (NCC), avait pour objectif “la formation et le développement communautaire”. D’autres rencontres œcuméniques ont déjà eu lieu dans le passé, réunissant des chrétiens de toutes générations, mais, l’expérience aidant, il a paru souhaitable aux organisateurs de cibler la rencontre sur les jeunes.


Un guide d’orientation professionnelle pour les jeunes considère que le métier de prêtre catholique est plutôt gratifiant moralement, mais économiquement peu rentable


Etre prêtre catholique peut-il être assimilé à un métier ? C’est la question qu’on se pose en lisant le nouveau livre paru à l’intention des jeunes japonais pour les aider dans le choix d’une carrière. Hito ni Yasashii Shigoto & Shikaku Manyuaru ( Guide des métiers au service des autres et des compétences requises’) donne une liste de 85 professions, qui vont de l’arboriculture au jardin d’enfants en passant par le gardiennage d’un jardin zoologique et la surveillance des plages. Une page par métier. Quoique les catholiques ne représentent pas 1 % de la population du Japon et que la majorité des jeunes japonais se déclare athée, la section du livre consacrée aux “Funérailles, mariages et autres cérémonies” place les prêtres catholiques à côté des maîtres des pompes funèbres, des agences matrimoniales et des moines bouddhistes. L’auteur de ce guide, Takeshi Yabuuchi, 27 ans, a expliqué s’être tout d’abord imaginé que les prêtres catholiques n’étaient rien d’autres que des ordonnateurs de cérémonies payantes. “Pour nous en effet, qui ne sommes pas croyants, nous ne voyons des prêtres ou des moines bouddhistes qu’à l’occasion de cérémonies [religieuses], a confirmé un des membres du comité de rédaction de l’ouvrage, paru aux éditions Zojimusho, spécialisées dans les livres pour la jeunesse. Or, au cours de mes recherches, j’ai découvert avec surprise que présider des cérémonies n’était qu’un des aspects du travail des prêtres catholiques ». Dans l’ouvrage, le travail de ces derniers est simplement décrit comme “le saint ministère consistant à enseigner Jésus-Christ et le salut des âmes”.


Des chrétiens se consacrent aux déshérités des taudis d’Osaka


Kamagasaki est “l’autre face” du Japon dont beaucoup voudraient ne pas connaître l’existence. Pourtant les travailleurs sociaux chrétiens ne dédaignent pas ce coin déshérité, au cœur de la cité industrielle d’Osaka, pour venir en aide aux « victimes du capitalisme” certes, mais aussi pour y apprendre quelque chose sur eux-mêmes. A l’aube, des centaines d’hommes hirsutes surgissent de dessous leurs cartons et des journaux qui leur servent de couverture là où ils dorment, sur les trottoirs jonchés de détritus, au fort relent d’urine. Ils viennent faire la queue devant les bureaux des agences pour l’emploi dans l’espoir d’obtenir une journée de travail. L’écroulement du “miracle économique” japonais a fait que, pour les journaliers, les petits salaires occasionnels de jadis et les travaux urgents difficiles n’existent plus.


A l’instar des autorités civiles japonaises, l’Eglise catholique se prépare à accueillir les supporters inconditionnels du ballon rond


L’Eglise catholique au Japon vient de publier les horaires de messe, la liste et l’emplacement des lieux de culte où les supporters de la Coupe du monde de football pourront prendre part à une Eucharistie ou prendre contact avec les catholiques locaux. Les rencontres de la Coupe du monde de football 2002 doivent se dérouler en Corée du Sud et au Japon et commenceront le 31 mai par un match entre le Sénégal et la France, à Séoul, pour se terminer au Japon, à Yokohama, le 30 juin. Pour mieux accueillir les touristes, la Commission épiscopale japonaise pour les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées a préparé un dépliant indiquant, en différentes langues, la liste, les horaires et l’emplacement des lieux de culte catholiques. La brochure a été diffusée auprès des mairies, des administrations diocésaines, des paroisses proches des stades et du secrétariat japonais pour la Coupe du monde. Ces informations se trouvent également sur le site de la Conférence épiscopale : http://www.cbj.catholic.jp/2002/


Organisé par un missionnaire catholique, un programme ‘Voyage-découverte’ aide de jeunes Japonais à élargir leur vision du monde


Un programme ‘Voyage-découverte’ proposé à des jeunes par un missionnaire catholique a déjà aidé un certain nombre d’entre eux à surmonter leurs préjugés et à approfondir ce qu’ils croyaient savoir des pays voisins de leur archipel. Le Japon a un impact certain sur bien des pays d’Asie du fait de ses relations commerciales, des aides au développement ou même de la pollution, mais les jeunes Japonais en ont à peine conscience, explique le P. Olivier Chegaray, missionnaire actif au Japon depuis 33 ans. “Allons-y voir ! se souvient avoir dit ce prêtre des Missions Etrangères de Paris quand il a commencé à organiser ces voyages d’étudiants dans les pays asiatiques en 1981. Ces voyages ne peuvent se faire que grâce à la collaboration des Eglises locales et, ces deux dernières décennies, ce sont près de 600 étudiants que le P. Chegaray a accompagnés au Cambodge, en Chine, en Inde, aux Philippines, en Thaïlande, au Vietnam et dans d’autres pays d’Asie.


L’archevêque d’Osaka annonce la disparition de la plus ancienne revue catholique du Japon


La plus ancienne revue catholique du Japon cessera de paraître à la fin de cette année. Dans une lettre aux lecteurs, Mgr Leo Ikenaga Jun, archevêque d’Osaka, a donné comme principale raison à la disparition de Koe (‘La Voix’) la diminution du nombre des lecteurs. “Nous avons essayé de trouver une solution mais finalement, le coût était tel que nous n’avons pas les moyens de l’assumer. Nous allons essayer de donner des informations par Internet et d’autres canaux mais cela demandera du temps”, a-t-il écrit. Le diocèse imprimera le dernier numéro de Koe en décembre prochain.


Des ‘sans domicile fixe’, aidés d’un prêtre jésuite, ont su faire pression sur les autorités pour faire passer une loi susceptible de donner un toit et un emploi à tous les SDF


Dans un quartier chic de Tôkyô où les boutiques de luxe et les restaurants huppés sont toujours bondés, des SDF (‘sans domicile fixe’) se sont organisés pour ne plus avoir à dormir dans des cartons. Depuis bientôt quatre ans, chaque fin de semaine, dans ce quartier de Shibuya, au parc Miyashita, on peut apercevoir le P. Masatsugu Shimokawa parmi eux. D’une certaine façon, ce prêtre jésuite est un des leurs étant donné qu’il fait partie de leur organisation, L’association libre de Shibuya pour le droit au logement et à une vie décente des SDF. Selon le témoignage du P. Shimokawa, ce sont les SDF eux-mêmes qui, en 1998, ont mis sur pied ce groupe appelé aussi Nojiren, avec l’aide de quelques autres personnes. Ce groupement d’entraide a été monté pour faire pression et négocier avec le gouvernement afin d’obtenir logement et travail stable pour tous.


Les Japonais sont de bons clients pour les “diseurs de bonne aventure” du Web


Les demandes des clients d’un site extralucide sur le Web sont toujours très directes : “S’il vous plaît, dites-moi si je dois divorcer”. L’infortuné mari est l’un de ces nombreux hommes d’affaires, souvent trop timides pour s’adresser ailleurs, et qui se tournent vers les “diseurs de bonne aventure” du Web pour se faire conseiller tant sur leur travail que sur leur vie privée. A l’heure où le doute plane sur l’avenir d’une économie japonaise jadis sûre d’elle-même, l’époque n’a jamais été si propice aux diseurs de bonne aventure qui voient venir à eux toujours plus d’hommes d’affaires et de salariés venir se pencher sur la boule de cristal… ou sur un écran d’ordinateur. “Dans une passe difficile, ces loups solitaires ont besoin de quelqu’un pour les éclairer et les réconforter d’une réponse claire”, explique Stella Kaoruko, responsable d’un site de voyance sur le Web, Les tarots de Stella. Cartomancienne depuis 20 ans, Kaoruko affirme que les propriétaires de grosses entreprises font de plus en plus appel à ses lumières pour des questions touchant leurs cadres, les licenciements ou l’annonce d’une restructuration. “Ils ont tous besoin d’une petite tape d’encouragement dans le dos”, précise-t-elle.


Des groupes d’entraide de femmes philippines se sont constitués un peu partout dans le pays


Les femmes originaires des Philippines mariées à des Japonais ont constitué un réseau dans tout le pays pour se concerter et s’entraider au sujet principalement des questions d’ordre familial. D’après le Bureau japonais de l’émigration, le nombre de Philippines mariées à des Japonais et vivant au Japon serait de 50 000 environ. D’autres chiffres indiquent que, chaque année, 5 000 Philippines épousent des Japonais et que, chaque année, 3 200 couples philippino-japonais divorcent. D’après le réseau d’Entraide philippin de Kawaguchi (KAFINE), près de Tôkyô, les Philippines mariées à des Japonais ont souvent des différends avec leur conjoint qui, parfois, dégénèrent en violence contre les femmes et les enfants. “Il y a certes une hausse du nombre des divorces, mais nous essayons de prendre du temps”, explique le bulletin de liaison du KAFINE. Il rapporte ainsi comment un jeune couple avec deux enfants avait décidé de divorcer mais qu’il avait finalement changé d’avis après plusieurs visites de membres appartenant au KAFINE qui les avaient conseillés et leur avaient ouvert les yeux sur les conséquences d’un divorce pour leurs enfants. “Nous avons travaillé également sur un autre cas assez semblable mais il faut du temps. Trois ans nous semblent nécessaires”.