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Des catholiques font campagne pour empêcher la diffusion d’un manuel scolaire d’histoire inspiré par des thèses “révisionnistes”

18 mars 2010
Le Conseil catholique du Japon pour la justice et la paix, présidé par Mgr Michael Matsuura Goro, évêque auxiliaire d’Osaka, a envoyé le 30 juin dernier une lettre à toutes les paroisses et organisations catholiques du pays pour protester contre un manuel scolaire destiné au premier cycle du secondaire. Le contenu de ce manuel, inspiré des thèses “révisionnistes”, a suscité de très vives protestations au Japon comme dans les pays d’Asie colonisés ou envahis par l’armée impériale japonaise au cours de la première moitié du XXe siècle (1). Mgr Matsuura invite les catholiques du Japon à financer une campagne de publicité dans catholique du Japon, campagne destinée à dénoncer ce manuel, connu sous le nom de “manuel Fuso”.


Le Premier ministre japonais a présenté les excuses officielles du Japon à toutes les femmes philippines enrôlées de force par l’armée japonaise durant la guerre du Pacifique


La présidente des Philippines, Gloria Arroyo, a déclaré samedi 15 septembre, que le Premier ministre japonais allait présenter par écrit les excuses officielles de son gouvernement à toutes les femmes philippines enrôlées de force par l’armée japonaise pendant la guerre du Pacifique (1). “Je remercie le Premier ministre Koizumi d’avoir accepté de reconnaître l’importance du problème des femmes du réconfort'”, a déclaré le samedi 15 septembre aux Philippines la présidente Arroyo au retour d’un voyage officiel de quatre jours au Japon. L’euphémisme femmes du réconfort’ fait référence aux femmes enrôlées de force en Asie par l’armée d’occupation japonaise au cours de la seconde guerre mondiale et transformées en esclaves sexuelles des soldats japonais.


La moyenne d’âge des prêtres catholiques au Japon – 60 ans en 2001 – continue d’augmenter


Selon les statistiques rendues publiques en juillet dernier par la Conférence des évêques catholiques du Japon, l’âge moyen des 1 761 prêtres présents dans le pays continue d’augmenter. Elle atteint désormais l’âge de 60 ans. En 1971, cette moyenne s’établissait à 46 ans et en 1996, à 58 ans (1). En juillet 2001, les prêtres japonais étaient âgés de 58 ans en moyenne et ils étaient au nombre de 979 tandis que leurs confrères missionnaires atteignaient la moyenne d’âge de 63 ans et étaient au nombre de 782. En cinq ans, missionnaires et prêtres autochtones confondus, l’Eglise du Japon a perdu un peu plus de cent prêtres.


Les catholiques japonais soutiennent des demandeurs d’asile afghans dans leurs démarches auprès des autorités japonaises


L’archidiocèse d’Osaka vient au secours de demandeurs d’asile afghans et demande au gouvernement de leur accorder le statut de réfugiés. A la mi-octobre, le Comité diocésain d’Osaka pour la Coopération internationale s’est joint à six demandeurs d’asile afghans, à leurs avocats et aux membres International pour une conférence de presse dans les locaux de la Cour du tribunal de grande instance de Tôkyô. Le groupe a reproché au gouvernement japonais son hésitation à accorder le statut de réfugiés à ces ressortissants afghans. Peu après, réunis dans le bureau d’un député de la Diète, le parlement japonais, ils demandait que soient reconnues les difficultés auxquelles se heurtaient au Japon les demandeurs d’asile. Peu avant cette conférence de presse, les demandeurs d’asile et leurs avocats s’étaient rendus, le 15 octobre, au ministère de la Justice pour s’informer des démarches à accomplir pour l’obtention du statut de réfugié. D’après la presse locale, la réponse du ministère aurait été évasive.


Le Japon essaie – en vain – d’enrayer la prostitution des mineures


Au Japon, où la majorité légale est de 18 ans, la prostitution des mineures, quoique relativement peu voyante, est loin d’être enrayée malgré les lois récemment votées pour lutter contre ce phénomène. Les journaux mentionnent régulièrement des arrestations de personnages très en vue accusés d’avoir donné de l’argent à des élèves mineures en échange de rapports sexuels (1). Il s’agit presque toujours de jeunes collégiennes en âge d’être leurs filles. Le mois dernier, un juge de la Haute Cour de Tokyo, Yasuhiro Muraki, a été condamné à une peine de prison avec sursis pour avoir ainsi payé les services d’une mineure. Sa radiation est en cours de discussion. Un professeur de collège a été arrêté pour avoir donné l’équivalent de 200 dollars américains à une élève de 14 ans dans le même but.


Dans un film de gangsters pas comme les autres, le “boss” des yakuzas est Jésus-Christ


Une minuscule mais quelque peu voyante église surmontée d’une grande croix dans la banlieue Est de Tôkyô ne paraît pas être le meilleur endroit où rencontrer huit ex-gangsters au corps largement couvert de tatouages. Pourtant c’est là le quartier général de l’ancien gangster yakuza, le révérend Hiroyuki Suzuki, 46 ans, qui œuvre dans ce quartier, aidé de sept de ses amis, anciens truands comme lui, convertis comme lui au christianisme et devenus citoyens modèles.


L’Education nationale approuve un manuel d’histoire destiné aux lycéens et très controversé dans toute l’Asie


Au risque d’exaspérer ses voisins, le Japon vient d’approuver le 3 avril, un manuel d’histoire destiné aux lycéens et écrit pas des historiens nationalistes accusés de vouloir cacher les agressions commises par le Japon pendant la guerre (1). Le ministère de l’Education a approuvé l’avant-projet sélectionné par un groupe d’experts du ministère qui avaient recommandé la correction de 137 paragraphes sujets à controverse et qui avaient été réécrits. Pourtant d’autres passages comme celui où, par exemple, les troupes japonaises sont qualifiées de “vaillantes”, étaient maintenus. Les manuels japonais d’histoire, qui sont régulièrement mis à jour suivant un système de sélection propre au ministère de l’Education, suscitent toujours de très vifs débats aussi bien au Japon que dans les pays d’Asie envahis par le Japon durant la première moitié du XXe siècle. La Chine et les deux Corée viennent d’éreinter ce dernier avant-projet, du moins les parties divulguées dans les médias.


Un des principaux co-auteurs du manuel d’histoire controversé justifie sa position


Le 6 avril, Akinori Takamori, un des dix co-auteurs du manuel d’histoire controversé (1), s’est cru obligé de justifier devant les journalistes ses vues révisionnistes de l’histoire. “Les anciens manuels d’histoire allaient trop dans le sens des vues historiques des Chinois et des Coréens”, a déclaré cet ancien professeur de littérature japonaise de l’université Kokugakuin de Tôkyô. Pékin et Séoul devraient accepter le fait que des peuples puissent avoir d’autres vues que les leurs sur l’histoire : “C’est infantile pour la Chine comme pour la Corée de se vexer parce qu’un manuel n’est pas à 100 % d’accord avec leurs propres vues historiques”. Au sujet des relations du Japon avec ses voisins, Takamori a affirmé que son pays entendait bien, pour établir de bonnes relations, être honnête sur les choses du passé : “Acquiescer en surface aux vues des autres et, au dedans, les rejeter ne peut en rien favoriser la recherche d’un bonne entente”. Malheureusement, a-t-il ajouté, beaucoup d’hommes politiques sont tombés dans le piège : “En public, ils sont d’accord avec les Chinois et les Coréens, mais en privé ils s’expriment autrement… Le Japon a ses propres idées, son propre point de vue et un message. Il vaut mieux le dire en toute honnêteté et voir ensuite comment réagiront la Chine et la Corée”.


Un nouveau séminaire, de nouveaux prêtres et laïcs pour la mission


Le séminaire diocésain de Takamatsu, confié par l’évêque du lieu, Mgr Fukahori, au mouvement du Néo-catéchuménat, prépare sa nouvelle installation dans des locaux encore en construction. Cette installation fait s’interroger les prêtres diocésains sur la nécessité d’un troisième grand séminaire pour une petite Eglise comme celle du Japon qui en compte déjà deux (1).


Les évêques japonais expriment leur inquiétude sur la question controversée des manuels scolaires d’histoire


Les évêques du Japon ont exprimé leur “profonde inquiétude” devant l’approbation donnée par le gouvernement aux manuels d’histoire qui, affirment-ils, ne font qu’absoudre les troupes japonaises des atrocités commises. On se souvient que le ministre de l’Education avait approuvé des manuels d’histoire destinés aux collèges et lycées édités par la très nationaliste Société japonaise de réforme des manuels d’histoire, soulevant ainsi l’indignation des pays d’Asie colonisés ou envahis par le Japon au cours de la première moitié du XXe siècle (1). “L’approbation de tels manuels conduira inévitablement à la dissimulation, à la déformation et à la glorification des invasions et des atrocités commises par le militarisme impérial japonais”, écrit la Conférence des évêques catholiques japonais dans un document daté du 7 mai.