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Les évêques catholiques estiment que l’augmentation du nombre des non-pratiquants n’est pas aussi forte que prévue mais n’en reste pas moins préoccupante

18 March 2010
Au sein de l’Eglise catholique, le nombre des catholiques non pratiquants en Corée du Sud a augmenté l’an dernier, mais moins que les années précédentes, indiquent les statistiques qui viennent d’être publiées par la Conférence des évêques sud-coréens, le 15 juin dernier (1). Au 31 décembre 2001, le nombre des non-pratiquants s’élevait à 1 427 520, soit 33,7 % de la population catholique. D’une année sur l’autre, l’augmentation est de 4,9 %, ce qui traduit un net infléchissement de la courbe ascendante de la non-pratique, l’augmentation en 2000 ayant été de 8,9 %. En 1999 et 1998, l’augmentation avait été respectivement de 9,7 % et 9,8 %.


Les principaux responsables religieux du pays demandent au gouvernement de poursuivre l’aide alimentaire à la Corée du Nord en ouvrant les greniers à riz du pays


Le 7 août dernier, sept responsables religieux du pays, représentant le bouddhisme, le catholicisme, le confucianisme, le protestantisme ainsi que trois autres religions, ont rendu publique une déclaration commune par laquelle ils demandent au gouvernement sud-coréen d’envoyer “dès que possible” les surplus en riz du pays aux Nord-Coréens souffrant d’une disette chronique. “La situation alimentaire de plus en plus grave en Corée du Nord pousse un nombre grandissant de Nord-Coréens à fuir leur pays ont-ils souligné (1).


L’archevêque de Séoul réorganise son diocèse


L’archevêque de Séoul réorganise son diocèse, le plus peuplé du pays, en le divisant en quatre vicariats, afin d’en faciliter l’administration (1). Mgr Nicholas Cheong Jin-suk, archevêque de Séoul a annoncé le 1er janvier que l’archidiocèse serait dorénavant administré par trois évêques auxiliaires responsables de certains domaines pastoraux et quatre vicaires généraux responsables chacun d’un secteur géographique particulier. Mgr Francis Kim Byong-do, Martthew Hwang In-kuk, Raphael Pak Soon-jae et Thomas Aquinas An Kyong-ryol administreront chacun un secteur, munis de pouvoirs importants délégués par l’archevêque. Mgr Cheong a déclaré, dans une interview le 1er janvier à la revue diocésaine Pyonghwa Shimmun ( Journal de la Paix’), qu’il était difficile d’administrer seul un archidiocèse de 238 paroisses et de 707 prêtres. “Aussi est-il raisonnable que des évêques auxiliaires et des vicaires généraux partagent mes responsabilités”, a-t-il précisé. Le 26 décembre, il avait désigné Mgr Peter Kang Woo-il, évêque auxiliaire, vicaire général et vicaire épiscopal pour l’éducation. Il avait aussi nommé Mgr Andrew Yeom Soo-jung et Mgr Joseph Lee Han-taek, l’un et l’autre évêques désignés par Jean-Paul II, le 12 décembre, évêques auxiliaires, vicaires épiscopaux, l’un pour l’action sociale et l’autre pour les sociétés religieuses. En septembre 1998, Mgr Cheong avait déjà installé 15 vicaires forains ou doyens pour accélérer la croissance des communautés locales et rendre plus proche le ministère pastoral.


Les évêques catholiques dispensent leurs fidèles de jeûner le jour du mercredi des Cendres qui coïncide cette année avec le lendemain du Nouvel An lunaire


Cette année, le Nouvel An lunaire tombant la veille du mercredi des Cendres, les évêques catholiques sud-coréens ont décidé soit de dispenser leurs fidèles de jeûne soit de repousser de quelques jours cette obligation liée au calendrier liturgique catholique. Mgr Boniface Choi Ki-san, évêque coadjuteur du diocèse d’Inchon, a expliqué que cette décision avait été prise pour permettre aux catholiques de se réunir en famille et se réjouir ensemble avec les membres de leur famille qui ne sont pas catholiques du Nouvel An lunaire, moment essentiel de l’année dans le monde marqué par la culture chinoise, que ce soit en Chine, en Corée ou au Vietnam. Traditionnellement, le Nouvel An lunaire est caractérisé par des retrouvailles en famille où il est de rigueur de partager en abondance boissons et nourritures terrestres. L’Eglise catholique en Corée du Sud n’a toutefois pas adopté une position unique, les diocèses de Séoul et Cheongju ayant décidé de dispenser leurs fidèles des obligations liées au mercredi des Cendres tandis que les treize autres diocèses du pays ont déplacé ces obligations aux vendredis 15 ou 22 février (1).


Les responsables des principales religions s’interrogent sur les conséquences que le passage aux 40 heures de travail hebdomadaires pourraient avoir sur la pratique religieuse de leurs fidèles


Dès le début de ce mois d’avril, le gouvernement coréen a décidé de mettre en place les 40 heures de travail hebdomadaires. Pour le moment, la réforme est envisagée à titre d’essai et ne concernera que les fonctionnaires, à l’exception des policiers, des pompiers et des gardiens de prison : chaque mois, les employés du secteur public auront la possibilité de prendre un samedi sur quatre en congé (1). A partir du mois de juillet prochain, la durée légale du travail passera de 44 heures à 40 heures, mettant ainsi fin à la demi-journée de travail que de très nombreux Coréens passent le samedi sur le lieu de leur emploi. Pour les responsables religieux du pays, cette réforme, si elle est à quelques exceptions près bien accueillie, est pourtant source d’inquiétudes.


Avec la nomination d’un évêque coréen à la tête du diocèse d’Inchon, les diocèses de l’Eglise catholique en Corée sont tous dirigés par des représentants du clergé autochtone


Le 25 avril dernier, dans le relativement récent diocèse d’Inchon, érigé en 1961, un évêque coréen, Mgr Boniface Choi Ki-san, a pris la succession de Mgr McNaughton, âgé de 76 ans, et qui était le dernier évêque missionnaire étranger en poste en Corée. Mgr Mc Naughton avait été nommé à Inchon en 1961 et a donc été le pasteur de ce diocèse pendant 40 ans. Depuis la fin de 1999, il avait à ses côtés Mgr Choi, en tant que coadjuteur. Le 25 avril, c’est le nonce apostolique en Corée du Sud, Mgr Giovanni Baptista Morandini, qui a présidé à la cérémonie d’installation.


La Caritas locale a publié un Livre blanc visant à évaluer l’action caritative menée dans le pays depuis deux décennies


Le 24 avril dernier, Caritas Coreana, le service social de la Conférence des évêques catholiques de Corée, a publié un livre blanc sur l’activité sociale de l’Eglise dans le pays. Long de 220 pages, le rapport s’attache à montrer que l’Eglise a pris en charge des tâches difficiles que ni le gouvernement ni la société civile ne pouvaient ni ne voulaient assumer et demande que les actions entreprises soient poursuivies. Toutefois, il souligne que les vastes programmes d’aide sociale ne sont plus de mise et que les réalisations plus modestes et les programmes concrets enracinés au sein des communautés locales sont ceux qui connaissent le plus de succès. Il recommande enfin que la direction en soit confiée à des laïcs expérimentés et que les services d’entraide soient encouragés au niveau paroissial.


L’Eglise catholique de Corée présente 126 martyrs pour être béatifiés ou canonisés


L’Eglise de Corée postule la béatification ou la canonisation de 126 martyrs qui viendraient ainsi s’ajouter aux 103 martyrs précédemment canonisés en 1984. Un des responsables de la Conférence des évêques catholiques de Corée a expliqué que cette promotion de nouveaux candidats intervenait parce que ces martyrs, qui appartiennent aux origines de l’Eglise en Corée, avaient été exclus des listes des précédentes canonisations. Ils l’avaient été parce que les missionnaires étrangers qui avaient pris l’initiative, en 1925 puis en 1968, de préparer la béatification des 103 martyrs connaissaient mal leur histoire. C’est ce qu’a expliqué le P. Peter Yoo Han-young, secrétaire de la Commission spéciale de l’Episcopat pour les béatifications et les canonisations. Il a précisé le 30 mai dernier devant des journalistes catholiques que le travail des missionnaires n’avait pas été mené à bien parce que “non seulement ils étaient eux-mêmes en danger d’être persécutés mais aussi parce qu’ils connaissaient mal la culture coréenne et la situation concrète de ces premiers martyrs”.


Le culte des ancêtres, pratiqué sous diverses formes, constitue de moins en moins un tabou pour la majorité des catholiques sud-coréens


Tous les ans, à l’occasion de la fête de Chusok, une des plus importantes du calendrier coréen, les chrétiens de Corée s’interrogent sur l’attitude à adopter face à ce qui fait le cœur de cette fête, la vénération des ancêtres. Célébrée le quinzième jour du huitième mois lunaire, Chusok tombait cette année le 1er octobre et, comme chaque année, de très nombreux Coréens ont pris la route pour accomplir les rites de Chusok à l’égard des ancêtres et sont retournés sur les lieux d’origine de leur famille se recueillir sur les tombes de leurs parents. Longtemps bannie par l’Eglise catholique, la vénération des ancêtres selon le rite confucéen n’est plus aujourd’hui un tabou. L’Eglise catholique en Corée célèbre Chusok comme une fête et permet aux fidèles d’offrir des messes à cette occasion pour honorer les ancêtres, les remercier et prier pour le repos de leurs âmes. Au cours de ces messes commémoratives, les catholiques, dans une liturgie inspirée des rites confucéens, brûlent de l’encens, s’inclinent devant les traditionnelles tablettes portant les noms de leurs ancêtres et offrent le riz nouvellement récolté ainsi que d’autres aliments dont de l’alcool.


Un évêque catholique demande au gouvernement de protéger les salariés d’un constructeur automobile en difficulté


Pour défendre ses diocésains, un évêque catholique a demandé au gouvernement sud-coréen de tout faire pour éviter la disparition d’une usine de construction automobile dont la fermeture est prévue par un plan de rachat transnational. Le “protocole d’accord” signé par la compagnie américaine General Motors et la firme automobile sud-coréenne Daewoo devra être reconsidéré et amendé pour que soit mis sur pied un contrat plus juste et rationnel qui sauvegarderait et le bien commun de tous et les droits individuels, a déclaré Mgr William J. McNaughton, évêque d’Inchon. Le gouvernement, les créanciers de Daewoo et la direction devraient “humblement” admettre les carences de ce protocole d’accord, écrit l’évêque dans une lettre pastorale datée du 11 novembre dernier.