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Pour la première fois, un étranger est placé à la tête d’un monastère bouddhiste sud-coréen

18 March 2010
Le 22 avril dernier, en prenant la tête du temple de Hyeonjeong, temple bouddhiste situé à 150 km au sud de Séoul, un Américain, âgé de 37 ans et diplômé de Harvard, est devenu le premier étranger à être nommé supérieur d’un monastère bouddhiste dans une Corée où le bouddhisme est présent depuis dix-sept siècles. La responsabilité de ce temple perdu dans la montagne, accessible uniquement à pied et situé à 10 km de la route la plus proche, n’a pas affecté la sérénité de Paul Munsen.


Les services sociaux catholiques, parfois organisés en marge des lois, n’en sont pas moins d’un grand secours, affirme la Caritas coréenne


Diverses communautés religieuses catholiques sont à l’origine de nombreux services sociaux qui, de plus en plus souvent, se sont transformés en “foyers communautaires” non enregistrés légalement. Une enquête auprès des quatorze diocèses sud-coréens conduite par Caritas Coreana en mars dernier a montré que les communautés religieuses animent 268 services sociaux, soit 43,6 % des 615 organismes catholiques d’aide sociale. Sur les 347 organismes restant, 189 relèvent des diocèses, 79 de laïcs, 31 de paroisses et 12 d’initiatives individuelles de prêtres ou de religieuses, les 36 derniers émanant d’initiatives diverses. L’enquête révèle que le nombre de ces services sociaux est passé de 94 à 521 en 1999. Cependant, 266 de ces services, soit 43,3 % de l’ensemble, ne sont pas enregistrés et donc ne sont pas reconnus légalement, malgré l’assouplissement, en 1998, de la législation sur les organismes de service social.


Le projet de défense antimissile des Etats-Unis inquiète l’ensemble des responsables religieux coréens


Les responsables religieux coréens, dont le cardinal Kim Sou-hwan, lancent un appel aux responsables nord-américains pour que soit relancé le dialogue avec la Corée du Nord. Cent-treize responsables religieux de différentes religions et militants des mouvements pour la paix ont exprimé leur inquiétude dans une lettre commune datée du 3 mai et adressée au président George W. Bush dans laquelle ils l’interrogent sur son intention de poursuivre la réalisation de son projet d’antimissile (NMD).


Pour la deuxième fois, les évêques catholiques sud-coréens font appel à leurs homologues américains pour régler la question du statut des forces américaines en Corée du Sud


Les évêques catholiques sud-coréens ont demandé pour la deuxième fois aux évêques catholiques des Etats-Unis “d’intervenir” auprès de leur gouvernement en faveur du “traité équitable” qui devrait déterminer le statut des forces américaines en Corée du Sud. Par une lettre envoyée le 23 avril et adressée à la Conférence des évêques nord-américains, Mgr Michael Park Jeong-il, évêque de Masan et président de la Conférence des évêques sud-coréens, déclare que “la récente médiocre révision” du traité bilatéral sur le statut des forces américaines en Corée du Sud (SOFA) “humiliait” le peuple coréen. Cette lettre est le second appel à la solidarité des évêques américains, le premier ayant été lancé le 7 décembre dernier alors que la révision du SOFA avait débuté à Séoul entre la Corée du Sud et les Etats-Unis (1).


Un avant-projet de loi reconnaît sa qualité d’être humain à l’embryon mais autorise néanmoins son utilisation comme matériel de recherche


Au lendemain d’une audition publique où l’embryon humain a été reconnu comme “être humain potentiel les spécialistes protestants et catholiques de l’éthique médicale ont demandé au gouvernement d’interdire totalement toute expérience de clonage humain. L’audition publique s’est tenue à Séoul le 22 mai sous l’autorité du ministère des Sciences et de la Technologie ; elle était animée par la Commission consultative en matière bioéthique (KBAC) chargée de recueillir des avis sur un avant-projet de loi intitulé : “Loi fondamentale en matière de bioéthique”. Si cet avant-projet de loi était voté, la loi interdirait tout clonage humain utilisant des cellules du corps humain et refuserait la création d’embryon humain par fécondation externe, sauf pour traitement de la stérilité (1). “Pendant un certain temps”, cependant, la recherche serait autorisée à partir des embryons congelés laissés “en surplus” suite à un traitement anti-stérilité – afin qu’ils ne soient pas “gâchés”. Serait aussi autorisée “pour un certain temps” la recherche à partir de cellules souches d’un fœtus naturellement avorté. Toujours d’après l’avant-projet, ces deux cas exigeraient l’autorisation de l’homme et de la femme à l’origine de l’ovule fécondée.


L’évêque auxiliaire de Séoul invite les autorités de Pyongyang à autoriser le séjour permanent de prêtres catholiques en Corée du Nord


Chaque année, le dimanche précédant le 25 juin, jour où fut signé en 1953 l’armistice qui mit fin à la guerre de Corée commencée trois ans plus tôt, l’Eglise catholique en Corée du Sud célèbre un Dimanche de prières pour la réconciliation et l’unité nationales (1). Cette année, cette journée sera fêtée le dimanche 24 juin et, avec deux semaines d’avance, Mgr Peter Kang Woo-il, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Séoul, a rendu public la prière qu’il offrira ce jour-là. “Je me sens désolé que les Nord-Coréens aient été privés de la possibilité de louer Dieu dans la joie depuis de si longues années, toutes ces années pendant lesquelles il n’y a eu aucun prêtre au Nord”, a-t-il déclaré. Il a également ajouté qu’il “espérait intensément” que les autorités nord-coréennes autorisent les évêques sud-coréens qui sont canoniquement responsables des circonscriptions ecclésiastiques du Nord à visiter les catholiques qui y vivent et à leur administrer les sacrements.


Des responsables de six des principales religions demandent l’abolition de la peine de mort


Quelque 500 personnalités représentatives de six des principales religions présentes en Corée du sud se sont réunies pour demander l’abolition de la peine de mort dans leur pays. A l’issue d’une rencontre, le 2 juin dernier, dans une salle de l’Assemblée nationale, dans une déclaration commune, elles ont évoqué la dignité humaine et le caractère sacré de la vie à l’appui de leur demande d’abolition de la peine de mort. “Nous voulons être à la tête d’un changement dans notre société, celui d’une civilisation de mort transformée en civilisation de vie et d’une civilisation de vengeance transformée en charité”, ont-ils plaidé. Des responsables du bouddhisme, du catholicisme, de la religion chondo-gyo, du confucianisme, du bouddhisme won et de l’Association des religions autochtones participaient à cette première rencontre interreligieuse pour la suppression de la peine de mort (1).


Des médecins catholiques rejettent comme ambiguës les orientations prises par l’Association médicale de Corée au sujet de l’avortement, la fécondation in vitro et l’euthanasie


Les médecins catholiques de Corée du Sud ont critiqué l’association médicale nationale pour son avant-projet d’orientation qui encouragerait, selon eux, l’avortement, l’euthanasie et la fécondation in vitro (1). “L’Eglise catholique nous a appris qu’excepté le cas où la vie de la mère serait grièvement mis en danger, une interruption de grossesse n’est pas justifiée”, a déclaré le 11 juin, Martino Kim In-kyung, secrétaire général de la Fédération nationale des Associations de médecins catholiques de Corée. Dans un document daté du 2 juin, la fédération a critiqué l’Association médicale de Corée (KMA), sur sa volonté de rendre plus souple son guide d’éthique médicale, malgré les protestations exprimées au mois d’avril dernier par des divers responsables religieux. D’après Kim, le guide, quoique plus “réservé n’a pas été véritablement amendé et pousse plus que jamais les médecins catholiques à continuer leur combat pour la défense de la dignité humaine.


Différentes instances religieuses unissent leurs efforts pour protéger un écosystème unique, mis en danger par un important projet gouvernemental d’aménagement des côtes


Quelque 500 catholiques, protestants et bouddhistes ont manifesté contre un projet gouvernemental d’assèchement qui, déclarent-ils, serait un désastre pour l’environnement. Les protestataires, dont des prêtres et des religieuses catholiques, ont pris part à une cérémonie interreligieuse de prières dans le temple bouddhiste de Chogye avant de s’associer à une marche de protestation à travers Séoul qui les a menés à la cathédrale catholique de Myongdong, distante de deux kilomètres. Dans un communiqué publié le même jour, le 14 mars, les protestataires ont déclaré que le projet Saemangum, qui devrait voir l’assèchement d’une portion de la côte ouest de la province du Chollabuk, ne fait que rééditer des erreurs déjà commises par le passé. Vouloir continuer le projet de Saemangum est “une hypocrisie et une duperie” faites à l’égard de la société coréenne, déclarent ces croyants.


Le cardinal Kim invite le Japon à reconnaître les erreurs commises lors de son passé militariste


Le cardinal Kim, ancien archevêque de Séoul, a joint sa voix aux virulentes critiques qui se sont élevées en Corée du Sud et ailleurs en Asie après que les autorités japonaises eurent fait savoir le 3 avril dernier qu’elles avaient approuvé un manuel d’histoire destiné aux lycéens du Japon et écrit par des historiens nationalistes soupçonnés de vouloir cacher les agressions commises par le Japon pendant la guerre (1). Sur les ondes de la Korea Broadcasting System, le 13 avril, le cardinal Kim a déclaré que le Japon ne pouvait “renaître et être respecté par la communauté internationale” que s’il faisait preuve d’humilité et d’honnêteté en reconnaissant ses erreurs passées et en enseignant la vérité à sa jeunesse. “Aux yeux du peuple coréen et de nombreux autres peuples d’Asie qui ont eu à souffrir du colonialisme japonais”, les distorsions apportées à l’histoire “feront du Japon une nation à qui il n’est pas possible de pardonner”, a-t-il ajouté.