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En dépit de l’opposition d’un Forum des religions sur l’environnement, le Parlement a ratifié un accord sur l’ouverture aux importations du marché national du riz

18 mars 2010
Le 23 novembre dernier, par 139 voix pour, 61 contre et 23 abstentions, l’Assemblée nationale a ratifié un accord signé l’an dernier par le gouvernement sur l’ouverture aux importations du marché national du riz. Le sujet est sensible dans un pays où les importations de riz sont actuellement plafonnées à 4 % de la consommation nationale et seront désormais autorisées à monter jusqu’à presque 8 % de ce marché (1). Quelques jours avant le vote du Parlement, un agriculteur de 38 ans s’était suicidé par absorption de pesticide. Maire d’une petite commune située à l’ouest de Pusan, Chung Yong-bum a laissé un message appelant à ce que “ceux qui travaillent dur soient plus respectés”. Quelques jours avant sa mort, le Forum des religions sur l’environnement avait tenu une conférence de presse pour appeler les parlementaires à ne pas ratifier l’ouverture du marché du riz aux importations, ainsi que pour demander au gouvernement de prendre des mesures afin de soutenir et stimuler l’agriculture sud-coréenne.


Dans l’Eglise, le bénévolat, pour être performant, doit être bien structuré


Pour mieux organiser le travail des bénévoles et susciter des vocations parmi les catholiques, l’archidiocèse de Séoul vient d’ouvrir un bureau de coordination du volontariat (1). Caritas Séoul, le service d’entraide sociale de l’archidiocèse, a inauguré le 14 novembre dernier un nouveau service : le “Centre Caritas pour le bénévolat Un service qui veillera non seulement à augmenter le nombre des bénévoles prêts à soutenir les services sociaux de l’Eglise, mais aussi à leur offrir une formation appropriée. Ce service, installé dans les locaux du Centre catholique adjacent à la cathédrale Myongdong, a également reçu pour mission de faciliter les contacts et les échanges d’expérience entre les bénévoles sans expérience et ceux qui ont plusieurs années de service derrière eux.


Après la démission du professeur Hwang Woo-suk pour manquement à l’éthique, l’Eglise renouvelle ses appels à cesser les recherches sur les cellules souches d’origine embryonnaire


Le 24 novembre dernier, à Séoul, le chercheur Hwang Woo-suk, l’un des spécialistes mondiaux les plus en pointe de la pratique du clonage dans l’espèce humaine, a reconnu qu’il avait commis une série de fautes éthiques. Il a demandé pardon “pour le trouble provoqué en Corée du Sud et à l’étranger” et a annoncé qu’il démissionnait de l’ensemble de ses fonctions. Le lendemain, Mgr Francis Xavier Ahn Myong-ok, évêque de Masan et président du Comité de bioéthique de la Conférence des évêques catholiques de Corée, a déclaré que les excuses du professeur venaient trop tard. Il a ajouté que les aveux de Hwang Woo-suk n’étaient “ni surprenant ni choquant l’Eglise ayant à plusieurs reprises par le passé demandé au chercheur des précisions sur ses travaux car “ses expériences posaient certains problèmes éthiques” (1).


Le gouvernement distingue deux institutions catholiques comme étant les plus performantes de tout le pays dans le domaine social


Deux institutions catholiques d’action sociale ont été choisies par le gouvernement comme étant les meilleures de toute la Corée du Sud. Le ministère de la Santé et de l’Aide sociale a annoncé le 1er août dernier que l’Institut Myoung Hwi Won avait été choisi comme la meilleure institution d’aide sociale au service des handicapés et le Daegu SOS Chrildren’s Village comme le meilleur au service des enfants. L’une et l’autre sont dirigées par des religieuses catholiques.


Premier évêque coréen et ancien archevêque de Séoul, aujourd’hui décédé, Mgr Paul Ro Ki-nam figure sur une liste des collaborateurs de guerre du Japon


Les réactions des intellectuels catholiques ont été mitigées quand ils ont appris que le nom de Mgr Paul Ro Ki-nam, ancien archevêque de Séoul, figurait parmi une liste des collaborateurs pro- japonais que venait de publier un institut de recherche sur les criminels de guerre de la deuxième guerre mondiale. Le 29 août dernier, l’Institut de recherches sur les activités des collaborateurs pro japonais a publié une liste de 3 090 noms, dont 157 responsables religieux. Cette liste a nécessité cinq années de travail à une centaine de professeurs et de chercheurs. Les 157 responsables religieux comprennent soixante-trois bouddhistes, quarante-huit protestants, vingt-cinq membres du Chondogyo, quatorze confucéens et sept catholiques, dont Mgr Ro, décédé en 1984.


La Société des Missions Etrangères de Corée a fêté son trentième anniversaire


Ce dont se souvient le P. Michael Kwak Seok-hi à propos de son arrivée à Phnom Penh, au Cambodge, il y a quatre ans, c’est la poussière. “C’était la saison sèche et rares étaient les rues goudronnées. Je pouvais à peine respirer. Je me demandais comment cette ville, la capitale du pays, pouvait être aussi poussièreuse et ce n’est qu’après que j’ai pris la pleine mesure de la pauvreté au Cambodge raconte le prêtre, âgé de 37 ans, de passage à Séoul pour fêter le trentième anniversaire de la fondation de la Société des Missions Etrangères de Corée (KMS).


La Conférence des évêques catholiques voudrait se doter d’un bureau de presse qui sache rendre l’Eglise plus accessible aux médias


Grâce à une récente étude qui montre que les journalistes coréens rencontrent des difficultés dans leurs contacts avec l’Eglise catholique, le projet d’un bureau de presse commence à prendre forme. “L’attitude de l’Eglise sud-coréenne vis-à-vis des médias est passive et inadaptée analyse le P. Ignatius Kim Min-soo, secrétaire général de la Commission des communications sociales de la Conférence des évêques catholiques de Corée du Sud. Une étude menée entre le 10 et le 29 août dernier montre que le catholicisme est la religion du pays la plus malaisée à couvrir pour les journalistes. Principalement parce que les sources de l’Eglise catholique leur sont inaccessibles, affirme le P. Kim, qui explique que le clergé, d’une manière générale, ne souhaite pas avoir des contacts avec les médias. Le 13 septembre dernier, la Commission présidée par le P. Kim a proposé la création d’un bureau de presse au Conseil permanent de l’épiscopat. Un membre du Conseil a annoncé que ce plan serait soumis à discussion au cours de la session plénière de la Conférence des évêques, qui aura lieu du 10 au 14 octobre prochain.


Les missions étrangères deviennent le nouvel objectif des jésuites de Corée du Sud


La Société de Jésus en Corée du Sud souhaite envoyer davantage de ses membres ouvrer à l’étranger, principalement en Asie. “Nous enverrons un quart de nos membres à l’étranger, spécialement en Asie a déclaré le P. Matthias Chae Joon-ho, à l’occasion de la célébration des cinquante ans de présence en Corée du Sud de la Société de Jésus. Avant d’être nommé provincial, le P. Chae était supérieur majeur de la région indépendante de la Société de Jésus en Corée depuis 2000. Par ailleurs, à l’occasion de la messe anniversaire du cinquantenaire, célébrée le 1er septembre dernier à Séoul, le supérieur général des jésuites, le P. Peter-Hans Kolvenbach, a annoncé le changement de structure des jésuites en Corée qui, de région indépendante, devient une province. Mgr Nicholas Cheong Jin-suk, archevêque de Séoul, célébrait cette messe, assisté du cardinal émérite Stephen Kim Sou-hwan et de six autres évêques coréens, trente prêtres dont les PP. Kolvenbach et Chae et une assemblée de fidèles de plus de neuf cents personnes, dans le gymnase de l’université jésuite de Sogang, à Séoul.




Les responsables des écoles confessionnelles réfléchissent aux défis que pose l’éducation religieuse dans leurs établissements


Le 11 juin dernier, des responsables de l’Eglise catholique et des éducateurs sud-coréens ont débattu de la place que la religion est appelée à tenir dans les écoles confessionnelles sous tutelle catholique, dans un contexte social marqué par le pluralisme et dans un cadre réglementaire contraignant, celui du système éducatif sud-coréen. A l’occasion d’un colloque organisé par l’Institut de pastorale de la Conférence épiscopale et le Forum de l’éducation scolaire catholique, 250 délégués, prêtres, religieuses et laïcs, ont notamment reproché au gouvernement de mener une politique “défavorable” aux écoles confessionnelles (1).