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L’Eglise de Corée se prépare à accueillir en août 2004 l’Assemblée plénière de la FABC dont le thème sera : “La famille asiatique vers une culture de la vie”

18 mars 2010
“La famille coréenne vers une culture de la vie”. Tel a été le thème du symposium qui a eu lieu du 10 au 18 juin dernier à Séoul. Co-organisé par plusieurs Commissions de la Conférence épiscopale de Corée (la Commission pour le ministère pastoral de la famille, la Commission pour les Communications sociales, la Commission pour la Femme, la Commission pour la Bioéthique), il avait pour objectif d’examiner la réalité des familles dans la société coréenne et les questions qui se posent à la famille chrétienne. Il s’inscrivait également dans la ligne de la préparation de la huitième Assemblée plénière de la Fédération des Conférences épiscopales d’Asie (FABC) qui se tiendra au mois d’août prochain en Corée du Sud sur le thème suivant : “La famille asiatique vers une culture de la vie”.


Les statistiques indiquent un accroissement de l’âge moyen des catholiques coréens


Le nombre des catholiques de moins de quarante ans a diminué pour la deuxième année consécutive, rapporte un responsable catholique, et l’Eglise s’en inquiète. Selon les statistiques communiquées le 30 mai dernier par la Conférence des évêques catholiques sud-coréens, le nombre de catholiques âgés de 39 ans et moins a baissé en 2003 de 8,6 % par rapport à 2002. Cette baisse fait suite à une diminution de 7,7 % de 2001, la première constatée dans l’histoire contemporaine de l’Eglise. Désormais, les catholiques de moins de 40 ans sont au nombre de 2,22 millions.


A la veille des élections législatives du 15 avril 2004, les évêques catholiques demandent aux chrétiens de faire vivre les valeurs de l’Evangile en politique


Evangéliser la politique, apporter les valeurs chrétiennes dans la gestion de la vie publique, assurer le bien commun en ouvrant selon les critères de justice, de solidarité, d’honnêteté : telle sont les indications données par les évêques catholiques de Corée à tous les électeurs coréens. A quelques jours des élections législatives du 15 avril et à l’occasion des fêtes de Pâques, les évêques ont publié, chacun dans leur diocèse, des Lettres pastorales ou des messages dans lesquels ils soulignent la nécessité pour tous les Coréens de participer activement aux élections. A l’attention des chrétiens, ils ajoutent que ceux-ci ont la responsabilité de prendre une part active à la vie politique du pays, pour apporter leur contribution en accord avec la doctrine sociale de l’Eglise. En particulier, les évêques de Corée expriment leur préoccupation face aux divisions et au climat de confusion que l’on note dans le pays à la veille du vote, du fait de la récente “mise en état d’accusation” du président Roh Moo-hyun ; ils invitent les électeurs à voter pour les candidats qui voudront se “consacrer avec zèle et avec patience à construire le bien commun dans la société”.


Pour protéger l’environnement et aider les plus démunis, des sacs de riz enrubannés remplacent les fleurs dans les cérémonies de mariage catholiques


Récemment, les invités d’un mariage dans une église catholique ont eu la surprise d’y découvrir que soixante-douze sacs de riz enrubannés remplaçaient la décoration florale traditionnelle. Le jeune marié, Jacob Lee Jae-ho, 26 ans, leur a expliqué que lui et sa femme avaient demandé à leurs invités de remplacer les traditionnels bouquets de fleurs par du riz. Les fleurs fanées sont effet jetées et c’est du gaspillage, leur a-t-il expliqué, alors que le riz peut être distribué et faire des heureux parmi les plus démunis.


Selon une récente étude, les positions des catholiques coréens sur les questions liées au respect de la vie sont éloignées de l’enseignement de l’Eglise et assez semblables à celles des non-catholiques


Une récente étude d’opinion commandée par l’Eglise catholique montre que les positions des catholiques coréens sur des sujets tels que l’avortement ou la contraception sont assez semblables à celles des non-catholiques et plutôt éloignées de l’enseignement de l’Eglise en la matière. Pour le P. Paul Lee Chang-young, sous-secrétaire de la Conférence des évêques catholiques de Corée, les résultats de cette étude indiquent que l’Eglise n’est pas écoutée par ses fidèles sur ces questions et que la politique du gouvernement, “qui a orienté toute son action pour le développement de l’économie a empêché les Coréens de prendre conscience de l’importance des questions liées à la vie et à la famille.


Plus de 170 prêtres et 120 religieuses de l’Eglise de Corée servent 133 000 catholiques coréens dans 60 pays à travers le monde


Chaque année, le Comité pour la pastorale des migrants et des itinérants de la Conférence des évêques catholiques de Corée publie des statistiques sur la présence du clergé coréen à l’étranger, donnant ainsi un instantané de la présence catholique coréenne de par le monde. Publiées le 1er avril dernier, les statistiques 2003 indiquent que 172 prêtres, 121 religieuses et deux frères travaillent à l’étranger pour le service pastoral de 133 853 catholiques coréens dans 60 pays.


Pour développer le tourisme, les autorités civiles subventionnent l’aménagement d’un haut lieu de pèlerinage catholique


L’assemblée régionale de la région côtière de Dangjin, à 85 Km de Séoul, compte donner un nouveau souffle à l’activité touristique et, pour cela, a annoncé le 29 mars dernier qu’elle subventionnait trois sites historiques où des catholiques sont morts pour leur foi. Des fonds publics vont donc être débloqués pour améliorer les capacités d’accueil de ces sites qui, précise le communiqué de presse de l’assemblée régionale, reçoivent en moyenne 100 000 visiteurs par an. Ces “lieux saints précise le texte, font partie du patrimoine culturel de la Corée en même temps qu’ils sont des lieux importants pour l’histoire des débuts de l’Eglise catholique en Corée. Les sites en question sont Solmoe, lieu de naissance de Saint André Kim Tae-gon, le premier des prêtres coréens (1), l’ancienne mission de Sinni et l’église de Haptok.


Pour son dixième anniversaire, l’Institut de théologie Woori, animé par des laïcs, affirme sa place dans l’Eglise de Corée


Pour son dixième anniversaire, l’Institut de théologie Woori a émis le vou que l’Eglise catholique de Corée devienne une Eglise davantage “participative et égalitaire”. Animé par des laïcs, l’institut a fêté son anniversaire le 14 avril dernier dans la cathédrale de Séoul à l’occasion d’un service religieux auquel ont assisté environ 250 prêtres, religieuses, laïcs ainsi que des représentants des Eglises bouddhistes et protestantes du pays. Pour Benedict Park Young-dae, 43 ans, directeur de Woori, malgré tout ce que l’Institut a donné à l’Eglise pendant ces dix ans, survivre dans une Eglise “cléricale” a absorbé le principal de son énergie : “Parce que les prêtres ont tout monopolisé, les laïcs ont du mal à se frayer un chemin vers la théologie.”


La Commission ‘Justice et paix’ de l’épiscopat catholique souhaite voir les députés catholiques de l’Assemblée nationale plus fidèles au message évangélique


Selon le P. John Lee Ki-woo, secrétaire de la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques de Corée, les élections législatives du 15 avril dernier (1) devraient être l’occasion pour l’Eglise catholique de soutenir plus activement qu’elle ne l’a fait jusqu’à ce jour les membres de l’Assemblée nationale de religion catholique. “J’espère que les législateurs catholiques adopteront un comportement modèle en se mettant au service du peuple coréen a-t-il déclaré le 29 avril dernier, en ajoutant que la Commission ‘Justice et paix’ était déterminée à leur apporter un soutien de façon à ce qu’ils puissent “en tant que catholiques, agir selon leur foi et selon leur conscience”. Ce soutien pourrait montrer aux gens qu’il y a “de l’espoir en politique un espoir relatif à la réalisation du bien commun dans la société et, plus concrètement, à la réunification entre les deux Corée, à la lutte contre la corruption et à la réduction de la fracture sociale entre les riches et les pauvres.


L’Eglise catholique souhaite la révision de la loi encadrant les recherches sur l’embryon humain


Au mois de décembre dernier (1), le parlement coréen a voté une “Loi sur la sécurité et la bioéthique” qui interdit le clonage d’embryon humain à des fins de reproduction et autorise la recherche sur les embryons humains à des fins de recherche médicale. L’interdiction du clonage à fin de reproduction prenait effet immédiatement – ce qui n’a pas empêché une équipe médicale coréenne d’affirmer, en février dernier (2), avoir réussi à produire par clonage un embryon humain dans le but de développer une culture de cellules souches embryonnaires – et les autres aspects liés à la recherche médicale doivent prendre effet en janvier 2005. Pour l’Eglise catholique, il est nécessaire avant cette date de réviser la loi car “c’est une vision mercantile de la vie humaine et une logique économique” qui en sont à la base.