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Pour les évêques catholiques coréens, obtenir des cellules souches à partir du clonage d’un embryon humain est contraire à toute déontologie

18 mars 2010
Le 12 février dernier, les médias coréens ont annoncé que des biologistes de l’Université nationale de Séoul avaient réalisé un exploit en réussissant à produire un embryon humain par clonage. Ils ont ensuite été capables, à partir de cet embryon cloné, de cultiver une lignée de cellules embryonnaires. Les cellules souches embryonnaires sont les cellules d’où proviennent tous les types de tissus de l’organisme. Leur prélèvement est une question sensible sur le plan éthique car l’opération conduit à la destruction de l’embryon. Plus d’une cinquantaine de pays, notamment les Etats-Unis, interdisent ce type de recherche. La recherche médicale explore la possibilité d’utiliser des cellules souches pour traiter la maladie d’Alzheimer ou d’autres affections en tentant de régénérer les tissus malades.


Les Eglises chrétiennes demandent au gouvernement de respecter les droits en matière religieuse des prévenus incarcérés dans les prisons du pays


Les Eglises chrétiennes de Corée du Sud ont demandé au gouvernement de garantir les droits religieux des prisonniers en détention provisoire et de suivre en la matière les recommandations que la Commission nationale des droits de l’homme de Corée, commission officielle et indépendante du gouvernement, a émises le 27 janvier dernier. La Commission a recommandé que le ministère de la Justice reconnaisse aux prisonniers en attente de jugement le droit de prendre part à des activités religieuses et aux programmes d’éducation religieuse. Aujourd’hui, les prévenus dans les prisons de Corée du Sud n’ont pas accès, par exemple, à l’eucharistie, au catéchisme, aux partages bibliques, toutes activités qui sont accessibles aux prisonniers jugés et condamnés, les prévenus et les condamnés étant détenus dans des lieux distincts. Le ministère de la Justice justifie cette différence de traitement par le fait qu’administrativement, les prévenus ne sont pas placés sous le contrôle de l’administration pénitentiaire et que les personnels et les aménagements ad hoc font défaut.


A l’occasion des élections législatives du 15 avril 2004, l’Eglise catholique invite ses fidèles à se faire les défenseurs de la doctrine sociale de l’Eglise


A l’issue d’une réunion tenue les 8 et 9 mars dernier, la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques de Corée a rendu public un message en vue des élections législatives du 15 avril prochain. Les catholiques sont invités à participer activement à la vie sociale et politique de la nation dans le but d’apporter le message et les valeurs de l’Evangile à la société coréenne. Les évêques les invitent à être “levain dans la masse”. En rappelant les principes fondateurs de la doctrine sociale de l’Eglise, la Commission ‘Justice et paix’ s’inscrit à la suite des appels lancés par l’Eglise lors des précédentes élections. En mars 2000, la même Commission avait publié un message pour les élections législatives du 13 avril 2000, demandant aux catholiques de choisir leurs candidats sur la base du respect “de la vie, de la vérité et de la charité” (1


Avec le départ à la retraite du dernier missionnaire étranger, un diocèse catholique s’engage à s’ouvrir plus largement à la mission vers les pays étrangers, asiatiques notamment


A l’occasion du départ en retraite du dernier missionnaire étranger, le diocèse de Chongju prend conscience de sa responsabilité missionnaire et veut s’engager davantage dans la mission “ad exteros”. “Nous devons payer nos dettes aux missionnaires qui ont travaillé pour notre diocèse a déclaré le 12 février dernier Mgr Gabriel Chang Bong-hun, évêque de Chongju, au cours d’une messe célébrée à l’occasion du départ en retraite du P. Robert M. Lilly, prêtre américain de la Société de Maryknoll.


Ouverture à Rome de la cause de béatification du deuxième prêtre – et premier bienheureux non martyr – de l’histoire chrétienne de Corée


Le Saint-Siège a donné l’autorisation à l’Eglise de Corée d’introduire la cause de béatification du P. Thomas Choe Yang-eop, prêtre coréen qui a vécu au XIXe siècle. C’est la première fois que s’ouvre un procès de béatification pour un Coréen non martyr, pour un “confesseur de la foi”. L’Eglise de Corée en effet mène déjà un autre procès de béatification pour le P. Paul Yun Ji-Chung et ses 123 compagnons, martyrisés en 1791, à l’aube de l’introduction du christianisme en Corée (1). On se souvient par ailleurs que le pape Jean-Paul II avait canonisé à Séoul, en 1984, 103 martyrs de l’Eglise de Corée.


Ouverture à Rome du procès de béatification de 124 martyrs coréens


Dans les premiers jours du mois de décembre, la Commission pour les béatifications et les canonisations de la Conférence des évêques catholiques de Corée a annoncé que Rome avait donné son accord pour l’ouverture du procès de béatification de 124 martyrs coréens, morts en “haine de la foi” en 1791. On se souvient qu’en 1984, le pape Jean-Paul II, en visite en Corée du Sud, avait canonisé à Séoul 103 martyrs de l’Eglise de Corée. Pour les responsables de la Commission épiscopale coréenne responsable de ce dossier, l’ouverture de ce nouveau procès consacre un important et difficile travail de documentation et marque une étape dans l’appropriation par les catholiques coréens de l’histoire de leur Eglise.


Une paroisse catholique se mobilise et devient le centre d’un vaste mouvement de protestation contre un projet gouvernemental d’implantation d’un dépôt de déchets nucléaires


Le gouvernement avait annoncé à la mi-juillet 2003 l’implantation d’un dépôt de déchets nucléaires à Wido, une petite île du diocèse de Chonju où vivent 1 500 habitants. Depuis, manifestations et défilés aux bougies se succè-dent pour demander au gouvernement de revenir sur sa décision ; bouddhistes, protestants et catholiques défilent unis dans la crainte des conséquences de la radioactivité sur l’environnement et la santé publique (1). Parmi les ca-tholiques, l’Association des prêtres pour la justice, la Commission ‘Justice et paix’ et la Commission de pastorale rurale du diocèse de Chonju sont très actives. Suite à ces protestations, le gouvernement a déployé 8 000 policiers anti-émeute. Les affrontements répétés et quasi-quotidiens ont fait des centaines de blessés de part et d’autre. Plusieurs ont été hospitalisés. Wido fait partie de la sous-préfecture de Puan (Buan), peuplée de 65 000 habitants.


Le recul du gouvernement sur le projet d’implantation d’une décharge de déchets nucléaires est reçu avec circonspection par les habitants de Puan (Buan)


Après des mois de protestations contre l’implantation d’une décharge de déchets nucléaires, le gouvernement a fini par reculer (1). C’est le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, Yoon Jin-sik, qui a reconnu, au cours d’une conférence de presse à Séoul, le manque de concertation entre les habitants et le gouvernement et a présenté ses excuses, le 10 décembre dernier, pour les troubles et les désagréments suscités par ce projet sur la petite île de Wido (1 500 habitants, sous-préfecture de Puan (Buan)).


L’Eglise catholique réprouve l’usage abusif du mot “confession” par les hommes politiques


Un responsable de l’Eglise catholique a clairement signifié que l’usage abusif du mot “confession” par les hommes politiques et les médias à propos des méfaits des hommes politiques, n’avait rien à voir avec le sacrement de réconciliation de l’Eglise catholique. Dans une déclaration à la presse le 18 décembre dernier, le P. Paul Lee Chang-young, sous-secrétaire de la Conférence des évêques de Corée, a expliqué que l’usage récent et fréquent du terme “gohae-seongsa” qui désigne la confession sacramentelle dans la liturgie catholique était sujet à caution. Les politiciens coréens, en effet, y compris le président Roh Moo-hyun, ont récemment “confessé” publiquement avoir été impliqués dans un système de financement illégal. Le P. Paul Lee a rappelé qu’un prêtre dans sa fonction de confesseur était tenu au secret et ne pouvait rien révéler ; il a aussi souligné que le sacrement exigeait non seulement l’aveu des péchés mais aussi la contrition, la réconciliation et la pénitence.


Un évêque incite les catholiques à prendre conscience de “la nouvelle pauvreté » dans la société


Alarmé par le nombre des Coréens surendettés qui mettent fin à leur jour, un évêque a demandé aux catholiques de travailler à alléger le « fardeau” de leurs frères dans la peine. Dans un message daté du 28 décembre dernier, l’évêque auxiliaire de Séoul, Mgr Lucas Kim Woon-hoe, a affirmé que beaucoup de ces suicides sont le fait de gens désespérés incapables d’échapper à la pauvreté. Le titre de son message était : “Une nouvelle pauvreté dans la société coréenne : que pouvons-nous faire ? D’après un compte-rendu publié le jour de Noël par le quotidien Hankyoreh, sept cents personnes dans la misère se sont suicidées en 2003. Ce chiffre représente 6,8 % des suicides de l’année.