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A l’occasion de la fête de Vesak, un évêque catholique appelle à une plus grande coopération entre bouddhistes et catholiques afin de promouvoir la paix et l’amitié entre les peuples

18 mars 2010
Mgr Boniface Choi Ki-san, évêque d’Inchon et président du Conseil épiscopal pour l’unité chrétienne et le dialogue interreligieux, a publié un message le 25 avril dernier en prévision de la fête de Vesak, l’anniversaire de la naissance de Bouddha, qui a été célébré cette année le 8 mai. Dans son message, l’évêque écrit vouloir espérer que catholiques et bouddhistes continueront ensemble “cette même route de l’amitié», la main dans la main pour la paix entre les deux Corée et dans le monde (1).


Devant le nombre grandissant des non-pratiquants, un diocèse coréen expérimente la partition de certaines grosses paroisses en communautés plus petites


Pour le P. Felix Kang Hee-sung, responsable de la pastorale du diocèse de Cheongju, les paroisses ne sont plus gérables de manière efficace si elles dépassent les 2 000 catholiques. “D’après notre expérience, a-t-il confié le 25 avril dernier, un curé est trop absorbé par l’administration des affaires paroissiales pour pouvoir consacrer un temps suffisant à ses paroissiens” dès lors que ce seuil de 2 000 fidèles est dépassé. Selon le P. Kang, le nombre des non-pratiquants augmente quand les prêtres ne sont pas assez proches des gens. Pour l’ensemble de l’Eglise catholique en Corée du Sud, les statistiques montrent qu’à la fin de l’année 2001, le nombre des non-pratiquants était de 1,4 millions, soit 33,7 % des 4,2 millions catholiques coréens. Dans le diocèse de Cheongju, les non-pratiquants représentent 34,8 % des 124 959 catholiques inscrits dans les registres diocésains. Pour la Conférence des évêques de Corée du Sud, un non-pratiquant est un catholique baptisé qui, durant trois années consécutives, n’a pas reçu le sacrement de réconciliation à Noël ou à Pâques (1).


Certains reproches d’autoritarisme formulés à l’encontre de l’ensemble du clergé catholique sont loin de faire l’unanimité au sein du laïcat


Le Woori Theology Institut (1un institut catholique de recherche en théologie, bien connu et géré par des laïcs, organise une série de colloques à l’occasion du dixième anniversaire de sa fondation, sur le thème : “Le renouveau dans l’Eglise Lors du premier de ces colloques, le 10 mai dernier, une cinquantaine de laïcs, de religieuses et un prêtre ont écouté le directeur de l’Institut, Augustin Park Hyun-jun, et un conférencier, John Baptist Kang In-chul, professeur de Sciences religieuses à l’université Hanshin. L’un et l’autre ont évoqué un conflit social qui dure depuis plusieurs mois dans deux hôpitaux dirigés par l’Eglise (2) et les soupçons de fraudes à l’encontre d’un des plus importants services privés d’aide sociale du pays, fondé et dirigé par un prêtre (3). Selon les deux conférenciers, ces deux affaires ont gravement nui à l’image de l’Eglise catholique auprès de la population coréenne en laissant penser que le clergé pouvait se montrer excessivement autoritaire ou corrompu.


A Séoul, des collégiens et des lycéens soucieux de leur avenir sont assidus aux messes célébrées en anglais


Depuis quelques temps, des collégiens et des lycéens fréquentent régulièrement la messe dominicale de 9 heures 30 célébrée en anglais dans l’église de Dogokdong, située à Séoul. Ils ne se contentent pas de prendre part à l’office, ils participent à sa préparation, lisent les lectures et prient en anglais. Le curé, le P. Paul Kim Young-whan, a expliqué qu’il avait réalisé ce projet de messe en langue anglaise en pensant aux lycéens accablés de devoirs qui, pour cette raison, manquaient régulièrement la messe le dimanche. “De nombreux parents catholiques se sentent également concernés et s’inquiètent explique le prêtre pour qui cette messe « résout le problème” en permettant aux étudiants d’assister à la messe tout en perfectionnant leur anglais. Désormais, la messe en anglais attire certes les jeunes paroissiens et leurs parents mais aussi des catholiques étrangers et des Coréens non catholiques.


Tout en leur reconnaissant des aspects positifs, les évêques mettent en garde les catholiques con-tre les dangers que peuvent représenter pour leur foi certains mouvements de spiritualité récents


La Commission pour la doctrine de la foi de la Conférence des évêques catholiques de Corée a publié, le 21 avril dernier, un document intitulé : “Mouvements et courants de pensée dangereux pour l’orthodoxie de la foi ». Un document sur le même sujet avait déjà été publié en septembre 1997 (1). Le nouveau document constate l’augmentation récente et rapide du nombre de “lieux où s’enseigne le ‘ki-, les pratiques de respiration abdominale et le zen, qui mêlent mouvements corporels, respiration et concentration mentale”. Il met en garde les chrétiens : “Nous devons être attentifs au fait qu’un certain nombre de groupes religieux utilisent ces méthodes de discipline physique et mentale pour diffuser leur religion.” Le document, long de vingt-trois pages, fait le rapprochement entre ces pratiques et ce que les sociologues et les spécialistes des religions appellent “les mouvements pour une nouvelle spiritualité” qui tendent à aider l’individu à atteindre sa propre perfection grâce à une expérience spirituelle fondée sur la recherche d’une santé mentale et physique et la quête de la paix.


Dans différentes paroisses catholiques, les rites traditionnels ancestraux ont accompagné la messe du Nouvel An lunaire


Dans une paroisse du pays, les catholiques qui se sont rendus à la messe le 1er février, jour du Nouvel An lunaire, pour honorer leurs ancêtres, ont découvert un spectacle qui leur était familier. Sur une grande table devant l’autel, les paroissiens avaient placé des fruits et des gâteaux de riz en offrande aux ancêtres. Après l’homélie, l’assistance, répartie en deux files, est venue s’agenouiller devant l’autel pour la traditionnelle vénération des ancêtres avec l’offrande de l’encens. A l’issue de l’office, une paroissienne, Constantina Hwang Eun-joo, 43 ans, a fait part de son expérience : “Cette année, je n’avais pas assez d’argent pour voyager et me rendre chez mes beaux-parents célébrer le rite des ancêtres. J’ai été surprise de pouvoir quand même m’incliner et brûler de l’encens comme lors de nos rites traditionnels. Participer à cette messe a été plus significatif et agréable pour moi que nos habituels rites domestiques en l’honneur des ancêtres.”


Dans un document intitulé “Nous voulons la paix, pas la guerre ! les évêques catholiques sud-coréens condamnent l’attitude des Etats-Unis et de la Corée du Nord sur la scène internationale


Le 14 février dernier, les évêques catholiques sud-coréens ont joint leur voix aux épiscopats qui, en Asie et de par le monde, dénoncent, à la suite du pape Jean-Paul II, les préparatifs que les Etats-Unis mènent pour une guerre probable contre l’Irak (1). Les évêques sud-coréens disent ne pas pouvoir accepter les justifications morales proposées par les Etats-Unis à une guerre contre l’Irak car une telle entreprise militaire ne ferait qu’enclencher “un cercle vicieux” de violence. Ils écrivent, entre autres, “ne pas comprendre la légitimité morale de la déclaration de guerre des Etats-Unis contre l’Irak” et précisent qu'”on ne doit pas sacrifier nombre de vies innocentes au nom de la ‘guerre contre le terrorisme'”. Ils ajoutent aussi s’opposer à l’attitude de la Corée du Nord et appellent à l’arrêt immédiat des récentes initiatives dangereuses de ce pays.


Pour remédier au manque d’espace, une paroisse aménage un columbarium dans les sous-sols de son église


Ce sera la première fois qu’un columbarium occupera les sous-sols d’une église catholique coréenne : le curé de la paroisse, initiateur de ce projet, justifie l’entreprise en affirmant voir ainsi “unis dans un même lieu sacré, les vivants et les morts”. Le P. Joseph Kim Tae-soo, responsable de la paroisse de Singok 2-dong de l’archidiocèse de Séoul, a expliqué avoir conçu ce projet pour “tenter de faire évoluer les coutumes funéraires traditionnelles des Coréens ». A l’initiative du P. Kim, un columbarium de deux étages est donc en construction dans les sous-sols de la toute nouvelle église. Commencés en juin 2001, les travaux devraient être terminés en mai prochain (1).


Discipline et travail social seront les deux pôles de l’action du nouveau responsable de Chogye, l’ordre bouddhiste sud-coréen le plus important


Le 24 février dernier, le vénérable Bubjang, âgé de 62 ans et abbé du monastère de Sudeok, a été élu le 31e respon-sable de l’Ordre Chogye, principale branche du bouddhisme en Corée du Sud. Dans son discours d’intronisation après son élection, il a promis, au cours de son mandat de quatre ans, de mettre en avant la discipline et l’action sociale. Il a estimé que le bouddhisme “n’était pas qu’une religion parmi de nombreuses autres, mais une religion de la nation” parce que partie intégrante de la vie coréenne depuis 1 700 ans. “Marginalisé dans le passé par les civilisations étrangères », le bouddhisme est redevenu “le soutien moral et culturel du pays a-t-il affirmé. Par ailleurs, le nouvel abbé général a reconnu que le bouddhisme en Corée “n’avait pas assez tenu compte de la souffrance et des attentes de la population”. Aussi a-t-il promis de mettre sur pied des services sociaux capables d’inspirer du respect et d’encourager laïcs et moines à mieux travailler ensemble dans l’harmonie.


L’Eglise catholique en Corée souhaite donner un nouvel élan aux communautés chrétiennes de base, mises en place au début des années 1990


Soutenir les efforts des diocèses et des paroisses dans leur tâche de fondation des “communautés chrétiennes de base” (CCB) et de leur adaptation à la mentalité coréenne. Tel est le programme que s’est donnée la Conférence des évêques catholiques de Corée. Selon le P. Francisco Chung Woll-ki, directeur de l’apostolat des laïcs à l’archidiocèse de Séoul, l’Eglise de Corée a, au début des années 1990, pris la décision de promouvoir les CCB aux niveaux diocésain et paroissial (1) mais, faute d’un plan d’action structuré et approuvé par tous, les efforts engagés ont tardé à porter du fruit. Après la Seconde assemblée générale de l’ASIPA (Asian Integral Pastoral Approach) (2), tenue à Bangkok, en Thaïlande, en octobre 2000, les responsables de l’action pastorale en Corée ont pris conscience de la nécessité de créer “une véritable structure” de promotion et de soutien des BCC.