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Sanctions pénales renforcées contre les médecins pratiquant la reconnaissance prénatale du sexe

18 mars 2010
Pour la première fois, la justice sud-coréenne s’en est pris aux médecins qui procèdent à la reconnaissance du sexe des foetus, reconnaissance préludant quelquefois à un avortement lorsque le foetus s’avère être féminin. Trois d’entre eux ont été arrêtés au début du mois d’octobre et le ministère public a ouvert des enquêtes sur un certain nombre d’autres cas. Les observateurs voient dans cette aggravation des sanctions pénales un signe que le gouvernement est décidé à inverser l’ancienne politique de natalité consistant à restreindre le plus possible la croissance démographique.


Un catholique est appelé à la tête du nouveau gouvernement coréen


Les scandales qui viennent d’éclabousser le pouvoir politique coréen ont obligé le président de la République, M. Kim Young-sam à procéder à un remaniement de son gouvernement. Le 15 décembre, il a placé à sa tête, M. Lee Soo-sung, recteur de l’Université nationale de Séoul. Le nouveau premier ministre qui a été approuvé à la quasi unanimité par l’Assemblée nationale est un catholique âgé de cinquante ans. Il a été baptisé, avec son épouse en 1983.


L’évêque de Suwon manifeste son désaccord avec le cardinal Kim à propos des deux anciens présidents emprisonnés


Dans une interview du 9 janvier 1996 au mensuel “Chosunl’évêque de Suwon, Angelo Kim Nam-Soo, déclare qu’il faut enterrer les crimes du passé et ne pas punir les responsables du coup d’Etat militaire de 1979-80 dont les deux principaux sont les anciens présidents Chun Doo-Hwan et Roh Tae-Woo. Il prend ainsi le contre-pied du cardinal Kim Soo-Hwan, archevêque de Séoul, qui avait déclaré en décembre 1995 que ces derniers devraient être punis conformément à la loi (2).


Des bouddhistes accusent le président Kim Young Sam de partialité en matière religieuse


Six organisations bouddhistes coréennes ont critiqué le président Kim Young Sam pour avoir manifesté ses préférences religieuses en participant à un office protestant au cours de sa visite du ministère de la Défense, le 21 janvier 1996.


Des catholiques et des écologistes s’opposent à la construction de deux réacteurs nucléaires


Le comité catholique “Justice et paix” et plusieurs groupes écologistes de la province de Chollanamdo au sud-est de la Corée s’opposent à la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires dans leur région jusqu’à ce que soient conduites des études détaillées sur l’impact éventuel de ces réacteurs sur l’environnement.


Pour le cardinal Kim, l’Eglise coréenne doit jouer un rôle évangélisateur dans toute l’Asie du nord-est


Le 28 mars 1996, au retour de sa visite ad limina à Rome en compagnie des autres évêques coréens, le cardinal Stéphane Kim Sou-hwan, archevêque de Séoul, a déclaré que cette visite avait confirmé le rôle que doit jouer l’Eglise coréenne dans l’évangélisation de tout le nord-est asiatique : “Cette visite a été l’occasion de confirmer la place et le rôle de l’Eglise catholique de Corée qui se trouve au centre de la région Asie-Pacifique. Tous les évêques coréens ont pu percevoir que le poids de l’évangélisation de tout le nord-est de l’Asie repose sur nos épaules


Le nombre des catholiques a augmenté dans la nouvelle assemblée nationale


61 catholiques ont été élus députés à l’assemblée nationale au cours des élections générales du 11 avril 1996 contre 53 dans l’assemblée précédente. Ils forment aujourd’hui 20,4% des 299 membres de la chambre. On peut noter que la majorité d’entre eux appartiennent aux partis d’opposition.


Au cours du deuxième festival du travailleur étranger les participants se sont exprimé librement


Organisé par les bureaux d’aide aux travailleurs étrangers des diocèses de Séoul, Inchon et Suwon, le deuxième festival du travailleur étranger s’est déroulé le 14 avril 1996 à l’intérieur de la cathédrale de Séoul. Il a rassemblé quelque 2 000 travailleurs originaires de pays aussi différents que le Bangladesh, la Birmanie, le Népal, le Pakistan, le Pérou, les Philippines, le Sri Lanka et le Vietnam. Durant la première partie de la journée, les travailleurs étrangers ont été invités à participer à des concours de discours et de chants en langue coréenne. Durant la messe qui était célébrée ensuite par le cardinal Kim Sou-hwan, les lectures de la liturgie de la parole ont été proclamées en tagalog, vietnamien et anglais. Dans l’après-midi, lors d’une séance artistique, les travailleurs étrangers ont fait connaître aux participants les diverses formes d’expression artistique de leur pays, aussi bien dans le domaine de la chorégraphie, que dans ceux du chant et du théâtre.


Le comité catholique pour les droits de l’homme n’est pas satisfait de l’amnistie partielle décidée par le gouvernement


Le cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Corée a donné lieu à l’amnistie par le gouvernement de Séoul de 25 prisonniers d’opinion dont certains étaient détenus depuis très longtemps comme Kim Sun Myong, en prison depuis quarante-cinq ans. Mais trois mille prisonniers de droit commun ont bénéficié en même temps de la grâce gouvernementale.


Des prêtres catholiques et des intellectuels lancent une campagne pour que les responsables du massacre de Kwangju en 1980 puissent être jugés


Le 28 août 1995, l’Association des prêtres catholiques pour la justice a lancé une campagne nationale pour que les responsables du massacre de Kwangju en 1980 soient jugés. La chambre d’accusation de Séoul avait décidé après quatorze mois d’enquête qu’elle n’avait pas “le pouvoir de poursuivre” les cinquante-quatre militaires et les deux anciens présidents accusés d’avoir ordonné la brutale répression de Kwangju qui avait fait plusieurs centaines de morts et dont le souvenir traumatise encore la population coréenne. De son côté, un groupe d’intellectuels coréens a demandé au gouvernement de changer la législation afin de faire en sorte que les accusés soient jugés. Plusieurs centaines d’enseignants ont défilé à Séoul pour soutenir cette demande, le 24 août. Des milliers d’autres ont signé une pétition dans le même sens adressée au président de la Corée du Sud. Il y a quelques semaines, le cardinal Kim, archevêque de Séoul, avait lui aussi vivement critiqué le gouvernement pour son refus de poursuivre les anciens militaires (11).