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Hebei : Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque “clandestin” du diocèse de Zhengding, a été remis en liberté mais reste placé sous étroite surveillance policière

18 mars 2010
Le 19 avril dernier, au petit matin, Mgr Julius Jia Zhiguo, évêque “clandestin” du diocèse de Zhengding, dans le Hebei, a été remis en liberté. Une voiture l’a déposé devant son église et le presbytère qu’il occupe habituellement, dans le village de Wuqiu. L’évêque, âgé de 70 ans, avait été arrêté, pour “une session d’études le 8 novembre dernier (1) et placé au secret dans une maison d’hôtes de la police à Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei. Depuis le début de l’année 2004, c’était la huitième fois que l’évêque était ainsi arrêté.


Le Saint-Siège a fortement réagi après l’ordination illégitime de deux évêques “officiels”


Le 4 mai dernier, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls, a rendu publique une déclaration au ton très ferme pour exprimer “le profond déplaisir” du pape après les ordinations épiscopales de deux prêtres “officiels”, respectivement consacrés évêques de Kunming, dans la province du Yunnan, et de l’Anhui. Ces ordinations, qui ont eu lieu le 30 avril et le 3 mai (1), ont été accomplies “sans respecter les exigences de la communion avec le pape peut-on lire dans la déclaration, et c’est là “une grave blessure pour l’unité de l’Eglise pour laquelle, on le sait, sont prévues de sévères sanctions canoniques (cf. canon 1 382 du Code de Droit canonique)” (2).


Après l’ordination de l’évêque “officiel” de Kunming, un deuxième évêque a été ordonné sans l’assentiment du pape


Mercredi 3 mai, en la cathédrale Saint-Joseph de Wuhu, le P. Liu Xinhong, 41 ans, a été ordonné évêque “officiel” de l’Anhui. Trois jours après l’ordination du P. Ma Yinglin sur le siège du diocèse de Kunming (province du Yunnan), ce fut la seconde ordination en l’espace de quelques jours à être menée au sein de l’Eglise “officielle” de Chine sans l’assentiment du pape. Selon des sources catholiques, les deux prêtres, avant leurs ordinations respectives, avaient été informés du fait que leur candidature à l’épiscopat n’avait pas reçu l’accord de Rome.


Dimanche 7 mai, le diocèse de Shenyang a vu l’ordination légitime d’un évêque coadjuteur pour épauler l’ordinaire du lieu, Mgr Jin Peixian, âgé de 83 ans


Le dimanche 7 mai, dimanche du Bon Pasteur, le P. Paul Pei Junmin a été ordonné évêque coadjuteur du diocèse de Shenyang, dans la province du Liaoning (nord-est de la Chine) (1). L’ordination, approuvée tant par le pape que par les autorités chinoises, a eu lieu en présence d’une foule très nombreuse, où des représentants des autorités de la province et de l’Etat avaient pris place. C’est l’évêque du lieu, Mgr Jin Peixian, âgé de 83 ans, qui a présidé la cérémonie d’ordination. Il était assisté de trois évêques “officiels”, Mgr John Liu Shigong, de Wumeng (Mongolie intérieure), Mgr Fang Xingyao, de Linyi (Shandong), et Mgr Anthony Dang Mingyan, évêque coadjuteur de Xi’an, dans le Shaanxi.


Dimanche 14 mai, l’Association patriotique a procédé à l’installation de l’évêque “officiel” – et illégitime – du Fujian


Dimanche 14 mai, Mgr Zhan Silu a été installé par l’Association patriotique des catholiques chinois évêque “officiel” du Fujian. Mgr Zhan Silu, âgé de 45 ans, a été ordonné évêque le 6 janvier 2000. Il fait partie des cinq évêques qui ont été ordonnés à cette date dans la capitale chinoise, à Pékin, sans avoir reçu l’assentiment du pape (1). Ordonné au titre de coadjuteur du diocèse de Mindong, dans la province du Fujian, le jeune évêque était donc illégitime et, depuis, n’a pas vu son ordination épiscopale reconnue par Rome. “J’ai écrit au Vatican pour demander à être reconnu (comme évêque légitime de l’Eglise), mais je n’ai jamais reçu de réponse. Pour moi, l’accord du Vatican est important, mais je dois aussi prendre en considération les besoins locaux a-t-il déclaré la veille du jour de son installation.


A l’occasion de la remise des insignes cardinalices à Mgr Zen, le Vatican manifeste publiquement sa volonté d’avancer vers une normalisation de ses rapports avec la Chine


Les 24 et 25 mars derniers, à Rome, Mgr Zen Ze-kiun, évêque de Hongkong, a reçu, ainsi que quatorze nouveaux cardinaux, les insignes de sa nouvelle dignité de cardinal de l’Eglise catholique (1). Ces deux journées ont été l’occasion pour le Vatican de manifester publiquement sa volonté d’aller de l’avant en vue d’une normalisation de ses rapports avec Pékin. A des personnalités catholiques de Hongkong qui lui demandaient de se rendre en visite à Hongkong, le pape Benoît XVI a répondu qu'”il voulait venir, mais que Dieu déciderait quand ainsi que l’a rapporté le P. Dominic Chan Chi-ming, vicaire général du diocèse de Hongkong. Plus précisément, Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, a déclaré, le 25 mars, à des médias hongkongais que le pape nourrissait “le grand désir de visiter la Chine”. Si “l’invitation du gouvernement chinois arrivait en 2008 (année où les Jeux olympiques se dérouleront dans la capitale chinoiseje crois qu’il n’hésiterait pas à aller à Pékin a-t-il confié, dans deux interviews en anglais données au South China Morning Post et à la télévision I-Cable TV (2).


La Chine se prépare à accueillir son premier forum international d’envergure consacré au bouddhisme


L’Association bouddhiste de Chine et l’Association de Chine pour les échanges culturels et religieux organisent un forum international consacré au bouddhisme. L’événement, une première en Chine populaire, rassemblera, à Hangzhou, du 13 au 17 avril prochain, un millier de moines et d’experts du bouddhisme en provenance d’une dizaine de pays ; des moines de Hongkong et de Taiwan y prendront part.


NOUVEAUX CARDINAUX : Mgr ZEN ZE-KIUN ETAIT LE SEUL CHOIX POSSIBLE


Peu avant midi, le 24 mars, l’Eglise catholique comptera un cardinal chinois de plus, le sixième de l’histoire, une fois que le pape Benoît XVI aura solennellement placé la “barrette”, la coiffe rouge de cardinal, sur la tête de Mgr Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hongkong.


Selon l’évêque de Hongkong, le Saint-Siège et Pékin sont entrés dans une phase de négociations au sujet de la normalisation de leurs relations


Le 25 mars, à Rome, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats déclarait que “les temps [étaient] mûrs” pour une éventuelle normalisation des relations sino-vaticanes (1). Le 3 avril, à Pékin, dans un article du très officiel quotidien anglophone China Daily, le directeur de l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses déclarait que “le contact” entre les deux parties était “continu, même s’il était difficile de fixer un calendrier” pour une normalisation des relations. Le 9 avril, l’évêque de Hongkong, Mgr Joseph Zen Ze-kiun, s’est montré plus précis. Lors d’une émission télévisée, il a déclaré qu’à son avis, les rencontres entre des représentants du Vatican et des représentants des autorités chinoises allaient au-delà de simples “contacts”. “Mon impression est qu’ils sont entrés dans une phase de réels pourparlers a-t-il précisé, ajoutant que les négociations se déroulaient à Rome.


A Hangzhou, le forum international consacré au bouddhisme a été l’occasion d’une apparition publique du panchen lama choisi par la Chine


La participation ou non du panchen lama, second personnage du bouddhisme tibétain, au forum international organisé par la Chine du 13 au 17 avril à Hangzhou (province du Zhejiang) était incertaine. Les autorités chinoises, qui parrainent l’événement (1), n’avaient guère donné d’indication sur ce point. Mais la réponse est venue le premier jour : le jeune panchen lama désigné par Pékin a effectué sa première apparition internationale.