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Dans un diocèse du Shanxi, l’ordination d’un évêque auxiliaire sans le consentement du Bureau des Affaires religieuses revêt une valeur de test pour les catholiques chinois

18 mars 2010
Dans la province du Shanxi, l’ordination, le 8 février dernier, d’un évêque auxiliaire pour le diocèse de Shuozhou a revêtu une signification particulière du fait que les instances officielles responsables de la gestion de l’Eglise catholique n’ont pas donné leur accord à cette ordination. Observée de près par les autres diocèses du pays, cette ordination et la suite des événements qui en découleront prennent une valeur de test pour la capacité de la partie “officielle” de l’Eglise catholique de Chine à agir en-dehors du cadre strictement défini par le Bureau des Affaires religieuses et l’Association patriotique des catholiques chinois.


Zhejiang : l’incendie accidentel et meurtrier d’un temple bouddhiste est l’occasion pour les autorités de renforcer leur campagne de lutte contre les lieux de culte “clandestins”


L’incendie qui a coûté la vie à quarante personnes, des femmes âgées de 40 à 84 ans, le 15 février dernier dans un temple bouddhiste de la province du Zhejiang est l’occasion pour les autorités chinoises de renforcer leur campagne de lutte contre les lieux de culte “clandestins”, c’est-à-dire opérant en-dehors du contrôle exercé par les instances officielles chargées de s’assurer que l’expression des pratiques religieuses des Chinois reste dans les limites édictées par le Parti communiste. Telle est l’analyse que fait une source catholique chinoise, citée par l’agence italienne d’information religieuse AsiaNews : “Au nom de la sécurité des personnes, l’incendie de Haining (district où s’est produit l’incendie meurtrier) a donné à l’administration de la province de Zhejiang de nouvelles raisons de s’en prendre aux groupes religieux non enregistrés officiellement.”


Deux chrétiens appartenant à une “Eglise domestique” protestante ont été inculpés de “divulgation de secrets d’Etat”


Selon une dépêche de France-Presse du 25 février dernier, deux chrétiens protestants, membres d’une “Eglise domestique”, i. e. non affiliée à l’officiel Mouvement des trois autonomies, ont été récemment inculpés de “divulgation de secrets d’Etat une peine qui, selon la femme de l’un d’eux, peut leur valoir une peine d’emprisonnement à perpétuité.


L’Institut Ricci de Macao lance une revue bilingue (chinois-anglais) de réflexion et d’échanges intellectuels


Avec un premier numéro paru le 14 janvier dernier, l’Institut Ricci de Macao a lancé une revue bilingue (chinois-anglais) de réflexion et d’échanges intellectuels. Sous le double titre de Shenzhou Jiaoliu (‘Forum chinois’) et de Chinese Cross Currents, cette revue, qui paraîtra sur un rythme trimestriel, est la seconde revue publiée à destination du monde chinois par un centre d’études jésuite, l’Institut Ricci de Taipei ayant en décembre dernier lancé Renlai, un mensuel “de débats culturels d’inspiration chrétienne en monde chinois selon les termes de son inspirateur, le jésuite Benoît Vermander (1).


Dans le cadre d’une campagne contre la corruption, le Parti communiste confirme l’interdiction faite à ses membres d’appartenir à une organisation religieuse


Dans sa lutte sans cesse réaffirmée contre la corruption, le Parti communiste chinois a publié à la fin du mois de février dernier de nouvelles directives concernant sa discipline interne et les règlements s’appliquant à ses membres. Présentées comme un amendement à un précédent texte édicté en 1997, ces directives, fortes de 178 articles, fixent des peines plus sévères qu’auparavant pour les membres et les cadres du Parti qui, dans leurs activités privées comme publiques, seraient engagés dans des activités contraires à “la morale socialiste”. Au nombre des interdits se trouve réaffirmée l’interdiction faite aux membres et aux cadres du Parti d’appartenir à “une organisation religieuse”. Il est à nouveau précisé, comme en 1997, que ceux des membres du Parti qui prennent part à des activités religieuses doivent être encouragés à quitter le Parti et ceux qui deviennent membres d’une Eglise doivent être exclus “sans exception”.


Le Saint-Siège a publiquement demandé des explications aux autorités chinoises pour la récente arrestation de l’évêque “clandestin” du diocèse de Qiqihar


Dans une déclaration en date du 10 mars dernier, le Vatican a publiquement demandé des explications à Pékin pour la récente arrestation d’un évêque de la partie “clandestine” de l’Eglise catholique en Chine. Joaqin Navarro-Valls, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, s’est exprimé au sujet de l’arrestation, le 5 mars, de Mgr Wei Jingyi, évêque “clandestin” du diocèse catholique de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang. Il a fait part de “la tristesse et la préoccupation” du Vatican après l’arrestation de l’évêque, ajoutant : “S’il existe des chefs d’accusation contre l’évêque arrêté, alors ils devraient être rendus publics, comme c’est le cas dans tous les Etats de droit. Le Saint-Siège n’a pour sa part aucune raison de douter de l’innocence du prélat.” Pour Anthony Lam Sui-ki, du Centre d’études du Saint-Esprit du diocèse de Hongkong, si les arrestations d’évêques et de prêtres “clandestins” ne sont pas rares en Chine, moins fréquente est la réaction publique du Saint-Siège. Il ajoute qu’il ne voit cependant pas de motivation particulière à la réaction du Saint-Siège, si ce n’est le souci du Vatican pour la sécurité de Mgr Wei Jingyi.


Pékin : les autorités souhaitent donner une certaine visibilité à la construction de nouveaux édifices du culte chrétiens dans la capitale chinoise


Le 2 mars dernier, à l’attention des médias locaux et étrangers, le ministère des Affaires étrangères chinois a organisé la visite du site où sera bientôt édifié un temple protestant. Conférence de presse à l’appui, les autorités chinoises ont expliqué que la capitale compterait avant Noël 2004 ou au plus tard à l’été 2005 deux nouveaux temples protestants, l’un dans le district de Chaoyang, dans la proche banlieue est de la ville, et l’autre dans le district de Fengtai, au sud-ouest de Pékin. Selon le China Daily, c’est la première fois depuis cinquante ans que de nouvelles églises chrétiennes vont être édifiées dans Pékin.


Hongkong : dans leur message à l’occasion du nouvel an lunaire, les responsables religieux s’inquiètent pour les jeunes et les personnes âgées


Dans leur message traditionnel publié à l’occasion du nouvel an lunaire, les responsables des six principales religions présentes à Hongkong ont exprimé leur inquiétude concernant l’éducation des jeunes et le soin aux personnes âgées. Le “Colloque des six responsables religieux de Hongkong” a délivré son message peu avant que s’inaugure l’année du singe, le 22 janvier dernier. Selon ce message, la qualité de l’éducation dans le territoire s’est dégradée et la jeune génération se montre incapable de mettre en pratique les enseignements reçus. Les responsables religieux recommandent aux autorités responsables de l’éducation de “ne pas attendre plus longtemps avant de redonner toute son importance à l’éducation morale”. Les six communautés religieuses représentées à cette réunion (bouddhisme, catholicisme, confucianisme, islam, protestantisme et taoïsme) sont toutes responsables d’établissements scolaires. D’après l’annuaire catholique de Hongkong au 31 août 2003, l’Eglise catholique anime à elle seule 317 établissements, regroupant un total de 263 645 élèves et étudiants. “Si nos jeunes avaient conscience de leurs responsabilités envers la société, la famille et le mariage, beaucoup de problèmes issus des foyers désunis pourraient être évités ont écrit les responsables religieux.


Hongkong : l’actualité sociale et politique de ces derniers mois a permis un progrès de l’ocuménisme dans les différentes Eglises chrétiennes du territoire


Les problèmes de société et les questions politiques font l’unité entre les différentes Eglises chrétiennes de Hongkong et pourraient être le signe d’une plus grande et future coopération (1). C’est ce que vient de constater l’ensemble des responsables religieux présents au symposium qui les a réunis du 15 au 17 janvier dernier à Hongkong sur le thème : « Le mouvement ocuménique au XXIe siècle : défis et perspectives d’avenir”. Le symposium programmé dans le cadre de l’annuelle “Semaine de l’unité des Eglises chrétiennes” du 18 au 25 janvier coïncidait cette année avec le nouvel an lunaire, la plus grande fête de l’année à Hongkong.


Les petits séminaires représentent un élément important du recrutement et de la formation des futurs prêtres de l’Eglise catholique


Réapparus au début des années 1980 alors même que l’Eglise catholique retrouvait un certain droit de cité après les années de tourmente de la Révolution culturelle, les petits séminaires sont aujourd’hui au nombre d’une vingtaine à travers le pays. Selon les évêques et les prêtres qui en ont la charge, ils représentent un élément important de la formation des futurs prêtres. Recrutant des jeunes âgés de plus de 16 ans, ayant le plus souvent entre 18 et 28 ans, les petits séminaires remplissent un rôle essentiel dans la mesure où ils permettent à de jeunes hommes, surtout issus des campagnes, d’acquérir une formation intellectuelle et spirituelle indispensable avant une éventuelle entrée au grand séminaire. Selon différents responsables de petits séminaires, ces structures restent toutefois fragiles faute de ressources financières suffisantes.