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Selon un quotidien de Hongkong, la campagne anti-corruption menée par les autorités chinoises a poussé au suicide 1 252 membres du Parti communiste

18 mars 2010
Dans son édition datée du 29 janvier dernier, le Wen Wei Po, quotidien de Hongkong réputé proche de Pékin, rapporte que la campagne anti-corruption menée par les autorités chinoises en 2003 a été à l’origine du suicide de plus de 1 200 membres du Parti communiste, 1 252 très exactement, durant les six premiers mois de l’année 2003. Le journal ajoute qu’en outre, 8 371 membres du Parti ont fui leur pays durant cette même période et 6 528 autres sont portés manquant. En l’absence de statistiques portant sur les années précédentes, il n’est pas possible de dire si ces chiffres s’inscrivent ou non à la hausse ; ils peuvent seulement être mis en lien avec la campagne anti-corruption lancée par les plus hauts dirigeants chinois. Ces dernières années, la direction du Parti communiste chinois a dit à plusieurs reprises que le Parti allait à sa perte s’il ne parvenait pas à endiguer la corruption, un fléau à l’origine de la chute de plusieurs dynasties dans l’histoire de la Chine impériale. Le président de la République populaire de Chine, Hu Jintao, qui a pris la direction du Parti communiste en novembre 2002 et celle de l’Etat en mars 2003, a annoncé à plusieurs reprises son intention de lutter contre la corruption. Le 13 janvier dernier, la Commission centrale pour le contrôle et la discipline du Parti a approuvé de nouvelles règles visant à restaurer l’ordre et l’honnêteté dans le Parti.


Réalisées à partir de croquis dessinés par des missionnaires européens, des sculptures célèbres venues du Palais d’été de Pékin ont été exposées à Hongkong


Quatre sculptures qualifiées de “trésors nationaux” par la Chine, des têtes d’animaux en bronze réalisées pour la cour impériale à partir de dessins de missionnaires catholiques du XVIIIe siècle, ont été exposées à Hongkong à l’occasion du Nouvel an lunaire. Il s’agit des têtes d’un porc, d’un singe, d’un bouf et d’un tigre qui ornaient l’horloge à eau d’une des fontaines du Palais d’été à Pékin. Elles ont été exposées au Musée du patrimoine de Hongkong à Shatin, dans les Nouveaux Territoires, du 10 au 25 janvier dernier. L’exposition, intitulée : “Quatre têtes d’animaux en bronze du Yuanmingyuan”, était organisée par les services de la Culture et des Loisirs de Hongkong, le Musée des arts de Pékin et l’Association pour la culture et les arts chinois de Macao. Elle a attiré des milliers de visiteurs durant les fêtes du Nouvel an, célébré cette année le 22 janvier. Les quatre têtes faisaient partie de l’ensemble des douze signes du zodiac chinois, d’après lesquels les douze années du cycle calendaire chinois traditionnel sont nommées. Les missionnaires européens qui résidaient à la cour impériale de la dynastie des Qing (1644-1911) en avaient réalisé les dessins. Ces derniers furent ensuite utilisés par les artisans de la cour pour sculpter et couler dans le bronze les statues. Les douze têtes ont été perdues lors du sac du Palais d’été par les troupes françaises et anglaises en 1860. En 2000, le Musée des arts de Pékin a pu acquérir les têtes du singe, du bouf et du tigre, rachetées à des collectionneurs privés vivant hors de Chine lors de deux ventes aux enchères organisées à Hongkong. Les bronzes représentant le rat et le lièvre sont à Paris tandis que celui du cheval est à Taiwan. Les têtes du chien, du bélier, du coq et du serpent n’ont pas été retrouvées.


La division entre “officiels” et “clandestins” reste, dans certaines régions de Chine, toujours aussi vive


Selon une dépêche de l’agence Ucanews récemment publiée (1), en dépit d’un désir quasi général de communion parmi les catholiques, les décennies de division au sein de l’Eglise catholique de Chine initiée par les communistes chinois ont laissé des traces et continuent aujourd’hui de marquer profondément les communautés, réparties entre “officiels” et “clandestins”. Interrogés par l’agence catholique d’information dont le bureau ‘Chine’ est installé à Hongkong, plusieurs évêques et prêtres à travers le pays ont donné leur sentiment quant à cette division et aux perspectives d’avenir.


Zhejiang : la mémoire d’un prêtre mort à l’âge de 86 ans est unanimement saluée tant par la partie “officielle” que par la partie “clandestine” des catholiques du diocèse de Wenzhou


Le 16 janvier dernier, le P. Francis Wang Yijun est mort à l’âge de 86 ans. Membre du diocèse de Wenzhou, dans la province du Zhejiang, le P. Wang était respecté tant par la partie “officielle” que par la partie “clandestine” des catholiques de ce diocèse. Pour les observateurs de l’Eglise de Chine, son parcours et les manifestations qui ont eu lieu à l’occasion de ses funérailles symbolisent la complexité de l’Eglise de Chine ainsi que la subtilité de ses divisions.


Xinjiang : les autorités chinoises, inquiètes de l’essor du fondamentalisme islamique, expulsent 700 commerçants pakistanais avant l’arrivée de l’hiver


Selon la Far Eastern Economic Review du 21 janvier dernier qui cite des sources émanant des autorités pakistanaises, Pékin a expulsé vers le Pakistan à la fin du mois de décembre 2003 environ 700 commerçants pakistanais de la province du Xinjiang, dont la population autochtone est très largement musulmane. Inquiètes, semble-t-il, de l’essor du fondamentalisme islamique dans une province où les populations ouïghoures ressentent la mainmise des populations Han et de l’administration chinoise, les autorités chinoises ont également restreint le nombre de visas accordés jusqu’ici aux Pakistanais désireux de se rendre dans cette province de l’ouest chinois en empruntant la route terrestre de Karakoram.


Shandong : accès de violence entre populations chinoises Han et musulmans Hui


Le 25 décembre dernier, dans la province du Shandong, un incident a dégénéré en émeute mettant aux prises populations chinoises Han et musulmans Hui. Selon la Far Eastern Economic Review qui rapporte les faits dans son édition datée du 15 janvier, l’incident, tel que décrit par un résident Han, a commencé par une banale dispute dans un restaurant et a rapidement gagné la rue. Durant cinq heures, des bandes rivales se sont affrontées dans la rue principale de la petite ville de Mei, située dans le district de Ling, à environ une heure de route de Jinan, la capitale provinciale. Toujours selon un témoin Han de la scène, plus de 700 Hui ont occupé le pavé, pillant les magasins et tabassant les jeunes hommes passant à leur portée. Selon les témoignages recueillis, un homme, un conducteur de triporteur à vélo, est mort, son véhicule s’étant renversé à pleine charge.


Guangxi : à 101 ans, l’évêque de Nanning, prêtre et médecin, est toujours avide d’apporter un soin aux âmes et aux corps de ses fidèles


Dans la province du Guangxi, Mgr Joseph Meng Ziwen, évêque de Nanning, est sans doute, à 101 ans passés, l’évêque le plus âgé de Chine continentale. Issu de la minorité ethnique des Zhuang, Mgr Joseph Meng a passé le plus clair de sa vie comme curé de paroisse à évangéliser, apportant à ses paroissiens et aux non-catholiques un soin aussi bien spirituel que corporel, mettant à profit sa science de la médecine chinoise traditionnelle et sa connaissance des herbes médicinales. Aujourd’hui, en dépit de son grand âge, il tient à parcourir les routes de son diocèse plusieurs fois par an, considérant que l’évangélisation est une tâche prioritaire, qu’il est de son “devoir de soigner les gens, physiquement et spirituellement” et que les cahots des routes défoncées de la campagne sont “un bon exercice physique” pour lui. Récemment interrogé par l’agence Ucanews, Mgr Joseph Meng témoigne à sa façon du parcours qui a été celui des catholiques de Chine ces dernières décennies.


Interpellation d’un pasteur d’une “église domestique” à l’occasion de Noël


Selon le Centre d’information pour les droits de l’homme et la démocratie, organisation basée à Hongkong, la police chinoise a procédé à l’arrestation le mercredi 24 décembre dernier, à midi, d’un pasteur protestant, responsable d’une “église domestique”, c’est-à-dire non affiliée au Mouvement des Trois autonomies, la structure officielle à laquelle sont rattachées les communautés protestantes ayant droit de cité. L’information, confirmée par France-Presse, précise que l’arrestation a eu lieu dans le district de Fengqiu, dans la province du Henan. Le pasteur, Li Shansong, présidait un service religieux célébré à l’occasion de Noël. Environ quatre-vingt personnes étaient rassemblées chez lui. La police a fait évacuer les lieux, dispersant les croyants et confisquant onze bibles, au motif que l’assemblée était “illégale”. Après huit heures passées au poste de police, le pasteur a finalement été relâché.


Au vif mécontentement de Pékin, une délégation de la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde s’est rendue à Hongkong


Du 2 au 7 janvier dernier, quatre membres de la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde ont séjourné à Hongkong pour y rencontrer des responsables religieux locaux et des militants des droits de l’homme afin de s’informer sur la situation de la liberté religieuse tant localement que sur le continent chinois. A deux reprises, en juillet et en décembre 2003, la Commission, organe officiel du gouvernement fédéral américain (1), avait prévu un voyage en Chine continentale, projet par deux fois abandonné par la partie américaine après que les autorités chinoises eurent demandé aux Américains de retirer Hongkong de leur itinéraire et eurent exclu la possibilité pour eux de rencontrer des responsables religieux.


Après deux années d’attente, un évêque du Hebei est ordonné avec l’accord des autorités chinoises et en pleine communion avec Rome


Le 6 janvier dernier, le P. Pierre Feng Xinmao, âgé de 39 ans, a été consacré évêque coadjuteur du diocèse de Hengshui, dans la province du Hebei. Selon les observateurs, l’ordination de ce jeune évêque est remarquable à deux titres. Premièrement, depuis le relèvement, à partir de 1980, de l’Eglise catholique après les années de la tourmente maoïste, le diocèse de Hengshui, avec Mgr Feng, est le premier diocèse de Chine continentale à être administré par un évêque ayant été – en partie – formé à l’étranger. Deuxièmement, après avoir été retardée pendant presque deux ans, l’ordination de Mgr Feng s’est faite publiquement, les fidèles du diocèse de Hengshui sachant que leur nouvel évêque avait reçu à la fois l’accord des autorités chinoises et l’aval du pape.