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Mgr ZEN ZE-KIUN À PROPOS DE LA POLÉMIQUE SUR LE FALUNGONG À HONGKONG : L’ÉTIQUETTE ‘CULTE PERNICIEUX’ EST PRÉOCCUPANTE”

18 mars 2010
Le fait que le chef exécutif de la Région administrative spéciale de Hongkong, Tung Chee-hwa, ait caractérisé le Falungong de “culte pernicieux” est très préoccupant, non seulement pour le mouvement lui-même, mais pour nous tous. Le fait que Tung Chee-hwa ait pris la précaution de dire que le Falungong était “plus ou moins” assimilable à un culte pernicieux n’enlève rien à la gravité de ses propos.


Hongkong : un responsable du gouvernement de la RAS a envoyé une lettre à Mgr Zen Ze-kiun, lettre qui se veut rassurante quant à la sauvegarde des libertés religieuses à Hongkong


L’hebdomadaire catholique en langue chinoise de Hongkong, le Kung Pao Po (‘Le journal catholique’), dans sa livraison du 13 mars, a publié la lettre que Lam Woon-kwong, secrétaire aux Affaires intérieures du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hongkong (RAS), a envoyé à Mgr Joseph Zen Ze-kiun, évêque coadjuteur du diocèse catholique de Hongkong. Dans cette lettre datée 20 février dernier, Lam Woon-kwong déclare que le gouvernement de la RAS continuera à l’avenir, comme il l’a fait jusqu’à aujourd’hui, de garantir la liberté de religion pour tous les citoyens et tous les groupes religieux de Hongkong. L’exercice de cette liberté est inscrit dans la Loi fondamentale, texte qui tient lieu de constitution dans la RAS, et sera assuré pour autant que les personnes ou les groupes ne contreviennent pas aux lois de Hongkong, écrit encore le secrétaire aux Affaires intérieures. Outre cette question du respect de la liberté religieuse dans la RAS, Lam Woon-kwong assure l’évêque coadjuteur de Hongkong que les services que le diocèse rend à la société hongkongaise et sa contribution à la vie sociale sont grandement appréciés.


Hongkong : des universitaires, spécialistes des religions, s’interrogent sur la nature religieuse du groupe mystique Falungong, interdit en Chine et qualifié par elle de “secte pernicieuse”


Interdit et pourchassé en Chine continentale, le groupe mystique Falungong suscite le débat parmi les universitaires de Hongkong, quelques semaines après que les autorités de la Région administrative spéciale de Hongkong (RAS) eurent pris à son sujet des positions proches de celles de Pékin (1). Réunis à l’initiative de la Commission ‘Justice et paix’ du diocèse catholique de Hongkong et de l’Institut chrétien de Hongkong (protestant), plusieurs spécialistes des religions, chrétiens ou non, se sont interrogés sur la nature religieuse du mouvement et les conséquences que chacun peut tirer de cette réflexion.


Parmi les bergers mongols, victimes du blizzard qui s’est abattu sur la Mongolie intérieure, se trouvent de nombreuses familles catholiques


Des familles catholiques font, elles aussi, partie du million de pasteurs mongols victimes du terrible blizzard qui a sévi sur toute la région de la Mongolie intérieure. Démunies de tout, elles manquent surtout de combustible et de nourriture. Selon Beifang Jinde, le service catholique d’entraide sociale de Shijiazhuang dans la province voisine du Hebei, le P. Kang Zhenging, prêtre dans la préfecture de Xilin Gol, dans la région autonome de la Mongolie intérieure, a reconnu que l’Eglise locale était dans l’incapacité de venir en aide aux familles victimes de ce froid exceptionnel. Le P. Kang, qui appartient au diocèse de Hohhot, capitale de la Mongolie intérieure, a indiqué que le diocèse comptait 30 000 bergers catholiques dispersés sur les prairies de Xilin Gol et 2 000 citadins. Il a précisé que 60 familles avaient eu particulièrement à souffrir du blizzard.


Hongkong : face aux prises de position du gouvernement de la RAS à propos du mouvement Falungong, des responsables chrétiens appellent à la sauvegarde des libertés fondamentales


Réagissant aux prises de position menaçantes de membres du gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hongkong au sujet du mouvement mystique Falungong, interdit en Chine continentale mais autorisé à Hongkong, douze associations et mouvements chrétiens (cinq catholiques et sept protestants) ont publié un communiqué commun le 8 février rappelant que les activités du mouvement Falungong à Hongkong étaient, jusqu’à preuve du contraire, conformes à la loi. Dans ce texte intitulé “Considérer Falungong avec un cœur ouvert les responsables chrétiens appellent les autorités de Pékin à respecter le principe ‘Un pays, deux systèmes’ et la Loi fondamentale, mini-constitution de la RAS qui garantit aux habitants de Hongkong le respect des libertés essentielles : liberté de s’associer, de se réunir, de manifester et liberté de croyance religieuse.


Selon des sources concordantes, plusieurs dizaines de séminaristes ont été renvoyés du séminaire national “officiel” de Pékin à la suite des ordinations épiscopales de janvier 2000


On se souvient qu’en janvier 2000, à l’Epiphanie, jour où traditionnellement le pape consacre de nouveaux évêques à Rome, les autorités chinoises avaient organisé dans la cathédrale de Pékin la consécration de cinq nouveaux évêques, tous ordonnés sans l’aval du pape (1). Le geste avait été interprété comme marquant une volonté de rupture de la part du gouvernement chinois dans le long processus de normalisation des relations entre l’Eglise catholique et le pouvoir chinois. Au Vatican, le porte-parole du Saint-Siège avait exprimé son “regret” et sa “déception” face à cette initiative unilatérale. En Chine, le gouvernement s’était heurté à une vive résistance d’une partie de l’Eglise catholique “officielle”. Il ne lui avait pas été facile de trouver des candidats pour de telles ordinations épiscopales et, lors de la cérémonie elle-même, le 6 janvier 2000, l’atmosphère avait été pesante, sinon glaciale. Dans la cathédrale de l’Immaculée Conception de Pékin, plusieurs bancs avaient été réservés pour les séminaristes du séminaire national “officiel”, mais, au dernier moment, les affichettes marquées du signe “réservé” avaient dû être enlevées à la hâte, les dits séminaristes ayant refusé de se joindre à l’assemblée.


Hongkong : selon Mgr Zen Ze-kiun, évêque coadjuteur de Hongkong, les propos du chef de la RAS à propos du Falungong sont dangereux et pourraient bien concerner l’Eglise catholique


Les récentes prises de position du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hongkong et de son chef, Tung Chee-hwa, à propos du groupe Falungong (1) continuent de susciter de vives réactions. Mgr Zen Ze-kiun ainsi que d’autres responsables catholiques ont exprimé leur net désaccord à l’égard de ce qui ressemble à un alignement de la position du gouvernement de Hongkong sur celle des autorités chinoises, lesquelles pourchassent sans relâche les partisans du mouvement Falungong. “Si le Falungong est accusé de causer du désordre au sein de la société de Hongkong simplement parce qu’il y manifeste pacifiquement, alors une telle accusation peut aisément être portée demain contre la Commission catholique ‘Justice et paix’, contre le diocèse [de Hongkong] et contre de nombreuses organisations chrétiennes”, écrit Mgr Zen Ze-kiun, en première page de l’édition du 18 février du Sunday Examiner, l’hebdomadaire catholique de langue anglaise de la RAS (2).


Hongkong : devant le mini-parlement de la RAS, les responsables des principales religions diffèrent quant à leur analyse du mouvement Falungong


Après les polémiques soulevées par les récents propos du chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale de Hongkong à propos du Falungong (1), mouvement mystique interdit en Chine, la Commission pour les Affaires intérieures du Conseil législatif, le mini-parlement de la RAS, a invité 19 responsables des cinq principales religions représentées à Hongkong à venir partager leurs vues au sujet du Falungong. C’était la première fois que le Conseil législatif consultait ainsi des res-ponsables bouddhistes, confucéens, musulmans, catholiques et protestants sur un sujet ayant trait à la religion. D’après les déclarations de ces responsables religieux, les positions sont diverses. Les catho-liques et les protestants n’admettent pas que les autorités puissent définir par voie législative la religion et les activités qui y sont liées. Les représentants bouddhistes estiment, eux, qu’il est légitime que les autorités prennent des mesures préventives contre les activités des “groupes à haut risque”.


Sichuan : avec la mort de Mgr Matthias Duan Yinming, disparaît le dernier évêque directement nommé par le pape avant l’arrivée des communistes au pouvoir en Chine


Mgr Matthias Duan Yinming s’est éteint le 10 janvier à 4h 30 du matin à l’âge de 92 ans. L’évêque “officiel” du diocèse de Wanxian, dans le Sichuan, gravement malade, était hospitalisé depuis le mois d’août dernier à Wanxian. Avec lui, disparaît le dernier évêque chinois nommé par le pape Pie XII en 1949, juste avant la prise du pouvoir par les communistes en Chine.


Hongkong : mise en cause dans un article de presse, l’Eglise catholique se défend d’avoir à payer au gouvernement des loyers pour les activités religieuses menées dans les écoles catholiques


Mise en cause par un éditorial récemment publié dans le quotidien Tung Fong (Oriental Daily News), quotidien de langue chinoise de Hongkong, l’Eglise catholique dans la Région administrative spéciale de Hongkong se défend d’avoir à payer des loyers pour les bâtiments scolaires dont elle a l’usage. Selon l’agence Fides qui rapporte la nouvelle dans une dépêche datée du 10 janvier, le quotidien Tung Fong a écrit que l’Eglise catholique devait aux autorités de Hongkong la somme de un million de dollars HK (128 000 dollars US) pour les “activités religieuses” qu’elle mène dans les écoles de la Région administrative spéciale. Par la voix d’Alice Woo, déléguée du diocèse de Hongkong pour l’éducation, l’Eglise a répondu qu’elle était “exemptée de payer des loyers pour les bâtiments scolaires [dont elle a l’usage] ».