La grande mosquée de Medan, appelée mosquée Al-Mashun, a été construite au tout début du 20e siècle par deux architectes néerlandais.
À cette époque, Medan est la capitale du Sultanat de Deli (1632-1945), un des nombreux royaumes indonésiens faisant parti des Indes orientales néerlandaises. Un sultanat est un territoire dirigé par un sultan, titre porté par les monarques musulmans.
La mosquée fait alors partie du palais Maiman et devient le lieu de couronnement et d’inhumation des sultans de Deli. Sa construction a été financée par le sultan Ma’moen Al Rasjid et par le marchand chinois Tjong A Fie. Ce dernier était le représentant de la communauté chinoise de Medan et aussi l’homme le plus riche de la ville.
L’architecture de la mosquée témoigne de ces diverses influences culturelles et de l’histoire indonésienne. Le style n’est pas celui des constructions traditionnelles sur l’île de Sumatra mais un mélange composite. Le plan est symétrique, composé d’un espace central octogonal entouré de quatre vestibules octogonaux. Les dômes sont empruntés à l’architecture moghole (l’empire Moghol est un empire musulman fondé au 16e siècle rassemblant l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan et le Bengladesh actuels). Des arcs brisés sont empruntés au style gothique occidental. La mosquée est complétée par plusieurs autres bâtiments, un mur d’enceinte et un minaret (tour depuis laquelle retentit l’appel à la prière) de style arabe et perse.
Naissance :7e siècle de notre ère dans la péninsule arabique, dans la région du Hedjaz le long de la mer Rouge (actuelle Arabie Saoudite)
Nombre de pratiquants dans le monde :1,9 milliards, 2e religion la plus pratiquée au monde
Diffusion :
– Principale religion au Proche-Orient, au Moyen-Orient, au Maghreb, dans certains pays d’Afrique subsaharienne, en Asie centrale et dans la région du Xinjiang en Chine
– Trois musulmans sur cinq vivent en Asie : l’Indonésie, l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh sont les quatre pays qui comptent le plus grand nombre de musulmans au monde.
Le prophète Mahomet
Le fondateur de l’islam, Mahomet, nait vers 570 dans une famille de marchands-caravaniers de la Mecque. Cette ville était à l’époque un carrefour de routes reliant le Hedjaz à la Syrie et à la Mésopotamie ; et déjà le lieu d’un pèlerinage annuel à la Ka’ba, le sanctuaire d’un culte polythéiste. Cette région est alors peuplée par de nombreuses tribus polythéistes, mais également par des communautés juives et chrétiennes. Mahomet s’intéresse à la religion et se retire dans le désert pour méditer. D’après la tradition musulmane, vers 610, l’ange Jibril lui aurait parlé et ordonné de proclamer le message de Dieu. Mahomet commence alors à annoncer le Dieu unique et à rassembler des disciples. Suscitant l’hostilité de l’aristocratie mecquoise, car il dénonce les injustices sociales et remet en cause le polythéisme, il est obligé de s’exiler à Médine en 622. En 630, il part conquérir la Mecque puis unit toutes les tribus d’Arabie sous une même religion : l’islam.
Principes de l’islam
L’islam est une des trois grandes religions monothéistes avec le judaïsme et le christianisme. L’islam est fondé sur la foi en Dieu (Allah) seul et l’allégeance à sa parole transmise par le prophète Mahomet et consignée dans un livre sacré : le Coran.
Les musulmans croient en l’unicité divine, en la toute- puissance d’un Dieu créateur de l’Homme, en la révéla- tion de la parole divine à Mahomet, en la prédestination et au destin et en la rétribution dans l’au-delà. Ils vénèrent Mahomet comme le dernier des prophètes et l’envoyé de Dieu, après Abraham, Moïse, David et Isa (Jésus).
L’islam en pratique
Pour les musulmans, le Coran est la dernière et parfaite révélation de la volonté de Dieu. Il est au fondement des cinq prières quotidiennes et des codes juridiques. Il est écrit en arabe qui est la seule langue liturgique autorisée par la religion musulmane : prières et récitations ne peuvent être faites qu’en arabe.
Il existe deux grandes traditions au sein de l’islam : l’islam sunnite (90 % des musulmans) et l’islam chiite (10 % des musulmans).
Dans l’islam sunnite, il n’y a pas de clergé : les imams étudient le Coran et guident la prière mais leur fonction n’est pas sacrée. Dans l’islam chiite cependant, les imams forment un clergé.
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