Dans différentes traditions religieuses en Inde et dans le Sud-Est asiatique, les nagas sont des êtres divins ou semi-divins en forme de serpent, qui ont souvent plusieurs têtes. Ils habitent le monde souterrain et sont les gardiens des trésors de la nature. Ils sont généralement associés à l’eau (les lacs, les rivières, les mers), à la prospérité et à la fertilité.
Dans la tradition hindouiste, les nagas sont associés à Vishnou. Ils émanent de lui ou en sont un avatar. Ils sont présents dans les grands mythes hindous.
Dans la tradition bouddhiste, les nagas sont particulièrement associés à un épisode de la vie de Bouddha. Alors que Bouddha méditait sous un arbre, où il atteindra plus tard l’Éveil, un violent orage éclate. Les eaux du lac voisin montent et le menace de la noyade. Le roi naga Mucalinda, qui habite ce lac, vient alors protéger Bouddha. Il s’enroule sur lui-même en sept anneaux pour le surélever et l’abrite avec ses sept têtes.
Cette scène est très souvent représentée dans les pays bouddhistes d’Asie du Sud-Est et particulièrement dans la culture khmère. Bouddha est représenté en médiation, assis sur le corps enroulé du naga, et abrité par la ou les têtes du serpent, en fonction des représentations.
Naissance : 6e siècle av. J.-C. en Inde
Nombre de pratiquants dans le monde : 500 millions, 4e religion la plus pratiquée au monde
Diffusion :
– Principalement en Asie : Asie centrale, sous-continent indien, Asie de l’Est et du Sud-Est
– Pays majoritairement bouddhistes : Sri Lanka, Myanmar, Thaïlande, Laos, Cambodge
Histoire de Bouddha
Bouddha, aussi connu sous le nom de Siddhârta Gautama, est né vers 560 av. J.-C. au nord de l’Inde. Selon la tradition bouddhiste, Siddhârta Gautama est un prince hindou. Après avoir vécu toute sa vie protégé dans le palais de son père, il échappe à la surveillance des gardes à l’âge de 29 ans. Il fait alors le tour de la ville et voit un homme malade, un vieillard, un cadavre et un moine. Ému par ces découvertes, il abandonne la vie de cour et sa famille pour chercher une solution à la souffrance des hommes. Pendant 6 ans, il erre dans la vallée du Gange, rencontre des gourous célèbres et se soumet à une vie d’ascèse, sans trouver de réponse. Il abandonne alors cette voie pour se concentrer sur la méditation et il atteint « l’Éveil ». Il devient alors Bouddha, nom qui signifie « l’éveillé ».
Pendant le reste de sa vie, il enseigne sa doctrine (dharma). Il meurt vers 480 av. J.-C., et accède alors à « l’extinction » (nirvana), c’est-à-dire qu’il est délivré du cycle des réincarnations (samsara).
Principes du bouddhisme : karma,réincarnation, Éveil, extinction (nirvana)
Le bouddhisme a pour base deux principes issus de l’hindouisme : la réincarnation et la loi du karma. Toute action entraine une conséquence, bonne ou mauvaise. Lorsqu’une personne meurt, elle connait généralement une nouvelle naissance dans une existence qui est meilleure ou plus dure en fonction de ses actions passées. Bouddha lui-même aurait été un animal, une femme ou encore un voleur.
Dans la doctrine bouddhiste, la vie terrestre est une souffrance marquée par la maladie, la mort, la séparation d’avec ceux que l’on aime… Cette souffrance est causée par le désir. En effet, tant que l’homme désire, il agit (pour obtenir ce qu’il veut : bonheur, argent, renommée…). Toute action ayant une conséquence, il devra donc se réincarner afin de recevoir récompenses ou châtiments dans sa prochaine vie.
Pour les bouddhistes, l’objectif ultime est d’atteindre l’Éveil et de devenir ainsi un Bouddha. L’Éveil est un état de sagesse suprême, de conscience et de connais- sance totale qui permet un détachement complet du monde et de la vie terrestre. Libérés des illusions et du désir, les éveillés atteignent une paix complète et parfaite. Ils échappent définitivement au cycle des réincarnations (samsara) et donc à la souffrance.
Le bouddhisme en pratique
Le bouddhisme a beaucoup évolué depuis le 5e siècleav. J.-C. Plusieurs écoles sont apparues.
Dans le bouddhisme, chacun peut atteindre l’Éveil en suivant l’enseignement de Bouddha. Pour ce faire, les bouddhistes pratiquent la prière et la méditation, qui permettent de se détacher des désirs du monde terrestre. Aucune hiérarchie stricte ou de « chef » n’existe : la pratique du bouddhisme est avant tout individuelle. Il y a cependant un clergé, des moines et des nonnes qui choisissent de consacrer leur vie à la recherche de leur propre Éveil.
Petit lexique du bouddhisme
dharma : doctrine du Bouddha historique
samsara : cycle des réincarnations
Éveil : état de sagesse suprême, de conscience et de connaissance totale qui permet un détachement complet du monde et de la vie terrestre
nirvana : la délivrance du cycle des réincarnations et la cessation des illusions, du désir et de la douleur
karma : loi selon laquelle la destinée d’un être vivant est déterminée par ses actions passées et vies antérieures