Le Père Joseph Van Viet a été envoyé en mission à l’île Maurice

Publié le 31/10/2018




« Je suis maintenant prêtre associé des MEP »

 Le Père Joseph Van Viet a été envoyé en mission pour l’île Maurice le dimanche 14 octobre à la Chapelle de l’Epiphanie. Rencontre.

 

 

Père Joseph, ou avez-vous grandi ?

Je viens du Vietnam, plus exactement du sud du Vietnam. J’ai grandi dans une famille catholique pratiquante, de dix enfants. Cela m’a donné la vocation sacerdotale, parce que tous les jours, on récitait le chapelet ensemble le soir, et mes parents m’ont enseigné la prière. Nous sommes allés à la messe presque tous les jours. Nous avons suivi des cours de catéchisme à la paroisse, et participé au Mouvement Eucharistique des Jeunes.

Quand avez-vous entendu pour la première fois la vocation sacerdotale ?

Ma vocation, au premier moment, vient de la famille. Quand j’étais petit, je suis devenu servant d’autel. A l’âge de 17 ans, c’est ma mère qui m’a dit : “Joseph, veux-tu devenir prêtre ?” J’ai hésité, et je lui ai répondu : “Je ne sais pas, mais laissez moi prier.” Et à partir de ce jour là, j’ai beaucoup réfléchi sur mon choix d’avenir. J’avais deux camarades qui étaient servants d’autel, et ils ont eu une grande influence sur ma décision de devenir prêtre. Après le lycée, tous les trois, nous avons participé à l’élection des candidats au grand séminaire de Saïgon. Maintenant tous les trois sont prêtres !

Quel a été votre parcours jusqu’à votre ordination ?

J’ai passé 6 ans au séminaire de mon diocèse, de 1990 à 1996, puis 6 ans au grand séminaire Saint-Joseph de Saïgon, de 1997 à 2003, et après j’ai été envoyé dans une paroisse pour faire un stage pastoral de deux ans.

A quel moment avez-vous rencontré les MEP ?

J’ai été ordonné en 2005, et envoyé en France en 2006 pour faire des études à La Catho, et à partir de cette année-là j’ai connu les MEP, parce que je logeais ici. Je vivais à côté des pères MEP et des prêtres étudiants venant d’ailleurs. Après quatre années d’études, j’ai obtenu le baccalauréat canonique, à la fin de l’année 2010. En 2012, j’ai obtenu ma licence canonique en liturgie et théologie des sacrements. Fin 2012, je suis revenu au Vietnam, j’ai été nommé chancelier de l’évêché, et professeur au grand séminaire Saint Joseph de Saïgon.

Comment en êtes-vous revenu à la vocation missionnaire ?

Pendant que j’étais en France, j’ai toujours été frappé par les témoignages de la vie missionnaires des prêtres MEP. J’ai eu l’occasion de redécouvrir l’histoire de l’Église au Vietnam. Dès le début de mon sacerdoce, j’ai toujours souhaité être envoyé dans une paroisse de mission dans notre diocèse. L’appel de la mission reste toujours dans nos coeurs, et pendant que j’étais en France, cette vocation s’est nourrie et a continué à se remplir.

Vous avez donc été envoyé sur l’Île Maurice ?

Oui ! Avant cela, je serai peut-être envoyé à Madagascar pour quelques semaines pour faire une découverte missionnaire là bas, dans l’Océan Indien en général et à Madagascar en particulier, parce que nous sommes du même groupe de l’Océan Indien.

Est-ce que cette perspective provoque en vous des craintes ?

Pour moi, en ce moment, c’est une aventure, mais une aventure dans laquelle j’ai totalement confiance en Dieu et en nos confrère prêtres MEP. Je n’ai pas peur, mais je viens d’un autre pays, d’une autre culture, et j’ai conscience d’avoir encore des difficultés avec la langue, et il faut du temps pour apprendre et maîtriser la langue. Mais d’autre part, j’ai confié ma mission à Dieu et aux prières de ma famille, de mes amis. Je crois que tout ira bien ! Si j’ai confiance en Dieu, tout ira bien !

Vous savez que la mission fait parfois peur aux jeunes, même sans partir si loin : que pourriez-vous leur dire ?

Je crois que la jeunesse est le plus beau temps de la vie ; j’ai consacré toute ma jeunesse au service de l’Église, et j’en ai été très heureux, et j’ai trouvé la signification de la vie. Je me soucie beaucoup des jeunes aujourd’hui, parce qu’ils vivent dans une société de consommation, mais si on pense toujours à la vie confortable, à la vie présente, on ne peut pas trouver la signification de la vraie vie, et on risque de perdre l’occasion de découvrir l’amour de Dieu. Parce que l’orientation de la vie est très importante, il faut prier, il faut consulter les responsables de l’église pour trouver le chemin. Je crois que si vous prenez du temps pour prier, pour y réfléchir, vous trouverez le bon chemin sur la route de la vie.

Un point sur lequel je voudrais insister : Pour les jeunes, n’oubliez pas l’accompagnement de l’Église, vous avez des prêtres, des religieux et religieuses, qui vous attendent. L’Église a toujours besoin des jeunes. En ce moment à Rome on organise un synode parlant des jeunes. L’Église s’intéresse beaucoup aux jeunes, car l’avenir de l’Église  dépend des jeunes. Les jeunes aujourd’hui, c’est l’Église de demain, la société de demain !