Les MEP sont présentes à Madagascar depuis les années 1950. À cette époque, plusieurs missionnaires expulsés de Chine s’installent sur l’île auprès de la grande communauté chinoise qui y vit depuis le début du siècle. Ils fondent le Centre Catholique Chinois à Tamatave, qui devient rapidement la meilleure école en français de la région. En 1966, l’orientation de la Mission à Madagascar change : les MEP s’engagent auprès de la population de l’île dans son ensemble et le centre est ouvert aux malgaches, aux chinois comme aux français.
Aujourd’hui, les pères MEP répondent aux besoins des diocèses locaux. Ils travaillent à la fondation de paroisses et à leur croissance. Madagascar est un pays très rural avec peu d’infrastructures : dans les régions isolées, ils fondent des « missions », construisent des écoles, des églises et des dispensaires pour répondre aux besoins de la population et travaillent à la formation des catéchistes. D’autres entreprennent des tournées de plusieurs jours à pied pour se rendre dans les villages auprès des communautés chrétiennes.
La mission de Tsarahasina se trouve dans le diocèse de Port-Bergé, au cœur de la brousse malgache. Le Père Bertrand de Bourran, missionnaire à Madagascar depuis 1996, en est le responsable. Depuis 2010, des salles de classe, un centre de formation, une maison pour les prêtres, une maison pour les sœurs malgaches et des églises ont été construites. Le secteur de la mission de Tsarahasina rassemble aujourd’hui 35 communautés catholiques et scolarise 1850 enfants dans 11 écoles. Une vingtaine de volontaires MEP sont envoyés chaque année à Madagascar. Ils y travaillent comme enseignant, soignant, animateur social ou chef de projet. À leur retour de mission, ils poursuivent souvent leur engagement au sein de l’association Écoles de Madagascar, pour financer la construction de salles de classe dans le diocèse de Port-Bergé.
Fondé en 2002, le Volontariat MEP est un programme de volontariat international pour les jeunes entre 20 et 35 ans. Il soutient des actions de développement et des projets sociaux dans 19 pays d’Asie et de l’océan Indien : Inde, Népal, Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam, Philippines, Indonésie, Malaisie, Taïwan, Japon, Mongolie, Corée du Sud, Madagascar, Maurice…
Le Volontariat MEP s’inscrit dans la longue histoire de 360 ans d’amitié des MissionsÉtrangères de Paris avec les peuples d’Asie et de l’océan Indien. Comme les pères, les volontaires relèvent le défi de l’aventure missionnaire : se mettre à l’école des plus fragiles, participer en paroles et en actes à la Mission et s’ouvrir à une autre culture… Ils ne choisissent pas leur pays et leur mission, ils les reçoivent : ceci est une façon très concrète de revêtir l’habit du service avant le départ.
Les volontaires sont envoyés pour des missions de 3 mois à 2 ans dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’animation sociale ou encore de la gestion de projets. Ils peuvent ainsi travailler au sein d’établissements scolaires (enseignement des langues, de la musique, de l’informtique…), de centres de soins (en tant qu’infirmier, médecin ou kiné…), de structures d’accueil (en tant qu’animateur social) ou encore sur des projets de développement durable (construction, architecture, agriculture…). Au-delà de ces activités spécifiques, le Volontariat MEP est avant tout une expérience de présence, de fraternité et d’échange culturel.
Plus d’une centaine de volontaires répondent à l’appel de la mission chaque année. Depuis la création du Volontariat MEP, plus de 2600 jeunes francophones se sont engagés dans cette aventure humaine et spirituelle, offrant leurs compétences et leur temps au service des populations d’Asie et de l’océan Indien.
Certains volontaires poursuivent leur engagement après leur retour en France, notamment au sein d’associations. Par exemple, l’association Terres Karens, fondée par d’anciens volontaires, contribue à un développement économique vertueux et respectueux des traditions dans les territoires Karens, une minorité ethnique tibéto-birmane.
volontairemep.com