La chapelle de l’Epiphanie
Bienvenue aux Missions Etrangères de Paris (MEP), société missionnaire qui vous accueille dans sa maison-mère. Les prêtres des MEP partent en Asie
et dans l’océan Indien depuis 360 ans. Chaque année, 150 volontaires laïcs mettent leurs compétences au service des Missions.
Histoire
La construction de la chapelle de la société des Missions Etrangères débute en 1683 sous la direction de l’architecte Lambert. Auparavant elle occupe l’une des salles du rez-de-chaussée du bâtiment principal, béni le 27 octobre 1663 en présence de l’évêque de Babylone mais aussi de Bossuet qui prononce un sermon de circonstance.
Lors de la cérémonie de la pose de la première pierre le 24 avril 1683, une médaille à l’effigie de Louis XIV est placée dans les fondations marquant officiellement la bienveillance du roi envers le séminaire. Le 7 août 1683, la crypte est bénie et, sous le nom de chapelle de l’Épiphanie (première manifestation de Jésus aux Gentils), devient chapelle provisoire.
La construction s’achève en 1697. Tout au long du XVIIIe siècle, elle voit partir des missionnaires.
Caserne de la garde nationale pendant la Révolution, elle est déclarée en 1798 bien national (comme le séminaire); mise en vente, elle est discrètement rachetée.
En 1802, elle ouvre à nouveau ses portes sous le nom d’église Saint François-Xavier, église succursale de la paroisse Saint Thomas d’Aquin, et voit augmenter le nombre et l’importance des départs en mission.
Le 8 juillet 1848, elle accueille les obsèques de l’un de ses paroissiens: Chateaubriand, en présence de Victor Hugo, Sainte-Beuve, Honoré de Balzac et presque tout l’Institut.
En 1851, Charles Gounod, organiste attitré, compose la musique du « chant pour le départ des missionnaires », puis celle du « chant pour l’anniversaire des Martyrs ». En 1874, la construction d’une nouvelle église paroissiale place du président Mitthouard, l’église Saint François- Xavier des Missions Etrangères, s’achève.
La chapelle de la rue du Bac revient alors à sa première destination et reprend son nom d’origine.
Tableau du départ des missionnaires
Au temps des traversées maritimes, le départ en mission donnait lieu dans la chapelle à une cérémonie des plus émouvantes. Les partant se tenaient alignés face au public devant le maître autel. Le public pénétrait alors dans le chœur, et chacun venait baiser les pieds des nouveaux missionnaires, puis les embrassait, tandis qu’éclatait le « chant pour le départ des missionnaires », composé par Gounod, organiste de la chapelle.
Dans son tableau, le peintre s’est représenté lui-même à l’extrême gauche.
À droite des deux femmes le dominicain drapé dans sa chape noire est Lacordaire. Le personnage barbu, en redingote, qui embrasse le deuxième partant, est Gounod. Le partant de droite, auquel un zouave serre la main, est le futur saint Just de Bretenières, décapité en Corée en 1866. À l’extrême droite, Mgr Thomine-Desmazures, premier évêque du Tibet.
Au premier plan, le peintre a représenté ses deux derniers enfants. Le garçonnet qui se tourne est Pierre de Coubertin, futur restaurateur des Jeux Olympiques.
Après avoir été exposé au Salon, le tableau de Coubertin a été offert par son auteur en hommage au séminaire des Missions Etrangères, il fut exposé au sommet de l’escalier d’honneur.
Tableau du départ des missionnaires par Charles de Coubertin (1868), à gauche en entrant dans la chapelle.
Aujourd’hui
Les MEP comptent 180 prêtres dans 13 pays.
Ces prêtres travaillent à la première évangélisation et à la création de nouvelles communautés chrétiennes ou de groupes de foi, à la formation des prêtres locaux, à des œuvres caritatives dans l’éducation ou la santé, ils sont auprès des minorités ethniques ou des migrants, ils s’impliquent dans le dialogue interreligieux ou sont au service des communautés catholiques francophones d’Asie. Chaque année, 150 volontaires laïcs mettent leurs compétences au service des Missions.
La chapelle accueille les grandes cérémonies MEP : fête de l’Epiphanie, fêtes de saints Martyrs et messes d’envoi.