Japon : le défi de la rencontre au cœur de la foi
Publié le 15/11/2019
Au Japon, l’Église catholique, très minoritaire – moins de 1 % de la population contre 71 % de bouddhistes) l’est également au sein des communautés paroissiales catholiques. Après la première évangélisation du Japon par saint François-Xavier en 1549 puis l’interdiction du catholicisme en 1614, les missionnaires reviennent au XIXe siècle. Pourtant, l’Église reste toujours perçue comme étrangère et incompatible avec la pensée japonaise, et l’inculturation de l’Église reste tâtonnante. Dans les paroisses, les migrants, venus de toute l’Asie, souvent catholiques, sont aussi plus nombreux que les japonais eux-mêmes. Les défis pastoraux sont donc importants. À Shibukawa, à 150 km au nord de Tokyo, le père Olivier Chegaray, prêtre des Missions étrangères de Paris, accueille au sein de sa paroisse de nombreux migrants, venus notamment du Vietnam et des Philippines. Dans sa paroisse aux accents multiculturels, marquée par la pauvreté, les migrants sont accueillis par les japonais qui les aident à mieux s’intégrer. Un lieu de rencontre qui aide les japonais à s’ouvrir à d’autres cultures, « une chance pour l’Église », selon le père Chegaray. Comment la place des migrants au Japon est-elle un lieu d’évangélisation pour les japonais eux-mêmes ? En quoi aide-t-elle la rencontre entre le message chrétien et la culture japonaise ? Un reportage en partenariat avec les Missions étrangères de Paris.