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Un responsable musulman indonésien est invité à parler des droits de l’homme devant le Congrès américain

18 March 2010
Le leader musulman Amien Rais, très critique vis-à-vis du gouvernement et qui ne désespère pas de remplacer le président Suharto, s’adressera au Congrès américain au sujet des droits de l’homme en Indonésie. Rais, chef des 28 millions de musulmans du puissant groupe Muhammadiyah, dit avoir accepté l’invitation du Conseil des Eglises américaines pour témoigner devant le Congrès américain, le 26 avril 1998, sur les droits de l’homme en Indonésie. C’est ce que révèle le quotidien du soir de Jakarta, “Suara Pembaruan”S’il plaît à Dieu, je partirai pour répondre à cette invitationa-t-il confié au journal.


Synode : un évêque indonésien a demandé une décentralisation du pouvoir dans l’Eglise afin de prendre en compte les différences culturelles


Intervenant devant le synode des évêques d’Asie, le 23 avril, Mgr François-Xavier Hadisumarta, évêque de Manokwari-Sorong, a demandé une décentralisation du pouvoir dans l’Eglise catholique, qui permette de tenir compte des différences culturelles : “Une Eglise locale devient vraiment locale quand ses lois sont non seulement dans l’esprit de l’Evangile et des normes ecclésiastiques, mais correspondent aussi à la tradition et à la morale du peuple


Les Eglises chrétiennes soutiennent les demandes de réformes des étudiants


A Jakarta, un séminaire organisé conjointement par des catholiques et des protestants, a demandé que toutes les Eglises chrétiennes s’unissent pour soutenir les demandes de réformes politiques, sociales et économiques des étudiants. Le séminaire, en réaction à la crise politico-économique nationale, demande aux responsables des Eglises de publier une déclaration commune en faveur dés étudiants qui manifestent quotidiennement dans tout le pays.


Jakarta ferme ses portes aux demandeurs d’emploi et aux indésirables


Selon le Jakarta Post, le 3 février 1998, 75 personnes soupçonnées d’être des chercheurs d’emploi “indésirables”, ont été arrêtées à leur arrivée à Jakarta à l’intérieur même de la station des autobus. Celles d’entre elles qui n’étaient pas domiciliées à Jakarta, qui n’y avaient pas d’emploi ou de famille, ont été placées dans des bus qui les ont ramenées à leur domicile, a ajouté l’article sans préciser les moyens employés pour cela. Les personnes impliquées dans ce coup de filet, selon les déclarations d’un fonctionnaire du bureau de l’Ordre public, n’avaient pas de papiers et ont fait des réponses évasives lorsqu’on les a interrogées sur leur métier ou leur famille à Jakarta.


Les intellectuels catholiques indonésiens se prononcent sur la personnalité de candidats à la présidence et à la vice-présidence


Le 15 février dernier, Charles Mangun, le nouveau président de l’association des diplômés et intellectuels catholiques indonésiens a publié un communiqué concernant l’élection du président et du vice-président par l’Assemblée consultative du peuple qui aura lieu au mois de mars prochain. Son organisation ne soutiendra aucun candidature à ces deux fonctions. En tant qu’organisation d’intellectuels, celle-ci ne prend part à aucune campagne pour la nomination de tel ou tel candidat.


Des personnalités catholiques d’origine chinoise soupçonnées par la police


Selon des déclarations du major général Hamami Nata, chef de la police de Jakarta, ses services auraient découvert un complot visant à troubler le bon déroulement de la session du collège électoral de 1 000 membres qui se réunira du 1er au 11 mars prochains pour choisir le président et le vice-président du pays. Les documents saisis montreraient qu’un groupe se nommant “l’Ordre démocratique” s’apprêtait à provoquer des troubles avant, pendant et après la session. Un porte-parole de la police a ajouté que si tout le groupe a été identifié, aucun des membres du groupe n’a encore été arrêté.


Nombreuses attaques d’églises au cours des émeutes de janvier et février


Dans une lettre adressée, le 23 février 1998, à la Commission nationale des droits de l’homme, la Communion des Eglises d’Indonésie fait état des nombreuses églises chrétiennes incendiées ou endommagées lors des émeutes de la faim qui ont eu lieu à Java et à Sumatra durant les mois de janvier et février. Les émeutiers s’en sont pris non seulement aux boutiques d’alimentation chinoises mais aussi aux églises, au moins 39, précise le rapport qui presse le gouvernement de mener une enquête à ce sujet et de s’enquérir des motifs qui ont orienté la fureur des manifestants contre les lieux de culte chrétiens.


Surabaya : un ouléma prêche dans une église catholique et demande que chrétiens et musulmans s’unissent


Un chef religieux musulman de Surabaya, sur l’île de Java, a passé outre l’interdiction pour un musulman de pénétrer dans une église chrétienne et n’a pas hésité à prêcher dans une paroisse catholique. Said Agil Siradj, appartient au Nahdlatul Ulama (NU, réveil des musulmans lettrés), une organisation socio-religieuse forte de 30 millions de croyants, et dirigée par Abdurrachman Wahid, connu pour ses opinions libérales et ses liens nombreux avec des chrétiens. Il a prêché 20 minutes devant près de 400 paroissiens de l’église St Louis de Gonzague, à Surabaya, avant la messe du samedi 28 février 1998.


Bien que reconnus coupables d’avoir violé la loi, le P. Sumardi et son frère sont acquittés


Bien que déclarés coupables d’avoir donné asile à trois militants recherchés par la police, le P. Ignatius Sandyawan Sumardi et son frère, Benito Sumardi, ont été acquittés le 21 mars 1998 par le tribunal du district de Bekasi. Avant l’acquittement, les juges avaient déclaré qu’il était indéniable que les deux frères avaient accueilli des militants soupçonnés d’être les instigateurs des émeutes sanglantes du 27 juillet 1996 à Jakarta, et qu’ils avaient omis de signaler leur présence chez eux aux agents de la sécurité. Cependant, les juges ont tenu compte du fait que les inculpés avaient agi pour des motifs humanitaires et dans une situation d’urgence. Les trois militants accueillis étaient pourchassés par la police qui avait l’ordre de les abattre sans sommation (11). Les juges ont fait remarquer que, en tant que prêtre, le P. Sumardi est soumis au devoir moral de se porter au secours des personnes en danger. Il jouit, de ce fait, d’une espèce d’immunité professionnelle.


L’archevêque de Jakarta prend parti publiquement pour le P. Sumardi et félicite les juges de leur verdict en sa faveur


Dans un entretien avec une agence de presse catholique, le 23 mars 1998, le cardinal Julius Darmaatmadja, archevêque de Jakarta, s’est déclaré très heureux de l’acquittement prononcé le 21 mars dernier par le tribunal du district de Bekasi en faveur du P. Ignatius Sandyawan Sumardi et de son frère, Benito Sumardi, poursuivis pour avoir accordé un refuge à des militants pro-démocrates recherchés par la police (2). Le cardinal a remercié le tribunal d’avoir tenu compte des motifs humanitaires qui animaient les deux accusés.