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Les catholiques attachent plus d’importance aux droits de l’homme que les musulmans

18 March 2010
Une récente étude vient de mettre en relief l’intérêt particulier porté par les catholiques indonésiens aux droits de l’homme, intérêt beaucoup plus marqué chez eux que chez leurs compatriotes non catholiques, en particulier musulmans. Les résultats de l’enquête conduite par l’université Sanata Dharma, de Yogyakarta, juste avant les élections générales de mai dernier, ont été communiquées au grand public au cours d’un séminaire qui a eu lieu le 23 août dernier dans l’université catholique de Jakarta.


Le gouvernement soutient l’islamisation des populations des îles Mentawai


Selon un jeune chrétien protestant, aujourd’hui étudiant à Jakarta, le gouvernement indonésien soutient les tentatives menées par des prédicateurs musulmans pour convertir à l’islam les populations habitant sur les îles Mentawai, situées à quelque 170 km de la côte ouest de Sumatra. Se basant sur des informations recueillies sur place, il affirme que le début de l’islamisation systématique des îles date déjà des années 50 et qu’elle est encouragée par les autorités sous le prétexte que les habitants des îles ne seraient pas chrétiens. Or, 75 % des 70 000 habitants actuels de cette région sont protestants, 20 % sont catholiques et seulement 5 % sont musulmans.


De jeunes javanais veulent devenir des pionniers du dialogue interreligieux


Pour promouvoir la tolérance et la collaboration entre les religions, une centaine de jeunes gens de la province centrale de Java, ont vécu, travaillé et étudié ensemble pendant une semaine dans le cadre d’un camp d’études. Celui-ci avait été organisé au village de Kali Putih et financé par la communauté Bethesda, une association d’obédience protestante, basée à Yogyakarta, dont l’activité est orientée vers plus de compréhension entre les peuples de foi ou d’ethnie différentes.


Après les émeutes de Ujung Pandang, les dirigeants des Eglises chrétiennes se sont faits représentants de leurs communautés auprès des autorités civiles


Selon un rapport rédigé par un ecclésiastique vivant sur place, les trois jours d’émeute qui, du 15 au 17 septembre, ont agité Ujung Pandang, la capitale du Sulawesi-Sud (Célèbes) ont été particulièrement meurtriers et dévastateurs. Les statistiques établies par les autorités locales font état de cinq morts, treize blessés, 1 471 magasins endommagés dont 15 incendiés, 40 institutions scolaires partiellement détruites, 13 incendiées, etc. Trois lieux de cultes ont aussi souffert de la violence des émeutiers : une pagode bouddhiste a été incendiée ; une église catholique et un temple protestant ont subi de sérieux dégâts.


La dirigeante évincée du Parti démocrate indonésien demande que toutes les religions soient traitées sur un pied d’égalité


Au cours du mois d’avril dernier, Megawati Sukarnoputri, la dirigeante évincée du Parti démocrate indonésien (4), a publié un manifeste intitulé: “Restaurer la démocratie, la justice et l’ordre en Indonésie: un agenda pour la réformeLe manifeste qui n’est encore accessible qu’à la presse étrangère contient un appel au renouveau de la vie nationale sous tous ses aspects.


LE POUVOIR VEUT SEDUIRE L’ELECTORAT MUSULMAN


Lorsque, le 20 avril 1997, le président Suharto est arrivé dans un jardin public de Jakarta pour y inaugurer un nouveau musée consacré à la culture islamique, des cohortes de jeunes filles souriantes ont entonné des chants en arabe. On aurait pu facilement croire qu’il s’agissait là de chants à la gloire du parti au pouvoir, le Golkar. Les jeunes filles tenaient, en effet, des tambourins ornés des symboles du parti et leurs tenues islamiques étaient jaunes, la couleur du parti. Lors du lâcher de ballons, des jaunes et des verts, on fit en sorte que les ballons jaunes montent plus haut.


Les hommes politiques catholiques sont divisés dans leur appréciation de la lettre pastorale des évêques sur les élections


La lettre pastorale de carême des évêques indonésiens, consacrée en grande partie aux élections prévues pour la fin du mois de mai 1997, a été diversement appréciée par les hommes politiques catholiques (2). Deux députés catholiques, Paulus Krissantono, appartenant au Golkar, parti au pouvoir, et Marcel Beding, du PDI (Parti démocrate indonésien), en ont fait le sujet de leur intervention au cours d’une réunion rassemblant militants catholiques, prêtres et religieux, à Kupang, dans la province de Nusa Tenggara Timur, le 22 avril 1997.


La dernière semaine de campagne électorale a été marquée par des violences sans précédent dont les chrétiens ont été victimes une fois encore


Une demi-douzaine de villes de Kalimantan (Bornéo) et de Java ont été frappées par de très violentes émeutes au cours des derniers jours de la campagne électorale qui s’est terminée le 29 mai 1997. 133 personnes ont trouvé la mort à la suite d’un incendie provoqué par les émeutiers, le 23 mai 1997, dans un centre commercial de Banjarmasin, à Kalimantan. Partout, des églises et des écoles catholiques et protestants ont été ravagées par les manifestants.


Florès : Les écologistes accusent l’Eglise de vouloir détruire la forêt


Un militant écologiste local affirme que, dans le diocèse de Ruteng à Florès, c’est l’Eglise catholique qui est la seconde plus grande consommatrice de bois alors que le déboisement va en s’accentuant. Moire Moelino précise que la consommation de bois de l’Eglise locale est supérieure à celle du district administratif, avec 4 200 mètres cubes débités chaque année par deux scieries, l’une appartenant au diocèse, l’autre à la Société du Verbe Divin de la province de Ruteng.


Le ministre des Affaires religieuses a déclenché une tempête de critiques en suggérant que la loi islamique permet la peine de mort pour les émeutiers


Au cours d’une réunion avec des chefs religieux et des fonctionnaires à Surabaya, Java-est, le 17 juin 1997, Tarmizi Taher, ministre des Affaires religieuses, a déclaré que la peine de mort pour les émeutiers était “halalc’est-à-dire autorisé par la loi islamique. Cette déclaration a déclenché une tempête de critiques dans le pays.