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Un député du Parti démocratique indonésien attribue l’échec de sa formation politique à la lettre pastorale des évêques

18 March 2010
Dans une déclaration à l’Agence de presse UCA news, un député catholique, Benedictus Nahut Marbun, vient d’attribuer la défaite de son parti, lors des dernières élections générales du 29 mai, à la lettre pastorale publiée par la Conférence épiscopale trois mois plus tôt (5). S’adressant aux catholiques indonésiens, les évêques avaient déclaré que ceux-ci pouvaient s’abstenir de voter dans le cas où ils estimeraient qu’ils n’étaient pas bien représentés ou que leur souveraineté n’était pas respectée. Cela ne constituerait pas un péché, avaient-ils ajouté.


Florès: un groupe marial accusé d’hérésie dans le diocèse de Ruteng


Depuis le jour de la fête de l’Ascension, le 8 mai 1997, les dirigeants d’un groupe de dévotion mariale, la Congrégation de Notre Dame du sacré coeur, ne peuvent plus participer à la messe de la paroisse de Wangkung du diocèse de Ruteng, dans la partie occidentale de l’île de Florès. Le conseil paroissial s’y oppose et a pris des dispositions très sévères pour que cette interdiction soit appliquée, en particulier, en confiant à un certain nombre de jeunes gens musclés la charge de leur interdire l’entrée de l’église.


La paroisse de Tasikmalaya remercie les musulmans qui ont protégé des chrétiens pendant les émeutes de décembre 1996


Le 26 décembre 1996, à Tasikmalaya, à 120km au sud-ouest de Jakarta, des émeutes anti-chrétiennes particulièrement violentes avaient éclaté. Quatre personnes étaient mortes, 12 églises avaient été détruites ainsi qu’une soixantaine d’établissements commerciaux (4). Trois mois plus tard, le vendredi saint, 28 mars, les locaux de la paroisse du Sacré Coeur de Taksimalaya, incendiés lors des troubles et aujourd’hui en partie rénovés, accueillaient pour une réception spéciale 125 musulmans à qui les chrétiens du lieu voulaient manifester leur reconnaissance. Malgré ou à cause de leurs convictions islamiques, non seulement ils n’avaient pas participé aux violences, mais, pendant toute la durée des événements, ils s’étaient efforcés de protéger leurs voisins et amis chrétiens.


Le prosélytisme intempestif de certains musulmans trouble l’ordre et la sécurité dans l’île de Nias


Dans une lettre destinée au vice-président Try Sustrino, les dirigeants catholiques de l’île de Nias au nord ouest de Sumatra ont exprimé leur inquiétude au sujet du mouvement de prosélytisme musulman qui se développe aujourd’hui, d’une manière particulièrement active, dans une région où 85 % des 650 000 habitants sont chrétiens (protestants et catholiques). Dans le village de Hilimbuasi du sous-district de Lolofitu Moi, une mosquée a été construite bien qu’il n’y ait pas de musulmans dans la population. Une école islamique avec internat a été établie dans le village de Soliga, uniquement habitée par des chrétiens. Selon les rapports des prêtres locaux, les propagandistes musulmans promettent des bénéfices matériels aux familles chrétiennes qui se convertiraient à l’islam.


Une fois de plus, chrétiens et commercants chinois sont la cible des émeutes provoquées par des rivalités politiques


Selon des sources catholiques locales, des chrétiens et des commerçants chinois ont été les principales victimes des deux émeutes consécutives qui ont agité Pekalongan, une ville côtière située à 300 km à l’est de Jakarta. Elles ont eu pour origine les tensions qui opposent deux partis politiques rivaux.


L’évêque de Purwokerto excommunie les catholiques qui adhéreraient à la secte “En recherche de mérites”


L’évêque du diocèse de Purwokerto, situé au centre de Java, vient de publier une lettre pastorale dans laquelle il déclare frapper d’excommunication tous ceux de ses diocésains qui participeraient aux activités religieuses d’une secte ésotérique javanaise, appelée “Ngudi Utomo” (En recherche de mérites). Il demande à tous ceux qui se seraient laissés abuser de revenir à la véritable foi.


Des universitaires indonésiens fondent une association pour la liberté religieuse


Quelques intellectuels indonésiens d’horizons religieux différents ont fondé, le 25 janvier 1997, une association destinée à faire campagne pour la défense de la liberté religieuse. L’existence de cette nouvelle association a été rendue publique le 16 avril, à l’issue d’un séminaire sur la liberté religieuse et les idées nationalistes. A cette occasion, deux intellectuels musulmans ont successivement abordé les deux thèmes qui forment, sans doute, l’essentiel du contexte dans lequel s’exerce la liberté religieuse en Indonésie. Le président de l’Association, Sri Soemantri Martosoewignjo, professeur de droit, a parlé des fondements et des limites de l’idéologie du Pancasila qui régit les rapports des cinq grandes religions du pays avec l’Etat et la société. Abdurrachman Wahid, président du “Réveil des intellectuels musulmans”, a parlé du comportement des musulmans à l’égard des chrétiens. L’un et l’autre sont respectivement fondateur et co-fondateur de l’association.


Le gouvernement indonésien interdit à un prêtre de se rendre à l’étranger.


Alors qu’il se présentait à l’aéroport international de Jakarta, le 10 avril 1997, pour s’envoler vers l’Australie où il devait subir une opération des yeux, un religieux jésuite, le P. Ignatius Sandyawan Sumardi, directeur de l’Institut social de Jakarta, a pu lire son nom sur la liste des personnes à qui il était interdit de sortir d’Indonésie ou d’y rentrer. Il a alors appris que le bureau indonésien de l’immigration avait reçu instruction du chef des forces armées de lui interdire de quitter le pays pour l’Australie.


Chrétiens et commerçants chinois songent à quitter Pekalongan à cause de l’intolérance de la population


Lorsque l’on est chrétien ou commerçant chinois, ou encore l’un et l’autre comme c’est le cas le plus souvent, il ne fait pas bon vivre à Pekalongan, une cité semi-industrielle située au centre de Java, à environ 300 km de Jakarta, célèbre pour ses ateliers de “batik”. Quelques-uns affirment que si le choix leur en était laissé, ils quitteraient cette cité pour fuir les troubles et les pillages dont ils sont périodiquement les victimes. C’est du moins ce qu’ont répondu certains catholiques interrogés à ce sujet. Un fonctionnaire, Yohanes Priono, a confié que, dès qu’il aurait atteint l’âge de la retraite, il s’en irait vivre ailleurs, dans une ville où la population sera “plus tolérante”. La réponse d’une religieuse résidant à Pekalongan a laissé transparaître des sentiments identiques. Elle aussi, si elle avait la permission de ses supérieures, irait travailler dans une autre ville. Elle s’est plainte que, partout où elle va, elle est accueillie par des regards arrogants. On lui lance même des paroles agressives : “Comment pourrait-il y avoir plus d’un Dieu?” ou “Comment Jésus pourrait-il racheter les péchés ?”


Timor occidental: durant le Ramadan, des radios chrétiennes ont diffusé des émissions destinées aux musulmans


Dans la province de Nusa Tengarra Timur où la population est en majorité chrétienne, trois stations de radio, l’une catholique et les deux autres protestantes, ont mis à leur programme pour le temps du jeûne du ramadan des émissions spécialement destinées à leurs auditeurs musulmans. La station catholique a émis chaque jour un programme intitulé “Message du Ramadan” . Les émissions des deux radios protestantes ont eu lieu tous les jeudis: l’une s’appelait “Propagande religieuse islamiquel’autre “Entretiens sur l’islam”.