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Un évêque du Kalimantan occidental élève une protestation solennelle contre le massacre d’une centaine de manifestants dayaks par la police

18 March 2010
Le 4 février dernier, dans la province du Kalimantan occidental (Bornéo), une centaine de manifestants appartenant à l’ethnie dayak ont essuyé le feu nourri des forces de l’ordre chargées de faire obstacle à leur manifestation. Tous ont été tués à l’exception de cinq, restés blessés sur le terrain. Aux dires des responsables de la police, ce jour-là, les manifestants dayaks se préparaient à mener une attaque contre des migrants originaires de l’île de Madura, établis dans la province. L’évêque du lieu, Mgr Hiéronymus Bumbun, a élevé une protestation solennelle contre cette sanglante répression au cours de laquelle les forces de police ont utilisé des mitrailleuses. “Cet incident a, une fois de plus, terni l’image de l’Indonésie aux yeux de la communauté internationalea déclaré l’évêque, qui est lui-même d’ethnie dayak. Il a ajouté cependant qu’il apprécie les efforts de la police indonésienne pour désamorcer le conflit entre Dayaks et migrants de Madura. L’évêque a aussi fait appel à la Commission nationale des droits de l’homme pour qu’elle enquête sur cette fusillade qui a eu lieu dans le village de Anjungan à 42 km de Pontianak, le chef-lieu de province.


Les militants des droits de l’homme et les partisans de la démocratie sont très heureux de la lettre pastorale de carême des évêques catholiques


Militants des droits de l’homme et partisans de la démocratie en Indonésie ont, en général, très bien reçu la lettre pastorale de carême des évêques catholiques d’Indonésie, datée du 12 février 1997 (3). Beaucoup ont rendu hommage au courage de la conférence épiscopale qui a osé émettre des idées “nouvelles” sur les questions politiques, le droit de ne pas voter, et le problème de Timor Oriental.


Les Eglises de Florès et de Timor vont célébrer le cinquième centenaire de l’arrivée de la foi chrétienne en Asie


A la fin d’un séminaire biblique qui réunissait des chrétiens venant des diocèses de Florès et de Timor, et qui s’est tenu à Dili, capitale de Timor Oriental du 20 au 24 janvier 1997, les participants ont décidé d’organiser pour l’année prochaine une célébration du cinquième centenaire de l’arrivée de la foi chrétienne en Asie. Elle aura lieu du 27 avril au 3 mai 1998 à Larantuka, sur l’île de Florès. Un certain nombre de séminaires et de célébrations seront organisées pour l’occasion.


Les militants catholiques de Florès affirment que la coutume de la dot est une façon d’asservir les femmes


La dot pratiquée à Florès, île indonésienne à majorité catholique, peut prendre la forme de défenses d’éléphant, de bétail, de bijoux, d’or, ou simplement d’argent liquide. Elle est souvent un sujet de fierté pour les jeunes femmes sur le point de se marier, mais elle peut être aussi cause de souffrance, constatent les militants chrétiens. L’habitude veut en effet que la famille de la mariée exige une dot de la part du prétendant.


Timor occidental : des catholiques en colère s’en prennent à des musulmans qui auraient insulté leur foi


De nouvelles violences inter-ethniques opposant des catholiques autochtones à des colons musulmans venant de Java ont eu lieu dans la partie indonésienne de l’île de Timor, à Kefamenanu, une ville située à environ 200 km de Kupang, la capitale de la province du Nusa Tenggara Timur. Elles auraient été déclenchées par une dispute entre un propriétaire catholique et un locataire musulman, refusant de quitter la maison louée, à la fin de la période du bail. Au cours de la dispute, le locataire aurait désigné un crucifix en parlant de “diable”, ce qui aurait immédiatement créé un attroupement de musulmans et de chrétiens qui prirent immédiatement parti en fonction de leur religion.


LA LIGNE TRACEE SUR LE SABLE Le repositionnement politique du président Suharto dans le monde islamique indonésien


Dès son retour d’Allemagne, au début de février, le ministre de la Science et de la Technologie, B.J. Habibie, a été convoqué par le président Suharto à une réunion de cinq heures. Alors que le ministre prenait des notes sur le cahier qu’il a l’habitude de réserver à ses tête-à-tête avec le président, Suharto se déchaînait contre le dirigeant musulman, Amien Rais, qu’il accusait de faire des déclarations “subversives”. Selon le président, Rais est beaucoup plus dangereux que son rival Abdurrahman Wahid.


L’UNESCO a récompensé un écrivain indonésien dissident


Un écrivain indonésien, Pramoedya Ananta Toer, déjà récompensé en 1995 par le prix Magsaysay, vient d’être désigné par l’UNESCO, comme lauréat du prix Madanjeet Singh 1996, le prix de la Tolérance, en compagnie de deux autres personnalités. Les co-lauréats sont, avec Toer, l’écrivain cubain Senel Paz et le Russe Abdusalam A. Gusseinov, directeur du département d’éthique de l’université d’Etat Lemonsov, de Moscou.


MGR BELO, LA MORALE ET LA FOI


Y a-t-il encore des catholiques qui osent attaquer Mgr Belo et qui continuent de crier: “Crucifiez-le! Crucifiez-le !”, alors que le ministre Hayono lui-même se montre plein de compréhension et de respect et demande à la population de se contrôler ? Avons-nous encore envie de jeter le discrédit sur un évêque qui souffre de voir ses fidèles frappés, torturés, dépouillés de leurs biens, violés, devenus stériles, mitraillés, tués, leurs cadavres jetés dans des camions ?


Java-Ouest : des brutalités commises contre des instituteurs musulmans par la police ont provoqué des scènes d’émeute et des incendies d’églises


Sous prétexte que la police avait brutalisé trois instituteurs musulmans, la foule a brûlé des églises, des bâtiments commerciaux et des magasins appartenant à des chinois, dans le district de Java-Ouest. L’émeute a commencé le 26 décembre, à Tasikmalaya, à 120km au sud-ouest de Jakarta et s’est étendue jusqu’au district de Ciamis à l’est. Ce n’est que le lendemain que la troupe a pu reprendre la situation en main, mais Tasikmalaya est restée interdite aux non-musulmans et aux journalistes.


Florès : l’Eglise catholique s’inquiète des sectes d’origines diverses qui apparaissent en son sein


L’émergence récente de sectes chrétiennes fondamentalistes en même temps que la résurgence de sectes religieuses traditionnelles, sur l’île majoritairement catholique de Florès, ont amené les dirigeants catholiques locaux à prendre des mesures pour contrer le phénomène et mettre en garde les catholiques.