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Jakarta : D’impressionnantes forces de police vont quadriller la ville pour la fin du Ramadan

18 March 2010
Près de quatorze mille policiers vont être déployés sur la ville de Jakarta à l’occasion de la fin du Ramadan afin d’assurer la sécurité des dix millions d’habitants de la capitale indonésienne. La fête de fin du Ramadan tombe cette année le 9 février. Comme chaque année, elle occasionnera le déplacement vers les villages ruraux de près de 25 millions d’Indonésiens. Près de 2,5 millions d’habitants de Jakarta quitteront la ville à cette occasion pour aller dans leurs familles en province.


Une réflexion de l’épiscopat indonésien sur les récentes émeutes


La lettre commune de la Conférence épiscopale indonésienne qui a été publiée le 12 février 1997 est consacrée en partie à une réflexion sur la récente succession d’émeutes qui, depuis octobre 1996, ont secoué certaines villes de Java et du Kalimantan oriental ainsi que la grande banlieue de Jakarta. Elles ont causé la mort d’une dizaine de personnes et la destruction de plusieurs dizaines de lieux de cultes chrétiens ou bouddhistes, de centaines de maisons et de magasins. Dans une conférence de presse, le 1er février 1997, le président de la Conférence épiscopale, le cardinal Julius Darmaatmadja, avait présenté l’analyse des événements faite par les évêques.


Etudiants protestants et jeunes catholiques critiquent l’attitude du gouvernement lors des récentes émeutes


A l’issue d’une réunion plénière qui s’est tenue à Ciloto, au sud de Jakarta, les dirigeants du mouvement des étudiants chrétiens d’Indonésie, une organisation protestante, ont publié un communiqué qui critique la lenteur des réactions du gouvernement lors des récentes émeutes, qualifiées de “sectaires et raciales”. Selon les étudiants, les témoignages des personnes présentes et les rapports des médias montrent que les forces de l’ordre ne se sont jamais déployées immédiatement après le début des troubles. A Situbundo, comme à Tasikmalaya ou à Rengasdenklok (8), lorsque les forces de sécurité ont commencé à intervenir, plusieurs heures s’étaient déjà écoulées depuis le début de l’émeute, le nombre des émeutiers était déjà considérable et beaucoup d’églises avaient déjà été incendiées. Le communiqué s’adressant au gouvernement sur un ton sévère lui demande de rendre compte de ce retard afin de rétablir la confiance de la population dans sa capacité à maintenir l’ordre, la justice, la liberté, la paix et le bien-être. Les étudiants chrétiens ont aussi prié les autorités d’enquêter sur tous les incidents et de prendre des mesures sévères contre les instigateurs des troubles.


Les évêques indonésiens abordent la question de Timor Oriental dans leur lettre pastorale


Dans leur dernière lettre pastorale du 12 février 1997, les évêques indonésiens ont abordé la question de Timor Oriental. Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le 2 février, le cardinal Julius Darmaatmadja a présenté leur position à ce sujet. Les évêques appellent toutes les parties impliquées à consacrer tous leurs efforts afin d’apporter le bien être à la population locale et de favoriser la paix en tenant compte du caractère spécifique de la situation culturelle, religieuse et historique de l’ancienne colonie portugaise. Le cardinal a ajouté que c’est la population locale qui doit être partie prenante du dialogue destiné à régler la question de Timor et non pas des tierces parties prétendant la représenter. Interrogé sur la raison qui a poussé les évêques a évoquer la question de Timor dans leur lettre pastorale, le cardinal a répondu: “Parce que la situation ne change guère… Il est grand temps d’écouter les aspirations de la population, ce qu’elle ne veut pas et ce qu’elle désire


Java : un centre de pèlerinage fréquenté par des catholiques et des non-catholiques


Dans la province centrale de Java, à 150 km au sud-est de Semarang, dans le village de Wedi, un sanctuaire marial dédié à Notre Dame, Mère du Christ, est aujourd’hui devenu un lieu de pèlerinage où se rendent ensemble catholiques et non-catholiques pour y trouver “des traces de la présence de Dieu” selon l’expression du curé de l’endroit. Musulmans, protestants, adeptes du culte syncrétiste “Kejawen”, obéissant à une très ancienne tradition, continuent de venir en cet endroit, même s’il est devenu aujourd’hui un sanctuaire catholique.


Après les incendies d’édifices religieux du 10 octobre, les dirigeants religieux appellent les fidèles à la modération


A la suite des incendies d’églises du 10 octobre (11), des dirigeants des quatre grandes religions de l’Indonésie se sont réunis à Situbondo, lieu où les incidents ont eu lieu, et ont signé un communiqué commun que vient de publier le “Jakarta Post”. Les responsables religieux y ont demandé aux fidèles de garder plus de retenue en matière religieuses. Ils ont déclaré: “Nous regrettons les incidents du 10 octobre… Nous appelons le gouvernement comme la population à maintenir ce problème dans des limites strictes afin qu’il ne s’étende pas à d’autres régions Les signataires du communiqué font aussi savoir que les frais de réparation des lieux de culte, estimés à 2 millions de dollars, seront supportés en commun.


Les autorités de Jakarta ont décidé de poursuivre en justice plusieurs dizaines d’organisations non gouvernementales


Selon des rapports publiés dans la presse de Jakarta, le 9 novembre 1996, le gouvernement indonésien a décidé de poursuivre en justice 31 organisations non gouvernementales supposées “faire problèmeLe quotidien de Jakarta, Media Indonesia, cite le directeur général du ministère de l’Intérieur, M. Sutoyo : “Nous avons demandé au Procureur de la république et à la police de mener une enquête sur ces organisations


L’assemblée générale de la Conférence épiscopale a mis à son ordre du jour les problèmes posés par les manifestations anti-chrétiennes de plus en plus nombreuses


S’exprimant à l’occasion de l’ouverture de l’assemblée générale annuelle de la conférence épiscopale indonésienne qui s’est tenue du 4 au 14 novembre, le cardinal Darmaatmadja, archevêque de Jakarta, a déclaré que les évêques parleraient des manifestations anti-chrétiennes et des destructions d’églises qui se font de plus en plus nombreuses dans le pays. Ils aborderaient aussi les questions posées de manière plus générale par ce qu’il appelle le développement d’une culture de la violence dans le pays et qui touche le domaine de la politique comme celui des relations interreligieuses.


Après les émeutes anti-chrétiennes de Situbondo, les autorités civiles acceptent de collaborer avec les Eglises pour la restauration des lieux de cultes


A Situbundo, dans la province de Java-est, les responsables locaux des diverses religions ont demandé à l’administration provinciale de collaborer avec eux pour reconstruire les 25 lieux de culte de la ville, incendiés au cours de la manifestation musulmane du 10 octobre dernier, manifestation qui a aussi provoqué la mort des cinq membres de la famille et de l’entourage d’un pasteur évangéliste (7). Catholiques, protestants, musulmans, hindous ont signé ensemble un communiqué commun conviant les autorités civiles et militaires à les aider à restaurer les édifices détruits. Ils leur ont aussi demandé de faire en sorte que de tels événements ne puissent plus se reproduire à l’avenir: “En plus de la restauration matérielle des lieux de culte, nous vous demandons de donner aux croyants la garantie qu’ils pourront pratiquer leur religion sans crainte”. Le communiqué a été envoyé au gouverneur de la province de Java-est, aux responsables de la sécurité et aux dirigeants religieux nationaux.


Le chef musulman le plus prestigieux du pays soutient l’attribution du prix Nobel de la paix à Mgr Belo


Abdurrahman Wahid, chef de la Nadhlatul Ulama, la plus puissante organisation musulmane d’Indonésie avec plusieurs dizaines de millions de membres, vient de s’inscrire en faux contre les critiques des milieux gouvernementaux à l’encontre de Mgr Carlos Ximenes Belo, lauréat du prix Nobel de la paix. Il a déclaré qu’il irait à Oslo, le 10 décembre, à l’invitation du comité Nobel, pour participer à la remise du prix à l’évêque de Timor Oriental (3).